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Londres, 1200

Londres, 1200

Titel: Londres, 1200 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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nom.
    — Que fait-on ? demanda Locksley,
embarrassé.
    — Désolé pour toi, compaing, mais on ne peut
te laisser vivant, dit Guilhem au prisonnier avec un sourire sans joie.
    Le jeune homme était frêle, mais vigoureux, aussi
en se débattant parvint-il à recracher l’étoffe et à articuler du fond de la
gorge :
    — P… ourquoi ?
    — Disons que vous payerez ainsi les trahisons
de votre frère, répliqua sèchement Locksley.
    — Je vais te pendre à cette poutre, mais
rassure-toi, tu ne souffriras pas, lui promit Guilhem, lui enfonçant à nouveau
l’étoffe dans la gorge.
    Randolf le Bâtard se débattit encore plus,
secouant la tête en tous sens comme un fou furieux.
    Cette résistance troubla Anna Maria qui
intervint :
    — On dirait qu’il veut parler… peut-être
a-t-il une ultime volonté…
    — Il va crier si je lui enlève son bâillon,
répliqua Guilhem qui avait trouvé un cordon pouvant servir de corde.
    Non, promit silencieusement le jeune homme en
secouant la tête.
    Guilhem échangea un regard avec Robert qui opina.
Il sortit sa miséricorde :
    — Crie et je te saigne. Maintenant, si tu as
quelque chose à dire, dis-le vite !
    Il tira le chiffon de la gorge.
    — Quelle trahison ? Je n’ai pas de frère !
lança le jeune homme à Locksley.
    — Qui espérez-vous abuser, Randolf ?
Votre maudit frère Robert de Turnham a remis Chinon et le trésor de mon roi à
Jean sans même attendre que ce fourbe soit comte d’Anjou, alors que son
suzerain était le duc de Bretagne ! s’exclama Locksley.
    — Je ne suis pas le frère de Robert de
Turnham ! glapit l’autre en essayant de se dégager de la poigne de Cédric.
Son père était seulement mon oncle !
    — Votre oncle ?
    — Êtes-vous des féaux d’Arthur de Bretagne,
seigneurs ? Si oui, je le suis aussi. Je suis ici pour mon duc.
    — Qui êtes-vous, alors ? demanda
Guilhem, brusquement intéressé.
    — Thomas de Furnais.
    — L’ancien gouverneur d’Angers ?
s’enquit Guilhem, faisant signe à Cédric de lâcher le prisonnier.
    — Oui.
    — Que faites-vous céans ?
    — Je ne peux vous le dire.
    — Préférez-vous être pendu ?
    — Dites-moi d’abord qui vous êtes…
    — Je suis le comte de Huntington, et mon
compagnon est Guilhem d’Ussel.
    — Huntington ? Locksley ? Celui
qu’on appelait Robin Hood ?
    — Votre serviteur ! fit Locksley en
s’inclinant, sourire aux lèvres et ôtant son bonnet vert.
    Le prisonnier parut déconcerté.
    — Je suis ici pour retrouver un document qui
pourrait faire gagner le trône d’Angleterre à mon suzerain, laissa-t-il tomber.
    — Un testament, par exemple ? s’enquit
narquoisement Guilhem.
    — Comment le savez-vous ?
    — Le roi de France nous a envoyés ici pour la
même raison.
    — Quoi ? Vous connaissez Philippe de
France ?
    — Je crois bien lui avoir sauvé la vie !
plaisanta Locksley.
    — Seigneurs ! Serions-nous donc
alliés ? s’exclama Furnais.
    — Si vous ne nous mentez pas ! nuança
Guilhem avec une ombre de méfiance.
    — Vous aussi vous pouvez mentir !
    — C’est vrai, approuva Locksley, mais nous
sommes du bon côté de la corde !
    Furnais eut un sourire. Le premier depuis qu’ils
étaient entrés.
    — Je peux vous raconter toute l’histoire, si
vous avez un peu de temps avant de me pendre. Je doute que vous la connaissiez
complètement.
    Locksley jeta un bref regard à Cédric, Ranulphe et
Jehan qui écoutaient. Il aurait préféré qu’ils n’apprennent pas si tôt la
vérité, mais il était trop tard.
    — Vous trois, leur dit-il. Si vous répétez ce
que vous venez d’entendre, je vous tuerai de mes propres mains. J’en fais le
serment.
    — Seigneur, ma fidélité vous est acquise,
protesta Cédric.
    — Moi de même, seigneur, dit Ranulphe d’une
voix morne.
    — Racontez donc, Furnais, ordonna Robert de
Locksley.
    L’ancien gouverneur d’Angers parla donc du
testament écrit en Sicile et de la façon dont il avait appris qu’Hubert de
Burgho l’avait conservé au lieu de le détruire. Il ajouta qu’il avait ensuite
découvert que Burgho l’avait confié à Guillaume de La Braye, dans un coffret,
sans lui dire de quoi il s’agissait. Après en avoir informé le roi de France,
et ne pouvant supporter de rester sans rien faire, il était retourné en
Angleterre pour tenter de pénétrer dans la Tour et prendre le coffret à
Guillaume de La Braye.
    Si Guilhem ou Robert de

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