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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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souterrain que la première fois.
    « Monsieur Claridon, j’ai une question idiote à vous poser, annonça-t-il. Pourquoi ne fouille-t-on pas les fondations de l’église de Rennes-le-Château ? On pourrait aussi se servir d’un radar pour analyser la configuration de la crypte.
    — Les autorités locales y sont fermement opposées. Réfléchissez, monsieur. S’il n’y avait rien, qu’adviendrait-il du mystère ? Rennes-le-Château tire ses ressources de la légende de Saunière. La région entière en bénéficie. La dernière chose que l’on veut, c’est trouver une preuve quelconque. Le mystère est bien trop rentable. »
    Malone récupéra sous le siège l’arme confisquée à son assaillant la veille au soir et vérifia le chargeur. Il restait trois balles.
    « L’arme est-elle nécessaire ? demanda Claridon.
    — Je me sens beaucoup mieux avec », répondit Malone qui sortit de la voiture en fourrant le pistolet sous sa veste.
    « Pourquoi devons-nous nous rendre au palais des Papes ? demanda Stéphanie.
    — C’est là que se trouvent les informations.
    — Expliquez-vous.
    — Suivez-moi, je vais vous montrer », dit Claridon en ouvrant sa portière.

33
     
    Lavelanet
    19 h 00
     
    Le sénéchal gara la voiture en centre-ville. Geoffrey et lui roulaient vers le nord depuis cinq heures en empruntant force détours. Ils avaient intentionnellement évité les villes de Foix, Quillan et Limoux et opté pour une pause dans une petite ville nichée au creux d’une vallée enclavée où de rares touristes s’aventuraient.
    Ils avaient fui les appartements du maître en empruntant le passage secret qui aboutissait près des cuisines et dont la porte de sortie était ingénieusement dissimulée dans un mur de brique. Au fil des siècles, ce passage avait permis à de nombreux moines de s’enfuir. Depuis le début du XX e siècle, son existence n’était plus connue que des seuls maîtres et il était rarement utilisé.
    Une fois dehors, ils s’étaient précipités au garage pour faire main basse sur l’une des voitures de l’abbaye qu’ils avaient quittée par le portail principal avant que les frères mécaniciens ne soient revenus de la messe. De Rochefort était inconscient dans ses appartements et ses acolytes attendaient que quelqu’un daigne déverrouiller la porte : les fugitifs avaient pris une solide avance.
    « Il faut que nous parlions, annonça le sénéchal d’un ton qui n’admettait aucun délai supplémentaire.
    — Je suis prêt. »
    Ils se dirigèrent vers un café dont la clientèle vieillissante était attablée en terrasse, à l’ombre d’ormes majestueux. Les deux hommes avaient troqué leur soutane pour des vêtements achetés dans un supermarché une heure plus tôt. Un serveur vint prendre leur commande. La soirée était douce et agréable.
    « Tu te rends compte de ce que nous avons fait à l’abbaye ? Nous avons tiré sur deux de nos frères.
    — Le maître m’avait annoncé que la violence ne pourrait être évitée.
    — Je sais à quoi nous tentons d’échapper, mais que sommes-nous censés trouver ?
    — Le maître m’a demandé de vous donner ceci », répondit Geoffrey en lui tendant l’enveloppe qu’il avait montrée à de Rochefort.
    Le sénéchal l’ouvrit avec un mélange d’impatience et d’appréhension.
     
    Mon fils, à bien des égards je vous considère comme tel, je savais que de Rochefort remporterait la majorité des suffrages mais il était important que vous vous opposiez à lui. Nos frères sauront s’en souvenir lorsque votre heure sera réellement venue. Pour l’instant, votre destin vous appelle ailleurs. Frère Geoffrey vous accompagnera.
    Avant de quitter l’abbaye vous vous serez, je n’en doute pas, procuré les deux volumes auxquels vous vous intéressez depuis un certain nombre d’années. Oui, j’étais conscient de votre intérêt. J’ai lu ces deux ouvrages il y a longtemps, moi aussi. Le vol d’un bien de l’ordre constitue une sérieuse entorse à la règle ; considérons donc cela comme un emprunt, tout au plus, et je ne doute pas que vous les restituerez le moment venu. Les renseignements qu’ils contiennent, ajoutés à ce que vous savez déjà, sont capitaux. Malheureusement, ils ne suffiront pas à résoudre l’énigme bien trop complexe qui vous occupe. À vous de jouer, maintenant. Contrairement à ce que vous pensez, je ne connais pas la réponse. Mais on ne peut pas

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