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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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en
paix.
    Tess émergea lentement de ses souvenirs, réalisant qu'elle
s'appuyait, en pleurs, contre ses sœurs. Elle était qui elle était parce que sa
mère avait un jour prié sainte Theresa. Elle s'appelait Birdsong à cause du
chant des oiseaux le jour de sa naissance sur le chemin de l'hôpital. Elle
n'avait pas de père.
    Mais si elle était la fille d'une prostituée, elle était
aussi la fille d'une mère qui avait lutté pour sortir de cette situation, lui
avait donné de petits noms affectueux qui étaient parmi ses rares souvenirs
agréables.
    Et c'était à la mémoire de cette femme qu'elle portait la
marque de la rose blanche sur sa cheville.
    Les roses avaient été ses fleurs préférées et le blanc
représentait la pureté.
    Mais il y avait plus, bien plus que cela. Tess comprit avec
une rare clairvoyance que sa mère avait choisi cette vie afin de protéger sa
fille. Elle avait choisi, elle une Ilduin, d'élever Tess dans la sécurité
relative d'un monde différent de celui-ci, jusqu'au moment où celle-ci devrait
assumer le fardeau de la prophétie. Sa mère avait choisi une vie misérable dans
le seul but de s'assurer que Tess ne serait pas découverte par Ardred.
    Tess leva les yeux sur Fetzza.
    —   Si tu crois que les souvenirs d'une mère aimante me
mettront en colère, tu ne connais rien à rien. Ma mère valait bien davantage
que toi.
    Les yeux de Fetzza lancèrent des éclairs ; elle comprenait
qu'elle ne gagnerait pas à ce petit jeu. Elle plongea la main sous son oreiller
et en tira une dague. Du poison coula de la lame tandis qu'elle reculait afin
de mieux viser le cœur de Tess.
    —   Sha non ! s'écria Tess en fixant la femme.
    La main de Fetzza se figea dans les airs et la dague glissa
de ses doigts affaiblis avant de traverser ses vêtements de nuit et de lui
transpercer le ventre. Elle poussa un cri et le poison fit son œuvre : sa peau
devint gris cendre puis la noirceur gagna ses entrailles.
    —   Non ! cria Maluzza en bondissant dans la pièce et en se
ruant vers sa mère.
    —   Ne la touchez pas ! dit Tess. Elle vous contaminerait.
    Il se figea et se boucha les oreilles afin de ne plus entendre
les cris de sa mère. Il ferma les yeux afin de ne plus voir l'horrible
spectacle de ce corps qui pourrissait devant eux. Le silence revint enfin et il
rouvrit les paupières. Sa mère n'était plus qu'une tache noire.
    —   Elle est... elle... bredouilla-t-il.
    —   Elle fut autrefois votre mère, dit Tess. Mais depuis
bien longtemps, elle n'était plus que la maîtresse de l'Ennemi.
    —   Peut-être, dit-il en essuyant ses larmes. Mais je ne
puis me la rappeler ainsi.
    —   Non, dit Tess.
    —   Sortons d'ici, dit Maluzza. Je vais murer cette pièce.
Personne n'y pénétrera plus jamais.
    Tess hocha la tête. La femme qu'elle avait vue ne méritait
pas tombeau aussi grandiose mais la mère de Maluzza, si.
    —   Oui-da, sortons d'ici, dit-elle. Il faut arrêter
l'Ennemi. Aucune autre mère ne devrait être souillée de la sorte.
    —   Nous devons retrouver Lozzi, dit Cilla. Elle va prendre
possession de ses pouvoirs et aura besoin de nos conseils.
    —   Il y en a une autre dans le palais, annonça Sara. J'ai
senti sa présence. Elle n'est pas au cœur du nid d'espions mais elle en fait
partie.
    —   Elle va certainement devenir plus forte, marmonna Cilla.
    Tess, qui avait renoncé à chercher à mesurer la portée de
ses pouvoirs ou leur montée en puissance ou même à comprendre comment elle les
utilisait, ferma les yeux un instant et montra du doigt sa gauche.
    —   Elle est par là. Et elle lutte.
    Elle tendit la main et osa toucher l'empereur. Il parut ne
pas s'en soucier.
    —   Allez voir votre fille. Nona et vous devez veiller sur
elle car maintenant que votre mère est morte, son pouvoir va se réveiller. Elle
sera d'autant plus vulnérable.
    Il hocha la tête, presque soulagé que quelqu'un lui dise ce
qu'il devait faire. Le choc de la mort atroce de sa mère et sans doute sa trahison
l'avaient profondément ébranlé. Alors qu'il se dirigeait vers la salle
d'audience, sa démarche avait perdu beaucoup de sa confiance passée.
    —   Pourrons-nous nous orienter dans ce labyrinthe ? dit
Sara. Je doute de pouvoir retrouver mon chemin dans ces couloirs.
    —   Ne sens-tu pas sa présence ? fit Tess. Il nous suffit de
suivre sa trace.
    —   Non, les sensations sont diffuses.
    —   C'est la même chose pour moi, dit

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