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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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s’exclama-t-il.
    — Pourriez-vous nous éclairer ?
    — Bien sûr, madame. Comme je vous l’ai dit cet après-midi, le mythe créé autour de Saunière par Noël Corbu et d’autres intrigue et passionne les foules. Mais pour moi, comme pour Lars, la vérité surpasse la fiction. »
     
    Saunière admirait l’autel flambant neuf, ravi du résultat des travaux. Il s’était débarrassé de l’horreur en marbre dont les restes étaient désormais entassés dans le cimetière, et les piliers wisigothiques avaient été recyclés. La beauté du nouvel autel tenait à sa simplicité. Trois mois plus tôt, en juin, l’abbé avait organisé une communion en grande pompe. Une procession avait eu lieu dans les rues du village ; on avait fait défiler la statue de la Vierge Marie jusqu’à l’église où on l’avait placée sur un pilier dans le cimetière. Pour commémorer l’événement, il avait gravé les mots PÉNITENCE, PÉNITENCE sur le chapiteau d’un pilier pour rappeler aux paroissiens de faire preuve d’humilité et MISSION 1891 pour immortaliser la date à laquelle ce projet collectif avait été a ccompli.
    Le toit de l’église était enfin réparé, les murs extérieurs consolidés. On s’était débarrassé de l’ancienne chaire et la nouvelle était en cours de construction. Bientôt, un nouveau dallage en damier serait posé, de nouveaux bancs installés. Mais la priorité, c’était de rénover les fondations de l’édifice. Le ruissellement des eaux avait sapé plusieurs blocs de pierre du soubassement. Ils avaient pu en réparer certains, mais d’autres devaient être remplacés.
    Par cette journée de septembre pluvieuse et venteuse, tandis que l’aube poignait dehors, Saunière avait réussi à s’assurer l’aide d’une demi-douzaine de villageois. Ils devaient se débarrasser de plusieurs dalles de pierre endommagées pour les remplacer avant que les carreleurs ne se mettent au travail dans quinze jours. Les hommes se partageaient la tâche, éparpillés dans la nef. Devant les marches de l’autel, Saunière s’occupait d’une pierre abîmée qui avait toujours eu du jeu.
    La découverte de la fiole plus tôt cette année-là l’intriguait toujours. Lorsqu’il avait fait fondre la cire pour récupérer le petit rouleau de papier, il n’avait pas trouvé de message mais treize rangées de lettres et de symboles. Quand il l’avait montré à l’abbé Gélis, prêtre dans un village voisin, celui-ci lui avait expliqué qu’il s’agissait d’un cryptogramme et que dans ce fatras de lettres apparemment dénué de sens se cachait bien un message. Tout ce dont on avait besoin pour le déchiffrer, c’était d’une clé mathématique mais, après y avoir consacré de longs mois, il n’était pas plus avancé. Il aurait voulu en découvrir le sens, savoir pourquoi on avait mis tant de soin à le dissimuler ainsi. Le message devait être de la plus haute importance. Mais il lui faudrait de la patience. C’est ce qu’il se répétait tous les soirs après avoir échoué à trouver la réponse, et s’il y avait bien une qualité qu’il possédait, c’était la patience.
    Il empoigna un marteau et décida de vérifier s’il arrivait à fendre la dalle de pierre. Plus les morceaux seraient petits, plus il serait facile de les transporter dehors. Il s’agenouilla et frappa trois grands coups sur l’une des extrémités de la dalle qui se fêla immédiatement sur toute la longueur. Il frappa de nouveau et les brèches se firent plus profondes.
    Il troqua le marteau pour un pied-de-biche grâce auquel il détacha les plus petits morceaux. Il glissa alors l’outil sous un éclat long et étroit, le descella avant de le pousser du pied.
    Soudain, il aperçut quelque chose.
    Il posa le pied-de-biche et braqua sa lampe à pétrole sur la cavité. Il se baissa, balaya les débris de la main et remarqua des gonds. Il répéta l’opération et mit au jour une surface métallique rouillée.
    La forme se précisa.
    Une porte.
    Un passage souterrain.
    Mais où menait-il donc ?
    Il jeta un regard autour de lui. Les villageois en plein travail bavardaient. Il posa la lampe et replaça calmement dans la cavité tous les morceaux de pierre qu’il venait d’enlever .
     
    « Le bon abbé ne voulait pas partager sa découverte avec quiconque, remarqua Claridon. D’abord une fiole et puis une porte. Son église était une véritable caverne d’Ali Baba.
    — Où menait la

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