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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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orgie de violence. Kosinski décrivait The Painted Bird comme « la lente décongélation de
    de l'Holocauste exclue les victimes non-juives. « Beaucoup de juifs américains ont tendance à le percevoir comme une shoah, une catastrophe exclusivement juive... Mais au moins la moitié des Tsiganes (improprement appelés Gypsies), environ deux millions et demi de Polonais catholiques, des millions de citoyens soviétiques de nationalités diverses furent aussi victimes de ce génocide... » Il a également rendu hommage « à la bravoure des Polonais » qui l'ont « protégé » « durant l'Holocauste » malgré son aspect soi-disant « sémite ». (Jerzy Kosinski, Passing By, New York, 1992, pp. 165-166 et 178-179) Alors qu'on lui demandait, avec colère, ce que les Polonais avaient fait pour sauver les juifs, au cours d'une conférence sur l'holocauste, Kosinski a répliqué vertement: « Qu'ont fait les juifs pour sauver les Polonais ? »
    38. New York, 1996. Pour le contexte de la mystification de Wilkomirski, cf. surtout Elena Lappin, « The Man With Two Heads », Granta, n° 66, et Philip Gourevitch, « Stealing the Holocaust », New Yorker, 14 juin 1999.
    l'esprit », Wilkomirski décrit Fragments comme « la mémoire recouvrée ■'^ ».
    Bien que ce soit une mystification pure et simple, Fragments est l'archétype des souvenirs de l'Holocauste. Le récit se déroule dans les camps de concentration, tous les gardes sont des monstres fous et sadiques qui défoncent le crâne de nourrissons juifs. Ainsi, ces souvenirs des camps de concentration nazis sont en contradiction avec ce que dit la survivante d'Auschwitz, le docteur Ella Lingens-Reiner : « Il y avait peu de sadiques, pas plus de cinq ou dix pour cent'"'. » Le sadisme allemand est au premier plan dans la littérature de l'Holocauste. Il a un double emploi, celui d'« illustrer » l'irrationalité unique de l'Holocauste en même temps que l'antisémitisme fanatique des criminels.
    La particularité de Fragments réside dans le fait qu'il décrit la vie non ^às pendant
    39. Wiesel a exercé aussi une grande influence « littéraire » sur Wilkomirski . Que l'on compare ces passages :
    Wilkomirski: « J'ai vu ses yeux grand ouverts et tout d'un coup j'ai su que ces yeux-là savaient tout, qu'ils avaient vu tout ce que les miens avaient vu, qu'ils en savaient infiniment plus que n'importe qui dans ce pays. Je les connaissais, ces yeux-là, j'en avais vu des milliers de fois, au camp et après. C'étaient les yeux de Mila. Nous autres enfants, nous disions tout avec ces yeux-là. Elle le savait aussi : elle regardait droit dans mon cœur, par mes yeux. »
    Wiesel : « Les yeux, je dois vous parler de leurs yeux. Je dois commencer par là car leurs yeux précèdent tout le reste et tout se comprend par eux. Le reste peut attendre, il ne fait que confirmer ce que vous savez déjà. Mais leurs yeux, leurs yeux brûlent d'une sorte de vérité irréductible qui brûle sans se consumer. Réduit au silence par la honte que vous éprouvez devant eux, vous ne pouvez que vous incliner et accepter le jugement. Votre seul souhait est de voir le monde comme ils le font. Vous, un adulte, un homme sage et d'expérience, vous êtes soudain impuissant et terriblement appauvri. Ces yeux vous rappellent votre enfance, votre état d'orphelin, vous font perdre toute foi en la puissance du langage. Ces yeux nient la valeur des mots ; ils absorbent votre besoin de parler. » {The Jews of Silence, New York, 1966, p. 3)
    Wiesel chante encore pendant une page et demie « les yeux ». Sa prouesse littéraire n'a d'égale que sa maîtrise dialectique. Quelque part, il avoue : « Je crois à la culpabilité collective, contrairement à beaucoup de libéraux. » Ailleurs, il avoue : « Je souligne que je ne crois pas à la culpabilité collective. » (Wiesel, Against Silence, tome II, p. 134 ; Wiesel, And the Sea, pp. 152 et 235).
    40. Bernd Naumann, Auschwitz, New York, 1966, p. 91. Cf. Finkelstein and Birn, Nation, p. 67-68, pour une documentation complète.
    mais après l'Holocauste. Adopté par une famille suisse, le petit Benjamin subit encore de nouveaux tourments. Il est enfermé dans un monde de négateurs de l'Holocauste. « Oublie ça, c'est un cauchemar », lui hurle sa mère. « Ce n'était qu'un cauchemar... Tu ne dois plus y penser. » « Ici, dans ce pays », dit-il, irrité, « tout le monde passe son temps à dire que je dois oublier, que rien de tout cela n'est

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