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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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avait lu que ce symbole ornait fréquemment les tombes des Templiers.
    Des gravillons recouvraient le sol. Ils entraient dans l’enclos paroissial dont la configuration semblait tout à fait classique : délimité à une extrémité par un muret, à une autre par l’église, on y accédait par une arche de pierre. Le cimetière abritait une profusion de caveaux, de pierres tombales et de monuments. Des gerbes de fleurs ornaient certaines tombes et, conformément à la tradition française, nombreuses étaient celles sur lesquelles était exposée la photo du défunt.
    Stéphanie se dirigea vers l’un des monuments que n’ornait ni fleur ni photographie, et Malone resta en retrait. Il savait que le respect que les habitants du village témoignaient à Lars Nelle lui avait valu d’être inhumé dans leur cimetière bien-aimé.
    Sa pierre tombale était simple et ne comportait que son nom, ses dates de naissance et de décès et l’épitaphe suivante : ÉPOUX, PÈRE, ÉRUDIT.
    Malone s’approcha de Stéphanie à pas feutrés.
    « Ils n’ont pas hésité une seconde avant de l’inhumer ici », murmura-t-elle.
    Il savait ce qu’elle voulait dire. Ce lieu était sacré.
    « D’après le maire de l’époque, aucune preuve formelle ne permettait de conclure au suicide. C’était un proche de Lars, il souhaitait que son ami repose ici.
    — C’est l’endroit idéal », convint Malone.
    Il savait que Stéphanie souffrait ; mais valider cette douleur serait perçu comme une intrusion dans sa vie privée.
    « J’ai commis beaucoup d’erreurs avec Lars, admit Stéphanie, et elles ont fini par me coûter Mark.
    — Ce n’est pas simple, le mariage », reconnut Malone. Après tout, l’égoïsme avait brisé son couple. « Être parent non plus.
    — J’avais toujours trouvé la passion de Lars ridicule. J’étais avocate, employée du gouvernement, chargée d’importantes missions. Il s’était mis en quête de l’impossible.
    — Que faites-vous ici, dans ce cas ?
    — J’ai compris que j’avais une dette envers lui, répondit Stéphanie sans quitter la tombe des yeux.
    — Une dette envers vous-même ?
    — Envers notre couple, peut-être. »
    Malone se tut.
    « La maîtresse de Saunière est inhumée là-bas », expliqua Stéphanie en désignant un coin reculé du cimetière.
    Malone avait découvert son existence grâce aux livres de Lars. L’abbé était de seize ans son aîné, et elle avait à peine dix-huit ans lorsqu’elle était entrée à son service. Elle était restée auprès de lui pendant trente et un ans jusqu’à sa mort, en 1917. Elle avait alors hérité de tous les biens de Saunière, y compris ses terres et le contenu de ses comptes en banque, ce qui interdisait à quiconque, même à l’Église, de se les approprier. Jusqu’à sa mort en 1953, elle avait vécu à Rennes-le-Château, portant le deuil, se comportant de manière aussi étrange que du vivant de son amant.
    « C’était une originale, reprit Stéphanie. Bien après le décès de Saunière, elle déclara que ce qu’il avait laissé suffirait à nourrir le village pendant cent ans mais vécut dans le dénuement jusqu’à la fin.
    — A-t-on jamais su pourquoi ?
    — “Je ne peux pas y toucher” : voilà son seul commentaire sur le sujet.
    — Je croyais que vous ne saviez pas grand-chose de cette histoire.
    — C’était le cas jusqu’à la semaine dernière. Les livres et le journal de Lars ont été très instructifs. Mon mari a consacré beaucoup de temps à interroger les habitants de la région.
    — Il n’a obtenu que des renseignements de deuxième ou troisième main, sans doute.
    — En ce qui concerne Saunière, effectivement. Il est mort depuis longtemps. Mais sa maîtresse a vécu jusqu’aux années cinquante et, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, beaucoup de monde se souvenait encore d’elle. En 1946, elle vendit la villa Béthanie à un certain Noël Corbu. Il l’a transformée en hôtel – c’est l’aubergiste dont je parlais tout à l’heure, à l’origine de la plupart des mensonges sur Rennes-le-Château. La bonne de Saunière lui avait promis de lui révéler son grand secret mais, à la fin de sa vie, elle eut une attaque et devint incapable de communiquer. »
    Ils traversaient lentement le cimetière, en faisant crisser le gravier sous leurs pas.
    « Saunière reposait ici autrefois, auprès d’elle, mais d’après le maire, les

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