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Londres, 1200

Londres, 1200

Titel: Londres, 1200 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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demi-cercle. Le second étage,
auquel on accédait par une échelle, était divisé en chambres à partir de
cloisons de planches. Cette salle, que Guilhem avait vue incendiée, possédait
maintenant une belle charpente de chêne qui supportait la terrasse crénelée.
    Dans la seconde moitié du château se dressait la
tour d’angle, avec un escalier à vis et deux petites chambres, l’une sur
l’autre, surmontées d’un toit plat crénelé.
    Le reste constituait donc la cour, avec sa
fontaine. À mi-hauteur, et au sommet du mur d’enceinte, des galeries de bois
communiquaient avec l’étage de la grande salle. Celle du sommet permettait
aussi de passer sur les hourds et sur les terrasses.
    Les templiers avaient adroitement réparé et
aménagé la petite forteresse. Elle aurait pu soutenir un long siège, s’ils
avaient eu le temps de la garnir de provisions.
    De provisions et d’armes, car si les vainqueurs
découvrirent des épées, des lances et des écus, il n’y avait qu’une seule
arbalète, quelques carreaux et aucun arc. Peut-être en attendaient-ils de leur
commanderie, suggéra Robert de Locksley. En revanche, ils avaient laissé leurs
meubles : tables sur tréteaux, bancs, coffres, lits, nappes et literies.
    Après la visite, Guilhem rassembla les laboureurs
et les vilains dans la basse-cour et leur demanda de lui porter, pour chaque
manse, un demi-boisseau de seigle ou d’orge, qu’il leur achèterait, ainsi que
du vin pour ceux qui avaient des vignes. À cette occasion, il leur payerait
aussi les trois jours passés à son service. Il fit ensuite avancer les serfs.
Il y en avait cinq, maigres, revêtus de hardes. On ne leur avait donné qu’un
couteau pour se battre.
    — Mettez-vous à ma droite ! ordonna
Guilhem, avant de déclarer solennellement :
    « Par ces armes que je vous ai données, vous
êtes quittes du servage et je vous établis en franche liberté.
    Il ajouta, après que les clameurs de joie se
furent tues :
    — Vous êtes libres et affranchis, désormais,
ainsi que vos biens, meubles et héritages présents et à venir. Aignan (il le
désigna) vous remettra une charte d’affranchissement. Ceux qui le veulent
peuvent entrer à mon service comme gardes ou serviteurs, ainsi que leurs
femmes, si elles sont esclaves. Vous aurez à manger et une place pour dormir.
Chaque année, vous recevrez dix solidi. Si l’un de mes laboureurs est votre
maître, il recevra dix sous pour prix de votre liberté.
    « Pour mes autres serviteurs libres, vilains,
manants, alleutiers et laboureurs, je réduis de moitié cette année les tailles,
cens, corvées de charrues et de bras, et autres redevances que vous me devez.
Ceux d’entre vous, ou vos filles et fils, qui veulent entrer à mon service
iront parler à Aignan. Ceux qui étaient gardes pour Armagnac peuvent redevenir
gardes au château.
    Immédiatement après, il mit au travail les anciens
serfs et quatre hommes, dont Alaric, qui s’était donné à lui par une courte
cérémonie d’hommage. Il fit d’abord démonter les échafaudages qui auraient
permis d’entrer dans le château, puis renforcer la palissade et couper du bois
pour construire d’autres logements en bois dans l’enceinte, ainsi qu’une
barbacane extérieure.
    Quant à Locksley et ses écuyers, ils étaient déjà
partis chercher les femmes et les enfants au monastère de Sainte-Marie du Bon
Lieu.
    Dans les jours qui suivirent, chacun s’installa
comme il le put et l’activité ne cessa pas. À mesure que les provisions
arrivaient, Geoffroi les rangeait dans la cave.
    Guilhem était partout, pressant chacun de finir sa
tâche au plus vite. Il savait que les templiers reviendraient en force et il
craignait de ne pas être prêt pour un siège. Même si des guetteurs placés sur
la route de Tarbes les préviendraient à temps. Les femmes et les enfants ne
pouvaient sortir de l’enceinte, sinon accompagnés d’hommes en armes. Chaque
soir, il faisait allumer de grands feux autour de la palissade.
    Douze jours plus tard, en début d’après-midi, les
sentinelles arrivèrent au galop. Ils avaient vu sur la route plus de dix
chevaliers du Temple précédant autant de frères d’armes et de sergents à
cheval. Derrière suivaient une cinquantaine d’hommes à pied, dont la moitié
d’arbalétriers, ainsi que deux gros chariots tirés par des mulets et un groupe
de servants.
    Ils étaient beaucoup trop nombreux, songea Guilhem
avec inquiétude en faisant

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