L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
cause de ce que nous sommes et de ce que notre foyer Israël représente - le cœur de nos vies, le rêve de nos rêves - lorsque nos ennemis essaieront de nous détruire, ils essaieront de le faire en essayant de détruire Israël. » À propos de l'hostilité des Noirs américains envers les juifs américains : « Ce peuple, qui s'est inspiré de nous, ne nous remercie pas mais nous attaque. Nous sommes dans une situation très dangereuse. Nous sommes une fois de plus le bouc émissaire, de tous côtés... Nous avons aidé les Noirs ; nous les avons toujours aidés... Je suis désolé pour les Noirs : il y a une chose qu'ils devraient apprendre de nous et c'est la reconnaissance. Aucun peuple au monde ne connaît la reconnaissance comme nous ; nous sommes reconnaissants jusqu'à la fin des temps ^'. » Toujours punis, toujours innocents : tel est le fardeau des juifs ^^.
Le dogme constitutif de l'Holocauste proclamant la haine éternelle des Gentils garantit aussi le dogme corollaire de la singularité. Si l'Holocauste a marqué l'apogée de la haine millénaire des Gentils pour les juifs, la persécution des non-juifs pendant l'Holocauste est purement accidentelle et la persécution des non-juifs dans l'histoire est simplement fortuite. De quelque point de vue qu'on se place, la souffrance juive durant l'Holocauste était unique.
Finalement, la souffrance juive est unique parce que les juifs sont uniques. L'Holocauste était unique parce qu'il n'était pas rationnel. Au fond, il avait pour cause une passion tout à fait irrationnelle, bien que trop humaine. Le monde des Gentils haïssait les juifs par envie, jalousie, ressentiment. L'antisémitisme, d'après Nathan etRuth Ann Perlmutter, est né « de la jalousie des Gentils et de leur ressentiment parce que les juifs sont plus cotés que les chrétiens sur le marché... beaucoup de Gentils qui ne sont pas
tiques ou chimériques de ce qu'ils sont ou sur des projections sans rapport avec une quelconque réalité tangible. Comme êtres humains, les juifs ont pu, autant que n'importe quel autre groupe, provoquer l'hostilité dans le monde séculier quotidien. » (Esau's Tears, Cambridge, Massachussets,1997, XVII)
31. Wiesel, Against Silence, v. I, pp. 255 et 384.
32. Chaumont montre que le dogme de l'Holocauste rend effectivement tous les crimes plus acceptables. L'insistance sur l'innocence absolue des juifs, c'est-à-dire sur l'absence complète d'un motif rationnel expliquant les persécutions et les meurtres dans d'autres circonstances, « créant une division de fait entre des crimes inconditionnellement intolérables et des crimes avec lesquels on peut, et par conséquent on doit, s'arranger. » (La concurrence, p. 176 )
très parfaits en veulent à peu de juifs très parfaits ^^ ». L'Holocauste a confirmé négativement l'élection des juifs. Parce que les juifs sont meilleurs ou réussissent mieux, ils ont encouru la colère des Gentils qui les ont assassinés.
Dans une brève digression, Novick se demande « ce que le discours sur l'Holocauste serait en Amérique » si Elle Wiesel n'en était pas « le principal interprète ^'^ ». La réponse n'est pas difficile à trouver. Avant juin 1967, c'est le message universel du survivant des camps Bruno Bettelheim qui trouvait un écho chez les juifs américains. Après la guerre de 1967, Bettelheim a été écarté en faveur de Wiesel. La prééminence de Wiesel est la conséquence directe de son utilité idéologique. Singularité des souffrances juives et singularité des juifs. Gentils toujours coupables et juifs toujours innocents, défense inconditionnelle d'Israël et défense inconditionnelle des intérêts juifs : Elle Wiesel est l'Holocauste.
La plus grande partie de la littérature sur la solution finale de Hitler, qui tourne autour des dogmes essentiels de l'Holocauste, n'a aucune valeur scientifique. En fait, le domaine des études de l'Holocauste est truffé d'absurdités, pour ne pas dire de fraudes pures et simples. Ce qui est particulièrement révélateur, c'est le milieu culturel dans lequel s'enracine cette littérature de l'Holocauste.
Le premier faux d'envergure de l'Holocauste est The Painted Bird [NdT : publié en France sous le titre L'oiseau bariolé. J'ai Lu], de l'émigré polonais Jerzy Kosinski^^. Le livre est « écrit en anglais », expliquait Kosinski, pour que « je puisse écrire sans passion, libéré des connotations affectives que la langue maternelle recèle
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