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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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héritière, Marie d’Hautpoul de Blanchefort, en 1781.
    « Selon la rumeur, lui avait raconté Stéphanie, Marie d’Hautpoul aurait révélé un grand secret avant de mourir, secret que sa famille gardait depuis des siècles. Veuve et sans enfant, elle l’aurait confié à son confesseur l’abbé Antoine Bigou, prêtre de la paroisse de Rennes-le-Château. »
    En regardant le dernier lacet de l’étroite route se dessiner au loin, Malone s’imaginait ce que devait être la vie dans un endroit si isolé à l’époque. Les vallées reculées constituaient le refuge idéal des fugitifs et des pèlerins toujours en partance. Facile de comprendre pourquoi la région avait enflammé les imaginations, était devenue la Mecque des amoureux de mystères et des hippies, un endroit où les écrivains aux théories originales pouvaient se forger une réputation.
    Ç’avait été le cas de Lars Nelle.
    Ils arrivaient au village. Malone ralentit et franchit un portail soutenu par deux piliers de travertin. FOUILLES INTERDITES, lut-il sur un panneau.
    « Ils ont dû interdire formellement les fouilles ?
    — Il y a quelques années, expliqua Stéphanie, les gens creusaient dans tous les coins à la recherche d’un trésor. Ils employaient même de la dynamite. Il était devenu indispensable de faire respecter certaines règles. »
    Au loin, derrière les portes de la ville, une faible lueur éclairait le ciel. Certaines maisons de travertin, serrées les unes contre les autres comme des livres sur une étagère, arboraient des toits pentus, des portes épaisses et des balcons rouillés. Une grand-rue étroite et caillouteuse serpentait le long d’une petite côte. Des touristes, sac au dos et guide Michelin en main, se serraient contre les murs de part et d’autre de la rue, marchant en file indienne d’un bout à l’autre du village. Malone repéra un ou deux magasins, une librairie et un restaurant. Quelques ruelles bifurquaient vers de rares îlots d’habitations. La commune s’étendait sur moins de cinq cents mètres.
    « Le village ne compte qu’une centaine d’habitants à l’année, précisa Stéphanie. En revanche, il reçoit cinquante mille visiteurs par an.
    — Lars a eu une certaine influence dans le coin, on dirait.
    — Plus d’influence que je n’aurais jamais pu l’imaginer. »
    Sur les indications de Stéphanie, Malone prit à gauche. Ils se faufilèrent entre les kiosques des marchands de rosaires, médailles, photos et souvenirs où se pressaient d’autres touristes armés de leurs appareils photo.
    « Ils débarquent par cars entiers, remarqua Stéphanie. Ils veulent croire à l’impossible. »
    Ils grimpèrent une dernière côte et Malone gara la Peugeot dans un parking sablonneux. Les chauffeurs de deux cars stationnés à proximité faisaient les cent pas en fumant. D’un côté se dressait un château d’eau dont la pierre usée était ornée d’un signe zodiacal.
    « Si les touristes arrivent tôt, remarqua Stéphanie en sortant de la voiture, c’est pour visiter le domaine de l’abbé Saunière construit grâce au mystérieux trésor qu’il aurait découvert. »
    Malone s’approcha d’un parapet. Il avait un point de vue imprenable sur la vallée, patchwork de champs, de forêts et de roche qui couvrait plusieurs kilomètres. Sur les collines plantées de pins argentés, on distinguait çà et là quelques spécimens de châtaigniers et de chênes. Malone s’assura de la solidité du parapet. Au sud, la masse des Pyrénées et leurs sommets enneigés dominait l’horizon. De l’ouest soufflait un vent violent que le chaud soleil d’été rendait heureusement moins âpre.
    Le bâtiment néogothique au toit crénelé et flanqué d’une unique tourelle qu’il apercevait à cent mètres sur sa droite avait orné la couverture d’innombrables livres et brochures touristiques. Sinistre et altier, il se dressait au bord d’une falaise, comme accroché à la roche. Derrière, un long belvédère permettait d’accéder à une orangeraie et à d’autres édifices anciens aux toits de tuiles ocre. Les visiteurs allaient et venaient sur les remparts, appareils photo en main, admirant le point de vue sur la vallée.
    « La tour Magdala, indiqua Stéphanie. C’est quelque chose, n’est-ce pas ?
    — Elle n’a pas l’air à sa place.
    — C’est ce que j’ai toujours pensé, moi aussi. »
    À droite de la tour, un jardin ornemental permettait

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