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Meurtres dans le sanctuaire

Meurtres dans le sanctuaire

Titel: Meurtres dans le sanctuaire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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Brantam à ne pas donner publiquement la raison qui l’innocentait ! Il a quitté la salle, ce matin, et depuis nous ne l’avons plus revu. Kathryn intervint alors :
    — Maître Cotterell a raison, dit-elle doucement, lançant un regard rapide à Murtagh. À mon sens, il n’est pas utile de dévoiler des secrets. Si Maître Cotterell désire me parler en privé et qu’il apparaît ensuite qu’il a menti, c’est que nous aurons peut-être trouvé notre assassin.
    — Ce n’est pas moi qui ai empoisonné ces pèlerins ! lança Cotterell avec hargne.
    — Pour l’amour du Ciel ! s’exclama alors Darryl, fort agacé. Moi, le premier, je n’ai pas envie d’entendre les petits secrets de Maître
    Cotterell. Qu’on le laisse donc répondre en privé !

 
    Chapitre IX
    La situation tournait à l’aigre. Kathryn, s’en rendant compte, se leva.
    — Voulez-vous me suivre, Maître Cotterell ? Sans plus de cérémonie, elle l’entraîna au fond de la salle, où ses collègues ne l’entendraient pas.
    Cotterell, qui avait le regard un peu vague, chancelait dangereusement en marchant.
    — Que machinait Brantam ? bredouilla-t-il, la bouche pâteuse.
    — Cela, monsieur, ne vous regarde pas, mentit Kathryn, qui fit mine de retourner auprès des autres.
    Mais Cotterell lui saisit mollement la manche.
    — Brantam est une crapule, siffla-t-il, une canaille qui couche avec ma femme !
    Il jeta un coup d’oeil par-dessus son épaule à ses collègues, puis reporta son regard sur Kathryn.
    — C’est un jeune homme, Robert Chirke. Il possède une maison près de l’église Saint-Alphège. Je lui rendais visite.
    Cotterell détourna nerveusement les yeux.
    — Je n’ai rien à dire de plus, marmonna-t-il.
    — Combien de temps êtes-vous resté avec lui ?
    — De midi à deux ou trois heures.
    — Voilà une bien longue visite à un patient, murmura sèchement Kathryn.
    — Pensez-en ce que vous voulez, chuchota Cotterell. Mais je ne vois pas pourquoi les autres devraient être au courant de cette visite.
    — Moi non plus, rétorqua Kathryn, néanmoins soyez prudent, Maître Cotterell, la loi est sévère pour ces hommes qui aiment d’autres hommes, dans... dans le sens biblique du terme, dirons-nous.
    Cotterell la fixa sous ses lourdes paupières.
    — Et quelle est la loi pour les épouses qui commettent l’adultère ?
    Il se mit à rire.
    — Ah, le joli couple que nous formons ! Une femme infidèle et un sodomite.
    Il entrouvrit la bouche comme s’il cherchait son souffle et se défendit :
    — Oh, que m’importent ces damnés prêtres et leurs sermons sur l’Enfer après la mort ! Ma vie est déjà un enfer.
    Avec un geste vague de la main, il acheva :
    — De toute façon, qu’est-ce que ça peut fiche ?
    Il se détourna et regagna son siège, la démarche toujours chancelante. Kathryn le suivit, fit un signe de tête à Colum, qui s’adressa aux autres médecins :
    — Je vous écoute, messieurs. Chaddedon se leva.
    — Je puis parler au nom de nous tous, déclara-t-il. Hier après-midi, nous avons reçu des patients, puis nous nous sommes rendus à l’église de la Sainte-Croix pour la préparation de notre mystère.
    — Vous avez donc fait des allées et venues entre la maison et l’église ? demanda Kathryn.
    — Absolument, rétorqua Straunge avec irritation, et il y eut forcément des moments où chacun de nous fut seul. Nous vivons comme tout le monde, poursuivit-il. Moi, je me suis rendu au marché de Burgate pour y acheter du drap. Maître Darryl a rencontré une connaissance à L’Auberge du Lion Rouge ; quant à Chaddedon, il fut le premier à partir pour l’église de la Sainte-Croix.
    Newington intervint :
    — Je suis passé ici hier après-midi, je me porte garant de ce qui vient d’être dit.
    Le magistrat sourit.
    — Marisa est ma fille unique, et ses enfants sont maintenant ma famille.
    Étendant les mains devant lui, il sourit timidement à son gendre.
    — Matthew, ici présent, sait que je viens pour une autre raison : ce collège est l’un de mes placements les plus importants, et je me suis porté caution quand il fallut acheter la bâtisse.
    Newington toussota nerveusement.
    — Qui me reprocherait de passer m’assurer que mon bien prospère ?
    Des rires étouffés accueillirent ces dernières paroles, et Kathryn sentit combien les médecins appréciaient le généreux soutien du magistrat.
    Colum reprit la parole, et sa

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