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L'Orient à feu et à sang

L'Orient à feu et à sang

Titel: L'Orient à feu et à sang Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Harry Sidebottom
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s’arrêtèrent au bord de la tache jaune et se regroupèrent ; une nouvelle fois, l’un d’entre eux parla en araméen, si doucement que Ballista n’aurait pu le comprendre même s’il avait parlé la langue.
    Le premier assassin entra.
    « Sauvé », pensa Ballista. « Les laisser entrer, puis traverser la terrasse, escalader le mur nord, sauter dans l’allée, quelques pas jusqu’aux gardes à la porte nord ; les prévenir, courir jusqu’à la cour principale, passer prendre les cinq equites singulares dans la salle de garde, ramasser une épée, puis revenir par la porte principale jusqu’aux appartements. Et puis capturer un des salauds pour découvrir qui les avait envoyés. »
    Le second assassin se glissa à l’intérieur.
    « Mais – Demetrius. Le jeune Grec serait tué, et Calgacus aussi, peut-être. »
    Ballista s’avança. Au moment où le troisième assassin passait le seuil de la porte, il s’approcha de lui par derrière et fracassa la lourde coupe de terre sur sa tête. Il y eut un choc sourd et un bruit de vaisselle cassée. L’homme poussa un cri de douleur et se retourna. Ballista le frappa alors à la face avec la coupe cassée, et en enfonça les bords dans les chairs. L’homme tomba à la renverse, le visage tailladé et en sang.
    Juste derrière le seuil, Ballista s’accroupit en position de combat, de profil, tenant le couvercle d’argent devant lui en guise de bouclier, prêt à frapper de l’autre main avec le tesson.
    L’un des assassins tira l’homme blessé à l’intérieur pour dégager le passage. Le troisième s’élança, assénant un coup d’estoc par en-dessous qui heurta de plein fouet le bouclier d’argent dans la main de Ballista. Il sentit le métal malléable se déformer. L’impact dans son bras se répercuta jusqu’à son épaule. Il projeta devant lui sa main tenant la coupe cassée, mais l’homme en noir recula hors de portée, avant de se fendre à nouveau. Ballista para le coup avec son bouclier improvisé. Une nouvelle fois, sa contre-attaque ne rencontra que le vide.
    L’autre assassin se tenait juste derrière l’assaillant de Ballista, sautant de droite et de gauche, tentant désespérément de se mettre en position de le frapper. Ballista savait que tant qu’il resterait devant le seuil, ils ne pourraient pas l’attaquer ensemble. Un autre coup d’épée trancha un morceau de son mauvais bouclier. Ballista se rendit compte qu’il criait, un rugissement de rage inarticulé. Encore et encore, l’épée de son adversaire entamait le couvercle, le réduisant en lambeaux. Il n’offrait plus qu’une piètre protection et chaque coup semblait l’alourdir et le rendait plus difficile à tenir.
    L’homme qui se tenait derrière son adversaire et tentait vainement de s’approcher de Ballista cessa tout à coup de sauter d’un pied sur l’autre. Il regarda, incrédule, les trois pouces d’acier qui dépassaient de son estomac. Il ouvrit la bouche et un flot de sang en sortit. On le tira sur le côté. Se rendant compte que quelque chose se passait dans son dos, l’assassin qui combattait Ballista fit volte-face en se baissant et porta un coup de taille à la tête de Maximus. L’Hibernien para, tourna son poignet pour écarter la lame et s’avança, enfonçant son arme dans la gorge de l’assassin.
    — Ne tue pas le dernier. Je le veux vivant ! cria Ballista.
    L’homme blessé avait rampé au fond de la pièce. Une traînée de sang s’étalait sur le carrelage à damiers. Avant que Ballista ou Maximus pussent réagir, le dernier des assassins se mit à genoux, appuya la pointe de son glaive contre son estomac et le pommeau contre le carrelage et se laisser tomber dessus. La lame déchira ses entrailles dans un bruit horrible. Il s’effondra sur le côté, plié en deux, agonisant dans des soubresauts.
    Le dîner de Ballista s’annonçait mal.
    Ce n’était pas le cadre : la grande salle à manger du palais était magnifiquement arrangée. Les fenêtres donnant sur la terrasse étaient ouvertes pour que l’on pût profiter de la brise du soir. Des tentures légères y avaient été accrochées afin qu’on ne fût pas importuné par les insectes. Les tables en cèdre poli étaient disposées en U. La convention selon laquelle le nombre de convives ne devait pas dépasser celui des Muses, soit neuf, avait été ignorée et treize personnes prenaient part au dîner qui tenait autant du conseil de guerre que de la

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