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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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un court instant surpris, dévisagèrent les gens de la Gestapo, mais Porta ne fut pas long à se remettre.
    – Qu’est-ce que c’est que ces deux-là ? de-manda-t-il au chef de la salle de garde.
    – Connais pas.
    – Alors à la porte, mes agneaux. Pas de civils dans un local militaire, à moins que ce ne soit comme détenu. C’est peut-être ce que vous êtes ?
    – Obergefreiter, je suis Untersturmführer ! aboya Peter.
    – Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ? Moi je suis Obergefreiter, et pour vingt-quatre heures, je garde ici le patron du Grand Paris. Donc détalez, frères.
    – Police secrète, annonça Heinrich en montrant sa plaque.
    – Ça va, ça va, ricana Porta sans daigner jeter un regard sur le terrifiant insigne, mais le règlement n’a pas changé à ce que je crois ? Donc assez de baratin. La salle de garde est pour la garde. Vous deux, vous n’êtes pas des nôtres.
    – Il est possible que nous soyons ici tout exprès pour te fourrer en prison, gronda Heinrich.
    – C’est possible aussi mais ça m’étonnerait. – Porta sortit de sa poche un brassard blanc marqué des lettres Z. B. V. Tu n’aurais pas entendu parler de nous par hasard ?
    Les deux policiers se regardèrent.
    – Ah ! murmura Peter, ça change tout. Que diable foutez-vous ici ?
    – Demande à ton patron si tu es curieux de le savoir.
    La porte s’ouvrit encore, livrant passage à Barcelona Blom qui exhibait pour la circonstance sa ficelle d’argent de tireur d’élite. Il claqua des talons devant l’Oberfeldwebel.
    – Feldwebel Blom, 27 e Panzer, 5® compagnie. Au rapport pour la relève en tant que chef de la garde avec douze hommes, trois sous-officiers, deux L. M. G., dix pistolets mitrailleurs et cent grenades à main.
    L’Oberfeldwebel rendit le salut.
    – Oberfeldwebel Steinmacher, 109 e régiment d’artillerie, 2 e batterie, cède la garde pour le Q. G. du Grand Paris. Munitions mises sous scellés : dix mille cartouches d’infanterie, un S. M. G. Rien à signaler.
    Bercelona quitta le garde-à-vous et eut un sourire torve.
    – Rien à signaler ? dit-il aigrement. Et de quel droit ces deux civils sont-ils ici ? C’est une chiotte publique ou une salle de garde prussienne ?
    Cette fois, l’Oberfeldwebel perdit son calme.
    – Libre à toi de leur botter le cul, camarade, car moi je fous le camp avec mes neuf bonshommes. J’en ai plus que marre de cette baraque !
    Il se colla son casque sur le crâne et sortit d’un air excédé, pendant que Barcelona
    époussetait soigneusement la chaise avant de s’asseoir à sa place. Nous remarquâmes soudain le regard inquisiteur qu’il fixait sur le dénommé Peter, lequel, depuis quelques minutes, semblait des plus mal à l’aise.
    – Viens Heinrich, on rentre, murmura ledit Peter en enfonçant son feutre gris sur ses oreilles, et en boutonnant, malgré la chaleur, son manteau de cuir jusqu’à son menton.
    Avec l’instinct qui les caractérisait, Porta et Petit-Frère s’approchèrent tout doucement de la porte. Barcelona siffla entre ses dents et eut un large sourire.
    – Pas possible ! Ce bon vieux senor Gomez ! Mais y a un siècle qu’on ne s’est vu ! Y faut dire que ta nouvelle peau te va pas mal, camarade !
    De plus en plus mal à l’aise, les deux types de la Gestapo se dirigèrent vers la porte que barraient deux pieds gigantesques. Porta repoussa son casque, gratta sa tignasse rousse, et du pouce, montra Barcelona.
    – Tu vois que t’as retrouvé un ami ? Attends un peu, frère.
    – J’exige le passage ! cria Peter, lequel savait que les hurlements étaient la meilleure arme de tout sous-officier.
    – Pas de ce ton-là avec nous, dit Porta en souriant. Tu n’es pas bien ici ?
    – Faut-il… ? demandait déjà Petit-Frère en tripotant son grand couteau.
    – Le 22 juin 1938, Rambla de la Flores à Barcelone, reprit Barcelona. Ensuite, tu nous a offert un verre dans ton bel appartement du Ritz ; ce sont des choses qui ne s’oublient pas, mais à ce moment-là, tu te promenais en veste de toile. Où sont passées tes étoiles rouges ?
    – Tu es fou, feldwebel ! Je suis Untersturmführer dans la police secrète d’Etat.
    – Sûrement, sûrement, camarade Gomez, mais tu ne l’étais pas quand nous nous sommes rencontrés sur la Rambla de Barcelone. Tu étais capitaine, ou commissaire, ou major-commissaire, Hombre ! Tu en as fait un beau discours !
    Barcelona regarda le

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