Madame de Montespan
Montespan pour transporter les poudres ou autres produits suspects. Entrée au service de Mme de Montespan en 1670 en qualité de femme de chambre.
D UVERGER , dite la Duverger, maîtresse de l’abbé Mariette et logeuse d’Adam Coeuret. Occupe, rue de la Tannerie, une chambre dans laquelle elle a dressé un autel de fortune. On y aurait célébré quelques messes noires (en 1667) dans le dessein de faire mourir Mlle de La Vallière.
F ILHASTRE , Françoise, dite la Filhastre. Grande pourvoyeuse de poudres empoisonnées. Née en 1649 à Gannat, dans une honnête famille du Bourbonnais. Un frère capitaine sur les galères du Roi. Installée à Paris comme tenancière d’une maison de débauche (sise près de la rue de Berry). Amie très intime de Madeleine Chapelain. A avoué avoir offert un de ses enfants à l’abbé Coton pour qu’il le sacrifie au diable. Aurait assisté à une messe noire célébrée sur le corps nu de Mme de Montespan.
G ALLAUP DE C HASTEUIL , François. Né en novembre 1625. Fils de Jean Gallaup de Chasteuil, procureur général à la cour des comptes d’Aix-en-Provence. Son frère Pierre – poète – est l’ami de Mlle de Scudéry, de La Fontaine et de Boileau. Lui-même est docteur en droit. Chevalier de Malte à vingt ans. Prisonnier des Barbaresques pendant deux années. A également été prieur du couvent des Carmes à Marseille, couvent dans lequel il a égorgé et tenté d’enterrer sa maîtresse blonde. Condamné à la pendaison, a été délivré par le chevalier de Vanens avec lequel il a travaillé, depuis, à la pierre philosophale. Aurait fait partie de l’entourage secret de Mme de Montespan.
G ALLET , Philippe. Normand, des environs de Lisieux. Possède une grande réputation de fabricant de poudres : « des poudres à faire gagner au jeu, des poudres pour se faire aimer, des poudres à faire éternuer une dernière fois ». Cette poudre à faire éternuer était bonne « dans le potage, dans le vin, ou en parfums ».
On mourait un ou deux jours après l’avoir prise. En a fourni plusieurs paquets à la Filhastre et à la Chapelain. A l’intention de Mme de Montespan ?
G UIBOURG , l’abbé Étienne. Prêtre « louche et âgé ». Figure bouffie, teint lie-de-vin. Un visage de cauchemar qui se prétend bâtard de la maison de Montmorency. Dessert l’autel de saint Marcel à la basilique de Saint-Denis. Résidant à Montlhéry depuis 1664 où il remplit quelques fonctions sacerdotales. A avoué avoir déposé, à trois reprises, le calice sur le corps dévêtu de la marquise de Montespan. Dans ce calice, mêlé au vin, le sang d’un nouveau-né fraîchement égorgé. Guibourg affirme notamment avoir célébré en 1667 ou 1668, au château de Saint-Germain, dans les appartements de Mme de Thianges (soeur d’Athénaïs) une « messe à l’envers » lors de laquelle la marquise aurait récité une étrange prière que l’on aura l’occasion de lire.
M ARIETTE , l’abbé François. Né à Paris. Prêtre de Saint-Séverin. Grand et bien fait, le teint blanc et le cheveu noir. Complice de Lesage et de la Voisin.
M ONVOISIN , Marguerite. Fille de la Voisin. A avoué plusieurs mois après l’exécution de sa mère – prise de remords ou avide de vengeance ? que la marquise de Montespan avait eu de fréquents commerces avec les sorcières : « Chaque fois qu’elle sentait sa faveur diminuer elle allait trouver ma mère pour qu’elle y apportât quelque remède... ma mère a porté plusieurs fois à Mme de Montespan, à Saint-Germain, à Versailles, à Clagny, des poudres pour l’amour, pour faire prendre au Roi. »
T RIANON , Catherine, chiromancienne et empoisonneuse. Intime de la Voisin, elle se suicide au donjon de Vincennes en mai 1681.
V ANENS , Louis, chevalier de. Aventurier, alchimiste et sorcier. Né à Arles en Provence. Prétend avoir servi au régiment d’Artois et sous les ordres du sieur de Villeneuve. La mine haute, la jambe bien faite. Sous ses dehors de grand seigneur il peut être tenu pour responsable du décès mystérieux de Mgr le duc de Savoie, survenu à Chambéry. Fanfaron, blasphémateur, assassin à gages et faux-monnayeur, il jouit d’une quasi-impunité grâce à une grande dame de la cour avec laquelle il est (prétend-il) sur un pied d’intimité et à qui il a donné les conseils les plus horribles.
« Du sang sur l’hostie ! » annonçait gravement l’historien Gonzague Truc avant que
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