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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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douze apôtres de l’autre. Croyances païennes et juives ont été assimilées après modification. À travers les écrits du Nouveau Testament, Jésus accomplit les prophéties de l’Ancien Testament, prouvant par là même sa nature messianique. Une théorie livrée clefs en main : le bon message fabriqué sur mesure pour le public idéal permettait au christianisme de dominer véritablement le monde occidental. »
    Les domestiques apparurent et Cassiopée leur fit signe de débarrasser la table. Ils remplirent les verres et servirent le café.
    « Les Templiers croient-ils à la résurrection du Christ ? demanda Malone à Mark au moment où le dernier domestique se retirait.
    — Lesquels ? »
    Quelle question étrange, songea Malone en haussant les épaules.
    « Les Templiers modernes, oui, répondit Mark. À quelques exceptions près, l’ordre applique la doctrine catholique traditionnelle. On procède à certains ajustements pour rester en accord avec la règle, comme c’est le cas dans tous les ordres monastiques. En 1307, en revanche, je n’ai aucune idée de ce à quoi les Templiers croyaient. Les chroniques de l’époque sont laconiques. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, seuls les officiers les plus haut placés auraient pu s’exprimer à ce sujet. La plupart des templiers étaient illettrés. Même Jacques de Molay ne savait ni lire ni écrire. Une poignée d’hommes contrôlaient les croyances du plus grand nombre. Mais bien sûr, le legs des Templiers existait à l’époque, et je suppose que voir, c’était croire.
    — En quoi consiste ce fameux legs des Templiers ?
    — Si seulement je le savais. Cette information s’est perdue. Les chroniques y font de rares allusions. Je suppose qu’il s’agit d’une preuve des croyances de l’ordre.
    — Est-ce la raison qui pousse l’ordre à le retrouver ?
    — Les Templiers ne se sont mis en quête de ce document que très récemment. Nous n’avons pas une idée très précise de l’endroit où il pourrait se trouver. Cependant, d’après le maître, mon père était sur la bonne voie.
    — Pourquoi de Rochefort est-il à ce point obsédé par l’idée de s’en emparer ?
    — Retrouver le legs des Templiers, si ce qu’il contient est important, pourrait bien permettre la réémergence de l’ordre sur la scène mondiale. Le savoir qu’il renferme pourrait également changer la face du monde chrétien. De Rochefort veut venger l’ordre pour l’injustice subie, démasquer l’Église catholique, coupable d’hypocrisie, et laver le nom des Templiers.
    — Que voulez-vous dire ? s’écria Malone, perplexe.
    — L’une des charges retenues contre l’ordre en 1307 était celle d’idolâtrie. L’ordre aurait vénéré une tête d’homme barbu, accusation qui n’a jamais été prouvée. Cependant, aujourd’hui, les catholiques vénèrent certaines images de façon systématique, dont le suaire de Turin par exemple. »
    Malone songea à ce que disait l’un des Évangiles à propos de la mort du Christ : « Ils le descendirent de la croix et l’enveloppèrent d’un linceul », symbole à ce point sacré qu’un pape avait ensuite décrété que l’autel devrait désormais être systématiquement recouvert d’un drap de lin. Le suaire de Turin dont Mark venait de parler était un morceau de drap à chevrons sur lequel apparaissait l’empreinte du corps d’un homme d’un mètre quatre-vingt-un, au nez aquilin, aux cheveux longs séparés par une raie au milieu du crâne, à la barbe fournie, qui présentait des stigmates aux mains, aux pieds, au crâne et d’innombrables marques de lacération sur le dos.
    « L’image sur le suaire, reprit Mark n’est pas celle du Christ mais celle de Jacques de Molay. Il fut arrêté en octobre 1307 et, en janvier 1308, il fut crucifié à une porte du Temple de Paris de la même façon que le Christ. Ses geôliers se moquaient de son peu de foi en Jésus le Sauveur. C’est l’inquisiteur général du royaume de France, Guillaume Imbert, qui orchestra cette scène de torture. De Molay fut ensuite enveloppé dans un drap de lin que l’ordre conservait au Temple et utilisait pendant les cérémonies d’intégration. Nous savons aujourd’hui que l’acide lactique et le sang s’écoulant des plaies de Jacques de Molay se sont mêlés à l’encens qui recouvrait le tissu pour dessiner la silhouette. Il existe même un équivalent moderne. En 1981, dans un

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