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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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à terre. Cai Thorvaldsen reçut en pleine tête plusieurs balles destinées à son amie. Malone tira plusieurs coups de feu sur deux des agresseurs avant de sentir une balle lui transpercer l’épaule.
    La douleur le fit vaciller.
    Le sang coulait de la plaie.
    Il recula en titubant mais réussit à abattre son assaillant. La balle traversa le visage aux traits indistincts qui redevint tout à coup celui de Béranger Saunière.
    « Pourquoi m’avoir tiré dessus ? » demanda-t-il calmement.
    Les murs de l’église et les stations de la croix se matérialisèrent à nouveau. Malone remarqua un violon posé sur l’un des bancs, une assiette en métal placée sur les cordes. Saunière s’en approcha, en flottant dans les airs, et versa du sable dans l’assiette. Puis il passa un archet sur les cordes et tandis que des notes stridentes retentissaient, le sable dessina un motif parfaitement distinct sur l’assiette.
    « Là où les vibrations ne font pas bouger l’assiette, expliqua Saunière en souriant, le sable ne bouge pas. Un motif différent apparaît en fonction des vibrations émises. Différent à chaque fois. »
    La statue grimaçante d’Asmodée s’anima, s’éloigna du bénitier, à l’entrée de l’église, pour s’approcher de lui.
    « Ce lieu est redoutable, s’écria le démon.
    — Tu n’es pas le bienvenu ici, hurla Saunière.
    — Pourquoi m’avoir invité, dans ce cas ? »
    Saunière ne répondit pas. Une autre silhouette émergea des ténèbres. C’était le petit homme vêtu d’une soutane du tableau de Valdés Leal. Il intimait toujours le silence, le doigt sur les lèvres, et portait le tabouret sur lequel on lisait l’inscription ACABOCE A o 1681.
    « Je suis l’alpha et l’oméga, le début et la fin », s’exclama le petit homme avant de disparaître.
    Une femme apparut, les traits de son visage indistincts eux aussi ; elle portait des vêtements sombres dont aucun détail ne ressortait. « Vous connaissez ma tombe », dit-elle.
    Marie d’Hautpoul de Blanchefort.
    « Avez-vous peur des araignées ? Elles ne vous feront aucun mal. »
    Des chiffres romains s’embrasèrent sur sa poitrine, LIXLIXL. Une araignée se matérialisa au-dessous, la même que celle gravée sur la tombe de la défunte. Entre les pattes apparurent sept points. Cependant, il n’y avait aucun point de part et d’autre de sa tête. Du doigt, Marie traça une ligne sur sa poitrine reliant son cou à l’araignée. Une flèche apparut sur le tracé.
    La même flèche que sur la tombe.
    Malone flottait dans les airs. Il s’éloignait de l’église. Il traversa les murs, sortit dans la cour et arriva dans le jardin où s’élevait la statue de la Vierge dressée sur le pilier wisigothique. La pierre, qui n’était plus du même gris fade qu’avant, ne semblait pas avoir subi les outrages du temps ni des années. Au contraire, les mots PÉNITENCE, PÉNITENCE et MISSION 1891 étincelaient.
    Asmodée réapparut et dit : « Par ce signe, tu le vaincras. »
    Devant le pilier, Cai Thorvaldsen était étendu dans une flaque de sang écarlate, les membres contorsionnés comme ceux de l’homme au blouson rouge à Copenhague. Son regard fixe exprimait la stupeur.
    Malone entendit une voix. Distincte, claire, mécanique. Il aperçut un poste de télévision et un présentateur moustachu qui annonçait l’assassinat d’une avocate mexicaine et d’un diplomate danois pour un motif inconnu.
    Et le bilan de la fusillade.
    « Sept morts, neuf blessés. »
    Malone se réveilla.
    Ce n’était pas la première fois qu’il rêvait de la mort de Cai Thorvaldsen, loin de là, mais jamais en connexion avec Rennes-le-Château. Son esprit regorgeait apparemment d’idées qu’il avait eu du mal à chasser lorsque, deux heures auparavant, il avait essayé de s’endormir. Il avait finalement réussi à s’assoupir dans l’une des nombreuses chambres du château de Cassiopée Vitt. Elle l’avait assuré que leurs anges gardiens, dehors, feraient eux-mêmes l’objet d’une surveillance et qu’ils seraient alertés si de Rochefort décidait d’agir pendant la nuit. Il s’était laissé convaincre. Ils étaient en sécurité, au moins jusqu’au lendemain.
    Et il s’était endormi.
    Pourtant, son esprit s’efforçait toujours de résoudre l’énigme.
    La plupart des détails de son rêve s’évanouirent, mais il se souvenait encore du présentateur annonçant le bilan de la fusillade

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