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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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laisser de Rochefort s’emparer du trésor des Templiers. Il en sait long, y compris tout ce que vous êtes parvenu à tirer de nos archives, aussi ne sous-estimez pas sa détermination.
    Il était capital que vous quittiez l’enceinte de notre monastère. Beaucoup de travail vous attend. J’écris ces lignes dans les ultimes semaines de ma vie, mais je présume que votre départ ne s’est pas déroulé sans violence. Faites le nécessaire pour mener votre quête à bien. Depuis des siècles, les maîtres successifs, y compris celui qui m’a précédé, ont laissé à leur successeur des instructions en ce sens. Vous seul êtes en possession de suffisamment d’indices pour résoudre l’énigme. J’aurais aimé vous seconder dans cette tâche, mais le sort en a voulu autrement. De Rochefort ne nous aurait jamais laissés faire. Aujourd’hui, avec l’aide de frère Geoffrey, vous pouvez réussir. Je vous souhaite bonne chance. Prenez soin de vous et de Geoffrey. Soyez patient avec ce garçon car il ne fait qu’honorer le serment prêté à ma demande .
     
    « Quel âge as-tu ? demanda le sénéchal.
    — Vingt-neuf ans.
    — Tes responsabilités sont bien lourdes pour quelqu’un de si jeune.
    — J’ai eu peur lorsque le maître m’a expliqué ce qu’il attendait de moi. Je ne voulais pas endosser un tel fardeau.
    — Pourquoi ne m’a-t-il rien dit directement ?
    — Le maître a dit que vous fuyez la controverse et refusez la confrontation, répondit le jeune homme après une pause. Vous ne vous connaissez pas encore suffisamment bien. »
    La rebuffade piqua le sénéchal au vif, mais l’air sincère et innocent de Geoffrey donnait beaucoup de poids à ses paroles. Et il avait raison. Il n’avait jamais cherché la bagarre et l’avait évitée autant que possible.
    Mais cette fois, il ne se déroberait pas.
    Il s’était ouvertement opposé à de Rochefort et l’aurait tué si ses réflexes avaient été moins affûtés. Cette fois, il allait se battre. Il se racla la gorge pour faire disparaître toute trace d’émotion et demanda :
    « Que dois-je faire ? »
    Le serveur leur apporta des salades, du pain et du fromage.
    « Mangeons d’abord, répondit Geoffrey en souriant. Je meurs de faim.
    — Et puis ?
    — Vous êtes le seul à pouvoir répondre à cette question. »
    La ferveur et la confiance de Geoffrey le laissaient perplexe. Mais il réfléchissait à la suite des événements depuis qu’ils avaient quitté l’abbaye. Et il fut soudain rassuré en comprenant qu’il n’y avait qu’un endroit où aller.

34
     
    Avignon
    17 h 30
     
    Malone admirait le palais des Papes qui se dressait vers le ciel à cent mètres de là. Stéphanie, Claridon et lui étaient attablés à la terrasse d’un café situé sur une place animée jouxtant l’entrée principale de l’édifice. Venu du nord et du Rhône voisin, le mistral soufflait et balayait la ville sans que rien ne l’arrête. Malone se souvint d’un proverbe médiéval évoquant les odeurs pestilentielles qui flottaient autrefois dans les rues « Avignon venteuse : avec vent ennuyeuse, sans vent pernicieuse. » Et Pétrarque ne l’avait-il pas surnommée « la plus infecte des villes » ?
    Dans un guide de voyage, il avait appris que l’édifice qui se dressait sous ses yeux, à la fois palais, forteresse et tombeau, était en fait constitué de deux bâtiments – le palais vieux érigé par le pape Benoît XII et dont la construction avait commencé en 1334, et le palais neuf érigé principalement durant le pontificat de Clément VI dont la majeure partie avait été achevée en 1352. Les deux bâtiments reflétaient la personnalité de leurs créateurs. Le palais vieux était un exemple de classicisme roman sans beaucoup de style tandis que le neuf témoignait d’une certaine magnificence gothique. Malheureusement, les deux bâtiments avaient été ravagés par les flammes et saccagés pendant la Révolution, les sculptures qu’ils renfermaient détruites et toutes les fresques passées au blanc de chaux. En 1816, le palais avait été transformé en caserne. La municipalité d’Avignon l’avait récupéré en 1906 mais sa restauration ne devait pas commencer avant les années soixante. Un centre des congrès occupait désormais deux ailes du bâtiment et le reste s’était mué en attraction touristique qui, malgré ses proportions majestueuses, n’offrait qu’un aperçu de sa gloire

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