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L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

Titel: L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: W. Scott-Elliot
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tant de services, sont le résultat de ces essais pour lesquels les hommes de ces temps-là coopéraient avec le Manou et ses ministres. Mais cette coopération fut trop tôt interrompue. L’égoïsme prenant le dessus, la guerre et les discordes mirent fin à l’âge d’or des Toltèques. Lorsque les hommes se mirent à lutter entre eux au lieu de travailler en vue d’un but commun, sous la direction de leurs rois initiés, les animaux qui, par les soins de l’homme, auraient pu atteindre des formes plus harmonieuses, se virent ainsi livrés à leur propre instinct, et, suivant naturellement l’exemple de leur maître, ils s’entre-dévorèrent.
    Quelques-unes des espèces avaient déjà été dressées et employées pour la chasse ; de façon que, par exemple, ces animaux semblables aux chats, et mentionnés plus haut, devinrent naturellement les ancêtres des léopards et des jaguars.
    Un exemple à l’appui de cette théorie que l’on peut être tenté de considérer comme fantastique, bien que n’élucidant pas la question, pourra tout au moins indiquer le point de vue moral de cette contribution nouvelle à nos connaissances actuelles concernant les origines et la marche mystérieuse de notre évolution. Le lion, semble-t-il, aurait acquis un naturel plus doux et un aspect moins féroce si les hommes de ce temps-là avaient su achever la tâche commencée par le Manou. Que le lion ait été créé ou non pour être « semblable à l’agneau et se nourrir d’herbes comme le bœuf », la pensée du Manou ne s’est pas réalisée en lui ; car, suivant cette pensée, il devait former un animal puissant, mais domestiqué, aux yeux intelligents, à l’échine droite, et destiné à être pour l’homme le plus puissant animal de trait.

CHAPITRE IX
 
LA CITÉ AUX PORTES D’OR
 
    Il faut décrire la « Cité aux Portes d’Or » et ses environs avant d’examiner le système merveilleux à l’aide duquel les habitants étaient pourvus d’eau.
    Cette ville, comme nous l’avons vu, était située sur la côte orientale du continent, au bord de la mer et à 15° environ au-dessus de l’équateur. Une contrée magnifiquement boisée, pareille à un parc, entourait la ville. Des villas, résidences des classes riches, étaient disséminées sur un vaste espace alentour. À l’ouest s’étendait une chaîne de montagnes d’où venait l’eau nécessaire à la ville. La cité elle-même était construite sur la pente d’une colline qui s’élevait à 500 mètres au-dessus de la plaine. Au sommet de cette colline se trouvait le palais de l’empereur, entouré de jardins, au centre desquels jaillissait un torrent d’eau jamais tari, alimentant d’abord le palais et les autres fontaines du jardin ; puis, se divisant en quatre parties, ce torrent suivait quatre directions différentes et retombait en cascade dans une sorte de canal ou de fossé, qui entourait les terrains du palais, les séparant ainsi de la ville qui s’étendait au-dessous. Quatre canaux partant de ce fossé conduisaient l’eau à travers les quatre quartiers de la ville, formant des cascades, qui à leur tour approvisionnaient d’autres canaux circulaires, situés à un niveau inférieur.
    Il y avait ainsi trois canaux formant des cercles concentriques ; celui qui était extérieur et plus bas que les deux autres se trouvait encore au-dessus du niveau de la plaine. Un quatrième canal de forme rectangulaire, situé au niveau inférieur, recevait les eaux courantes et les déversait à son tour dans la mer. La ville occupait une partie de la plaine jusqu’au bord de ce grand canal extérieur qui l’entourait et la protégeait au moyen d’un grand réseau de routes fluviales, s’étendant sur une longueur de 12 milles et couvrant un espace d’environ 10 milles carrés.
    On voit donc que la ville était divisée par trois grandes ceintures formées par les canaux. L’enceinte supérieure, située exactement au-dessous des terrains du palais, possédait un champ de courses et d’immenses jardins publics. La plupart des habitations des fonctionnaires se trouvaient dans cette enceinte ; là s’élevait aussi un édifice dont on ne trouve pas l’équivalent aux temps modernes.
    Le terme de Home pour étrangers nous suggère l’idée d’un édifice mesquin aux environs sordides ; mais c’était, en Atlantide, un vrai palais, où tous les étrangers qui visitaient la ville recevaient l’hospitalité aussi

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