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Marseille, 1198

Marseille, 1198

Titel: Marseille, 1198 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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sous
d’or.
    — J’accepte. Nous ferons un acte et mon ami
Botin sera garant, si c’est moi qui ne reviens pas.
    — Croyez-vous que je vais rester ici à
attendre ? demanda alors Bartolomeo, maussade. Ma sœur est incapable de se
débrouiller seule.
    Elle lui sourit.
    — Si mon frère vient, ce sera cinq cents.
    Fer soupira et hocha la tête.
    — Je vais faire chercher un chevalier qui
pourrait nous accompagner.
    — Nous serons à notre auberge, seigneur. Vous
pourrez nous faire appeler.
    Fer acquiesça.
    Robert de Locksley arriva deux heures plus tard.
Il dormait encore quand l’écuyer de Fer était venu le chercher, ayant trop bu
la veille en pensant à Marianne. Son compagnon, Guilhem, était déjà sorti.
    Fer le reçut dans la grande salle en compagnie
d’Ibn Rushd. Il expliqua d’abord la situation de la cité de Marseille, puis la
disparition du vicomte et le meurtre de sa maîtresse. Enfin il termina par
l’emprisonnement de Roncelin aux Baux. Robert de Locksley ne l’interrompit pas.
    — … Vous m’avez dit avoir réussi des
évasions. Aidez-moi à délivrer mon suzerain et vous serez richement récompensé.
    — Je ne sais pas… votre demande est si
soudaine. Comment est ce château des Baux ?
    Fer le lui décrivit en répétant ce que lui avaient
dit Anna Maria et Bartolomeo.
    — J’ai envoyé deux jongleurs italiens
vérifier si Roncelin était bien captif. Ils m’ont confirmé qu’il y avait un
nouveau prisonnier. Ils viendront avec moi tenter de libérer notre vicomte. Si
vous êtes décidé à vous joindre à nous, je peux les faire chercher.
    — Vous vous doutez bien que je suis d’accord,
répondit Robert de Locksley avec un haussement d’épaules. Je ne veux pas rester
ici un an ! Mais voici mes conditions : je veux un haubert et une
cotte gamboisée. Un écu, une rondache, des gantelets et un heaume. Je veux
trois cents sous d’or en cas de réussite et trente sous d’or par jour de gage.
    Fer ne réfléchit pas longtemps. Robert de Locksley
était un homme trop précieux.
    — J’accepte. Je vais faire chercher les
jongleurs.
    — Nous serions combien ?
    — Mon ami Ibn Rushd sera avec nous. Hugues
des Baux est malade et notre idée est que vous rentriez dans le château avec
lui, comme des voyageurs. Il est médecin et il gagnera la confiance de Hugues
en le soignant. Vous pourriez ainsi rester quelques jours. Les deux jongleurs
arriveront séparément. Je resterai dehors, car Hugues des Baux me connaît, mais
je serai prêt à vous prêter main-forte quand vous partirez avec le prisonnier.
    — S’il y a combat, vos jongleurs ne seront
guère utiles. Il faut au moins deux ou trois hommes d’armes.
    — Hélas, je n’ai personne d’autre, mais le
garçon jongleur sait manier une épée.
    Robert de Locksley haussa les épaules pour marquer
l’inutilité d’un tel soutien.
    — Je pourrais vous proposer quelqu’un,
fit-il.
    — Qui ?
    — Le troubadour qui partage ma chambre. Il
est chevalier et a été dans une compagnie de routiers. S’il acceptait, il
pourrait se joindre à vos jongleurs, car il joue de la vielle à roue.
    Fer et Ibn Rushd se regardèrent, séduits par la
proposition.
    — Accepterait-il ?
    — Je ne sais pas. Mais je pense que oui, pour
de l’argent, bien sûr.
    — Parlez-lui-en.
    — Voulez-vous que j’aille le chercher ?
    — Faites-le. Je vais appeler les jongleurs.
Nous vous attendrons.
    Bartolomeo et Anna Maria laissèrent leurs bagages
dans l’auberge où ils avaient déjà pris chambre, dans la Grand-Rue, et se
rendirent ensuite à l’évêché. Bartolomeo regrettait déjà d’avoir accepté
d’accompagner sa sœur aux Baux et elle tenta de le rassurer, tout en lui
faisant miroiter la fortune qu’ils allaient obtenir.
    — Si nous faisons évader le vicomte !
ironisa-t-il. Or, je ne vois pas comment nous pourrions y parvenir ! Tu as
vu le château comme moi, nous n’avons aucune chance.
    — Ce n’est pas nous qui le ferons évader,
nous ne serons là-bas que comme jongleurs, et si c’est trop dangereux, nous
partirons. Le viguier l’a promis. Quoi qu’il arrive, on aura au moins gagné
cent sous d’or, plus ce que l’on a déjà reçu et ce que va nous donner l’évêque.
Maintenant, imagine que le viguier réussisse, nous pourrons alors transmettre
la proposition du pape à Roncelin. Nous aurons eu une double récompense et nous
serons riches pour la vie entière !
    Il maugréa

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