Marie Leszczynska
modèle de la duchesse, était surintendante de la reine. Quant à Marie, elle n’a plus de surintendante depuis la mort de Mademoiselle de Clermont, acceptant sans mot dire cette nouvelle mesure d’économie plutôt injuste.
4 -
Il y avait la duchesse de La Vallière, en disgrâce depuis peu ; et la belle marquise de Montespan qui venait de conquérir le coeur du roi.
5 -
Charles de Lorraine, comte d’Armagnac, dit le prince Charles, est grand écuyer de France ; il est l’époux de Françoise-Adélaïde de Noailles, soeur du maréchal de Noailles.
6 -
Madame de Châteauroux.
7 -
Baron de Bésenval, Mémoires , t. I, pp. 67-68. À propos des retrouvailles entre Marie et le roi, tous les biographes s’inspirent du récit écrit par le duc de Luynes qui, pourtant, n’était pas présent… Une autre version racontée à Madame de La Ferté-Imbault par la duchesse de Luynes
, qui accompagnait la reine, prétend que Marie, paralysée par l’émotion, laissa répondre la duchesse de Villars et se contenta de s’agenouiller près du lit pour prier : « Le roi refroidi par cette manière de répondre à tout ce qu’il lui avait dit de touchant ne lui dit plus que des choses indifférentes. » Cité par Benedetta Craveri, Reines et favorites , p. 279.
8 -
Sur le champ de bataille où Charles le Téméraire a trouvé la mort à la tête de ses guerriers bourguignons, le 5 janvier 1477, le duc de Lorraine René II et son épouse Philippe de Gueldre ont fait ériger une chapelle à la Vierge salvatrice. Ils ont aussi commandé au sculpteur Mansuy Gauvain la statue d’une Vierge au manteau. Sur ce site devenu sanctuaire lorrain, Stanislas décide d’offrir à la Vierge une église dans le style baroque oriental, Notre-Dame de Bon-Secours. Il se fera enterrer avec Catherine Opalinska sous son autel.
9 -
Jean-François Nicolas, Journal de ce qui s’est passé à Nancy depuis la paix de Ryswick conclue le 30 octobre 1697 jusqu’en l’année 1744 , p. 384.
10 -
Louis XV a soupé seul car le roi Stanislas ne soupe jamais. Il fait un seul repas quotidien.
XII
DE LA RIVALITÉ À LA COMPLICITÉ
D
ès les premiers jours de l’année 1745, le royaume ne parle plus que du prochain mariage du dauphin avec l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse-Raphaëlle
. Le 20 février, le cortège venu de Madrid atteint Mondésir, près d’Étampes. Le roi et le dauphin sont venus l’attendre. L’infante n’a pas le temps de se jeter aux pieds de Louis XV qu’il la relève et l’embrasse, avant de lui présenter son fiancé qui l’embrasse à son tour sur les deux joues.
À Longjumeau, Marie Leszczyńska attend la fiancée de son fils. La reine est séduite par cette jeune femme de dix-neuf ans qu’elle trouve gracieuse et cultivée, quoique très timide ; elle apprécie son français parfait et son respect pour la religion. En réalité, l’infante n’a pas un physique très flatteur, avec un grand nez Bourbon, le teint très pâle et une chevelure d’un roux agressif peu prisé à l’époque.
Une certaine Madame d’Étiolles…
Le 23 février à 10 heures, la dauphine est accueillie à Versailles pour le mariage. Après trois longues heures d’habillage sous l’oeil de la reine, elle rejoint son fiancé dans une somptueuse robe de brocart d’argent constellée de perles. Le dauphin, figé, apparemment angoissé, est en habit et manteau d’or. Alourdi par un embonpoint naissant en dépit de ses seize ans, il détonne près de cette princesse très mince, au maintien rigide. Parée des bijoux de la couronne, Marie, reine de quarante et un ans, semble détendue, heureuse aux côtés du roi qui vient de fêter ses trente-cinq ans, aminci et plus séduisant que jamais.
Après le mariage, bals, fêtes, comédies, illuminations et feux d’artifice se succèdent jusqu’au Mardi gras. À l’inverse du bal paré du 24 février, accessible uniquement sur invitation du roi, le bal masqué du lendemain accueille tous les masques qui se présentent. Dans la soirée, carrosses et voitures convergent toutes lanternes allumées vers le château illuminé de milliers de pots à feu. Le salon d’Hercule est au bord de l’asphyxie et les huissiers renoncent à contrôler la marée humaine attirée par les buffets dressés aux extrémités de la Galerie.
Peu avant minuit, Marie Leszczyńska fait son entrée, accompagnée du dauphin et de la dauphine, déguisés en jardinier et en bouquetière.
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