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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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plafond d’un air rêveur.
    « Camarades, il s’agit de tenir, je suis ici pour vous apporter de l’aide. Nous ne vous lâcherons jamais. Aux barricades ! » Malheureusement, le même soir, tu foutais le camp avec les copains et tes étoiles rouges, et sur le bateau, tu dînais avec ce général russe qui avait une kyrielle de noms… tu sais ce que je veux dire… Malinovsky, ou Manolito si tu aimes mieux. Allons, un peu de mémoire !
    – C’est la tienne qui est terrible, dit Peter en enlevant son chapeau et en tombant sur une chaise. Oui, je m’en souviens, et surtout du tireur que tu étais. Tu tires toujours aussi bien au revolver ?
    Petit-Frère, telle une muraille de granit, gardait toujours la porte, et nous, nous écoutions de toutes nos oreilles. Un type de la Gestapo qui avait été commissaire chez les Rouges d’Espagne ? Des plus intéressants.
    – Mon Dieu oui, et j’ai même fait des progrès. Si on n’avait pas là-haut des généraux qui sont des petits délicats, je te ferais une démonstration. Je peux te raser avec une balle.
    – Bravo, mais aujourd’hui on s’en fout de ces salauds d’Espagnols n’est-ce pas ? Tant que ça a marché, on s’est bien battu nous deux, mais pourquoi est-ce que je me serais fait crever la peau pour eux ? Tu sais ce que je risquais si la Phalange nous avait pincés ?
    – Douze balles tout simplement, et je crois que certains aimeraient encore te dire un mot. Mais raconte un peu, y a quelque chose que j’aimerais savoir, c’est toi qui as coupé le cou de Conchita ? Paco est devenu fou quand nous l’avons trouvée dans la ruelle derrière Ronda de San Pedro ?
    – C’était une putain, gronda Peter, et doublée d’une espionne.
    – Alors pourquoi tu ne l’as pas amenée devant le tribunal de la Calle Layetana ? cria Bercelona en saisissant l’homme à la gorge. – Jamais nous ne l’avions vu comme ça, ce feldwebel qui se promenait avec une orange dans sa poche ! – Tu l’as assassinée, oui, et Paco m’a fait jurer de te tuer si jamais je te retrouvais ! Sais-tu que ce que tu as fait à la Calle Layetana remplit aujourd’hui trois gros dossiers ? Vas-y voir si tu ne me crois pas.
    – J’ai agi par ordre.
    – On connaît ça. Mais si tu as tué Conchita c’est parce qu’elle refusait de coucher avec toi.
    – Assez, Blom. Une trop bonne mémoire peut être dangereuse ausis. Je suis l’ami de l’Obergruppenführer Bergers et j’ai fait de grandes choses en Pologne et en Ukraine, mais c’est ultra-secret, mon fils. Y a peut-être des bagatelles qui doivent être oubliées, mais ça a dû t’arriver à toi aussi, camarade. Rappelle-toi donc l’affaire de Sitges ! Tu étais dans la montagne, derrière la fabrique de ciment et on disait qu’on pouvait entendre gueuler les prêtres jusqu’à Castelldefels. Toi non plus, tu ne pouvais pas finir ta vie en Espagne ; tiens, change de crémerie et viens nous rejoindre. Le manteau dé cuir et le chapeau mou taraient pas mal non plus.
    Barcelona se mit à rire et tapa sur son ceinturon.
    – Merci, je préfère pour l’instant la devise de l’armée plutôt que celle de la Gestapo.
    – Garde à vous ! cria soudain Petit-Frère en se redressant raide comme un piquet.
    Un petit capitaine de pionniers, très élégant, fit son entrée. Les brandebourgs noirs du génie faisaient ressortir les galons d’argent. Tous les talons claquèrent. Du petit pionnier émanait plus d’autorité que de dix généraux ; l’étui jaune clair de son revolver était ouvert, sur sa poitrine la croix en or. Un visage aigu et dur. Une main gantée boutonna les deux boutons du haut de la vareuse de Barcelona.
    – Etrange tenue, feldwebel.
    L’insigne des lance-flammes marquait la manche gauche ; sur la veste, la grande médaille des pionniers frappée de deux grenades croisées. Un dur qui avait épousé la guerre.
    – Mon capitaine, hurla Barcelona, commandant de garde feldwebel Blom, du 2 e régiment de chars, 5 e compagnie, a reçu l’ordre d’assurer la sécurité du commandant du Grand Paris. Un feldwebel, trois sous-officiers et douze hommes. Deux civils à interroger sont dans la salle de garde.
    Les deux policiers avalèrent leur salive mais se turent. L’officier les impressionnait comme nous.
    – Rien à signaler, continua Barcelona, tout est réglementaire.
    Le petit capitaine photographia la scène du regard ; nous attendions le commandement

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