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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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toujours. » En fait, les parties qu'il a réellement écrites - et on ne sait toujours pas lesquelles - sont en polonais. Le livre prétendait être le récit autobiographique de ses errances d'enfant solitaire dans la campagne polonaise pendant la seconde guerre mondiale. Les tortures sexuelles sadiques perpétrées parles paysans polonais constituent l'argument du livre. Les comptes rendus de lecture avant la publication ont tourné en ridicule sa
    33. N. et R. Perlmutter, Anti-Semitism, pp. 36, 40.
    34. Novick, The Holocaust, p. 351, note 19.
    35. New York, 1965. J'emprunte la description du contexte au livre de James Park Sloan, Jerzy Kosinski, New York, 1996.
    « violence pornographique » et « le produit d'un esprit obsédé par la violence sadomasochiste ». En fait, Kosinski a inventés presque tous les épisodes pathologiques qu'il raconte. Le livre dépeint les paysans polonais avec lesquels il vivait comme des antisémites virulents. « Frappez les juifs, frappez les salauds », encouragent-ils. En fait, les paysans polonais ont caché la famille Kosinski tout en sachant parfaitement qu'elle était juive et quelles conséquences funestes ils encourraient s'ils étaient pris ^^.
    Dans le New York Times Book Review, Elle Wiesel a chanté les louanges de The Painted Bird qu'il qualifie de « l'une des meilleures » mises en cause de l'époque nazie, « écrite avec une sincérité et une sensibilité profonde ». Cynthia Ozick, par la suite, s'est écriée qu'elle avait « immédiatement » reconnu que Kosinski, était un authentique « survivant et témoin juif de l'Holocauste ». Bien après que Kosinski ait été convaincu de mystification littéraire, Wiesel continuait à faire l'éloge de « son œuvre remarquable ».
    The Painted Bird devint un texte classique de l'Holocauste, best-seller, couronné de prix, traduit dans de nombreuses langues, lecture obligatoire dans les lycées américains. Kosinski fait la tournée de l'Holocauste, c'est un Elle Wiesel à petit prix (ceux qui n'ont pas moyens de se payer les honoraires de Wiesel - « le silence » n'est pas bon marché - font appel à lui). Bien qu'il ait été finalement démasqué par un hebdomadaire d'investigation, le New York Times a continué à défendre d'arraché-pied Kosinski, prétendant qu'il était victime d'un complot communiste".
    36. Elle Wiesel, « Everybody's Victim », New York Times Book Review, 31 octobre 1965. Wiesel, AU Rivers, 335. La citation d'Ozick est tirée de Sloan, pp. 304-305. L'admiration de Wiesel pour Kosinski n'est pas étonnante. Kosinski voulait analyser « le nouveau langage », Wiesel « forger un nouveau langage » de l'Holocauste. Pour Kosinski, « ce qui se trouve entre les épisodes est à la fois un commentaire et quelque chose que l'épisode commente ». Pour Wiesel, « l'espace entre deux mots est plus vaste que la distance entre le Ciel et la Terre ». Il y a un proverbe polonais qui exprime cette profondeur : « Du vide à la vacuité. » Tous les deux aspergent littéralement leurs ruminations de citations d'Albert Camus, signe infaillible de charlatanisme. Se souvenant qu'un jour Camus lui a dit: « Je vous envie Auschwitz », Wiesel continue : « Camus ne pouvait se pardonner de ne pas connaître cet événement majestueux, ce mystère des mystères » (Wiesel, AU Rivers, p. 321 ; Wiesel, Against Silence, v. IL p. 133)
    37. Geoffrey Stokes et Eliot Fremont-Smith, « Jerzy Kosinski's Tainted Words », ViUage Voice, 22 juin 1982. John Corry, « A Case History: 17 Years of Ideological Attack on a Cultural Target », New York Times, 7 novembre 1982. A sa décharge, Kosinski s'est livré à une sorte de repentir tardif. Pendant les quelques années qui séparent sa démystification de son suicide, Kosinski a déploré que l'industrie
    Une mystification plus récente, les Fragments de Benjamin Wilkomirski ^^ [NdT : publié en France sous le titre Enfance brisée, fragments (Poche, 1999)] emprunte sans vergogne aux techniques kitsch de description de l'Holocauste propres à Painted Bird. Comme Kosinski, Wilkomirski se dépeint comme un enfant survivant solitaire qui devient muet, se retrouve dans un orphelinat et découvre très tard qu'il est juif. Comme pour The Painted Bird, l'artifice narratif principal des Fragments est la voix simple, étouffée, d'un enfant naïf ; là aussi, les lieux et les dates sont volontairement flous. Comme The Painted Bird, chaque chapitre de Fragments culmine dans une

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