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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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était hautement qualifiée, possédait l’expérience acquise au prix de décennies passées dans les hautes sphères du monde du renseignement. Elle avait passé sa carrière à gérer les situations délicates les unes après les autres et avait dû à plusieurs reprises prendre des décisions cruciales. Mais tout cela ne lui servait à rien cette fois. Fini le manichéisme d’un monde en noir et blanc où les gentils combattaient les méchants, les forces du bien combattaient celles du mal : elle venait de pénétrer dans un univers où ses pensées les plus intimes étaient non seulement connues, mais comprises. Car ce maître avec qui elle n’avait jamais échangé un mot semblait avoir parfaitement compris sa souffrance.
    Et il avait raison.
    Mark était ressuscité. Sa réapparition était un merveilleux miracle offrant d’infinies possibilités.
    « Ces mots vous rendent triste ? »
    Stéphanie leva les yeux et aperçut Geoffrey dans l’embrasure de la porte. Elle essuya ses larmes. « En un sens, oui. Mais ils me procurent de la joie aussi.
    — Le maître était comme ça. Capable de joie et de souffrance. La fin de sa vie a été très pénible.
    — Comment est-il mort ?
    — Le cancer l’a emporté il y a deux nuits de cela.
    — Il vous manque ?
    — J’ai grandi seul, privé du bonheur de la vie de famille. Les religieux m’ont élevé. Ils étaient bons, mais aucun d’eux ne m’a jamais témoigné d’affection. C’est très dur de grandir sans l’amour d’un parent. »
    Stéphanie fut touchée par cet aveu.
    « Le maître a fait preuve de beaucoup de gentillesse à mon égard, peut-être même d’amour, mais ce qui compte par-dessus tout, c’est qu’il m’a fait confiance.
    — Alors honorez-la.
    — J’y compte bien.
    — Puis-je la garder ? fit-elle en montrant la lettre.
    — Je n’étais que le messager.
    — Pourquoi Mark et Cotton se sont-ils rendus à l’église ? demanda Stéphanie en se reprenant.
    — J’ai senti que le sénéchal voulait parler à M. Malone.
    — Peut-être devrions-nous, nous aussi… »
    On frappait à la porte. Stéphanie se raidit en remarquant qu’elle n’était pas verrouillée. Cotton et Mark seraient entrés directement. Sur la défensive lui aussi, Geoffrey saisit son arme. Stéphanie s’approcha et regarda à travers la porte vitrée.
    Elle reconnut un visage familier.
    Celui de Royce Claridon.

41
     
    De Rochefort fulminait. Quatre heures plus tôt, on l’avait informé que la nuit où le maître était décédé, le système de sécurité des archives avait enregistré une visite à vingt-trois heures cinquante et une. Le sénéchal avait passé douze minutes à l’intérieur avant de quitter les lieux en possession de deux ouvrages. Le système d’identification électronique avait permis d’identifier les deux volumes : un codex du XVI e siècle qu’il connaissait bien et le compte rendu qu’un maréchal avait rédigé à la fin du XIX e siècle et que de Rochefort avait également lu.
    Au cours de l’interrogatoire qu’il avait fait subir à Royce Claridon quelques heures plus tôt, il n’avait pas révélé que le cryptogramme recopié par Lars Nelle dans son journal lui était familier. Dans le compte rendu, son prédécesseur avait recopié le cryptogramme découvert par l’abbé Gélis dans son église de Coustaussa, non loin de Rennes-le-Château. Il se rappelait avoir lu que le maréchal s’était entretenu avec Gélis peu avant l’assassinat du prêtre et avait appris que Saunière avait lui aussi découvert un cryptogramme dans son église. Une fois comparés, les deux cryptogrammes se révélèrent identiques. Gélis avait apparemment déchiffré le cryptogramme et en avait confié la solution au maréchal qui ne l’avait pas notée dans son rapport, si bien qu’elle avait disparu à la mort du curé. Selon la police locale et le maréchal, le meurtrier voulait faire main basse sur un document que Gélis gardait dans sa mallette. Le code, sans doute. Saunière était-il le meurtrier ? Difficile à dire. Le crime n’avait jamais été élucidé. Pourtant, d’après ce que de Rochefort savait, le prêtre de Rennes-le-Château faisait partie des suspects.
    Désormais, le compte rendu du maréchal avait disparu lui aussi. Ce n’était pas trop grave puisque de Rochefort était en possession du journal de Lars Nelle qui contenait le cryptogramme de Saunière. Mais les deux cryptogrammes

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