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Londres, 1200

Londres, 1200

Titel: Londres, 1200 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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Cédric.
    — J’aurais aussi des visites à faire,
intervint Guilhem, mais il ne serait pas prudent que je circule dans Paris en
gardant le testament sur moi.
    Il frappa sur sa poitrine, là où se trouvait la
sacoche contenant le précieux document.
    — Je le laisserai dans ma chambre où il y a
un coffre. Seulement, il ne ferme pas à clef. Il faut donc qu’il y ait toujours
quelqu’un pour le surveiller et le défendre si nécessaire. Je préférerais que
tu emmènes Bartolomeo plutôt que Cédric, si tu es d’accord.
    — Vous n’aurez pas besoin de mon frère ?
demanda Anna Maria.
    — Non, rassurez-vous.
    — Cédric, tu resteras donc ici ! décida
Locksley. Comment veux-tu organiser les tours de garde, Guilhem ?
    — Seigneur de Furnais, pourrez-vous rester
dans notre chambre jusqu’à tierce ?
    — Certainement, ami Guilhem, je n’ai rien
d’autre à faire.
    — Jehan, tu prendras la suite de tierce à
sexte, Cédric, tu le remplaceras jusqu’après none, puis Ranulphe, s’il est de
retour, assurera la garde jusqu’à mon retour, avant vêpres.
    — Mais les cloches de Saint-Merry sont
silencieuses, seigneur, remarqua Jehan. Comment connaîtrons-nous l’heure ?
    — Tu as dû remarquer que la cloche du cloître
sonne les offices pour les chanoines. La fenêtre ouverte, vous l’entendrez.
     
    Le lendemain, Locksley et sa femme, escortés par
Ranulphe et Bartolomeo, se rendirent donc dans la rue du Temple, toute proche,
juste après la porte Baudoyer.
    La maison de Gandouffle le Lombard était une
solide construction aux colombages multicolores sur un premier étage de pierre.
Le banquier reçut immédiatement Locksley qui lui confia la lourde sacoche qui
n’avait jamais quitté son épaule et qui lui pesait lourdement. Gandouffle
compta et pesa longuement les sequins vénitiens et les bezans, avant de
proposer à Robert de Locksley de lui verser le vingtième de la somme tous les
ans à la Saint-Michel. Le comte de Huntington pouvant à tout moment reprendre
son argent. La préparation de l’acte prit la matinée, car compte tenu de
l’importance de celui-ci, le banquier Gandouffle appela un notaire pour le
préparer et quatre autres changeurs de la compagnie des Lombards vinrent y
apporter leur garantie et signer l’acte de leur sceau.
    Robert de Locksley revint donc à la Corne de Fer
juste avant none, à temps quand même pour que Ranulphe puisse remplacer Cédric.
Avec surprise, Locksley y retrouva non seulement Guilhem et Furnais qui
l’attendaient, mais aussi les deux frères Hamelin assis à une autre table.
     
    Le matin, Guilhem s’était rendu très tôt dans la
rue du Coq. Au coin de la rue de la Tisseranderie, l’ancienne boutique d’Aignan
était ouverte. Le jeune clerc qui avait repris la boutique de parchemins
l’écouta avec attention et lui fit sur l’heure ce qu’il demandait.
    Quand il revint à l’auberge, Jehan attendait dans
la salle pour prendre son tour de garde. Guilhem monta d’abord dans sa chambre,
échangea quelques mots avec Furnais puis descendit prévenir Jehan le Flamand de
remplacer le sire de Furnais. Ensuite il partit pour le Grand-Châtelet où il
voulait saluer le prévôt Hamelin et le remercier pour son aide, le jour où ils
avaient quitté Paris, quand Lambert de Cadoc avait tenté de les dépouiller.
    Philippe Hamelin, le prévôt de Paris, habitait en
effet dans le Grand-Châtelet, tout comme la garnison à son service pour
surveiller la porte de l’Outre-Grand-Pont et assurer le guet.
    Hamelin le reçut avec un plaisir non dissimulé. Il
ignorait tout de la mission de Guilhem, aucun baron n’en étant informé, mais il
se doutait bien que si Ussel avait quitté sa seigneurie, c’était pour
d’impératives raisons.
    Guilhem répondit d’abord aux questions du prévôt
de Paris qui voulait savoir ce qu’étaient devenus les cathares chassés de la
capitale, puis, n’ayant guère de temps, il raconta brièvement sa vie à
Lamaguère. Après quoi, comme l’avait fait Jehan le Flamand avec Gilles de La
Croix, il dit seulement qu’il arrivait de Boulogne ; un voyage entrepris
pour le roi de France qui le recevrait dès son retour de Normandie. Il lui dit
aussi qu’il logeait à la Come de Fer, avec Robert de Locksley et son épouse, et
que tous deux seraient certainement ravis de le revoir, malgré ce qui s’était
passé.
    Philippe Hamelin resta réservé, n’étant nullement
certain de l’affirmation de Guilhem.

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