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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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sortit du brasier.
    Le
vieil homme qui se débattait dans les bras maigres de Mustella se précipita
vers lui et lui prit l'enfant des bras.
    -
Que tous les dieux te bénissent, soldat ! sanglota-t-il. Quel est ton nom que
je fasse une offrande en ton honneur ?
    Le
jeune prétorien essaya de reprendre son souffle et le chef des vigiles se
dirigea vers lui.
    -
Cesse immédiatement, Kaeso ! Tu n'as pas l'habitude de ce genre d'exercice, mon
frère ! C'est trop dangereux !
    - Je
crois qu'au vu de la situation, nous n'avons pas vraiment le choix !
    Le
vieil homme dévisagea Kaeso comme s'il venait de voir un fantôme.
    -
Mais alors, tu dois être...
    -
Ne t'occupe pas de qui je suis et va mettre tes vénérables os à l'abri !
    Le
jeune homme se mouilla à nouveau, obligea Mustella à en faire autant et
l'entraîna vers une seconde insula, qui commençait à flamber.
    -
Un jeune garçon est allé chercher un gosse au premier ! cria un vigile qui
sortait avec une femme dans les bras. Il faut aller l'aider, vu son gabarit, il
ne pourra jamais le porter !
    Kaeso
commença à monter l'escalier en jurant comme un Spartiate, suivi par Mustella, quand
un tout jeune homme le percuta. Il dévalait les marches en sens inverse avec un
petit garçon dans les bras.
    -
Qui reste-t-il ? lui cria le jeune ordonnance.
    -
Personne ! hurla le garçon, le visage enveloppé dans un voile trempé. Descendez
! Les flammes montent trop vite ! Tout va s'effondrer !
    Kaeso
lui prit l'enfant des bras, suffocant et toussant, et tous quatre descendirent
l'escalier aussi vite qu'ils le purent.
    -
Attention ! les prévint Mustella en les poussant de toutes ses forces.
    Perdant
l'équilibre, ils dévalèrent tous les dernières marches en roulant et évitèrent
ainsi de justesse la poutre qui venait de tomber du plafond.
    Une
fois en bas, ils se redressèrent cahin-caha en toussant et, à demi aveuglés,
sortirent de l'immeuble en courant.
    -
Va rejoindre tes parents ! ordonna le garçon à l'enfant entre deux quintes de
toux. Regardez, là-bas ! ajouta-t-il à l'intention des prétoriens, il y a des
gens coincés.
    Il
allait se précipiter mais Kaeso le retint par l'épaule, manquant de peu de le
faire tomber à nouveau.
    -
Attends ! Tu es blessé !
    -
Quoi ?
    -
Ton bras ! Il est brûlé !
    Le
garçon se débarrassa de son voile humide et leva les yeux vers Kaeso, qui se
figea. Malgré son visage couvert de suie, le jeune prétorien l'avait
immédiatement reconnu.
    -
Apollonius ? s'étrangla-t-il. Mais qu'est-ce que...
    -
Maître ! cria le géant noir en émergeant d'un nuage de fumée et de cendres.
Maître, tu es blessé ?
    Apollonius
leva les bras au ciel.
    -
Ce n'est pas le moment de faire des manières ! hurla-t-il en se renversant un
seau d'eau sur la tête. Venez !
    Toute
la nuit, Kaeso et ses hommes, ainsi qu'Apollonius, son esclave et des dizaines
de volontaires, aidèrent les vigiles autant que possible. Au petit matin, tous
s'écroulèrent, épuisés. Il restait bien encore quelques foyers à surveiller
mais le chef des vigiles de Subure informa Kaeso et plusieurs autres divisions
prétoriennes, dépêchées spécialement du fort qui se trouvait aux portes de la
ville, qu'il n'y avait plus de danger.
    Apollonius,
assis sur un seau vide, poussa un soupir déchirant. Sa tunique de soie était en
lambeaux, ses cheveux tombaient sur son visage et il était couvert de suie des
pieds à la tête. Sa position ridicule, accroupi sur son seau, fit éclater Kaeso
de rire. Quelle différence entre cet oripeau détrempé et l'apparition diaphane
rencontrée dans le jardin de la maison d'Apollon !
    -
Quoi ? s'enquit le garçon en le voyant se tordre de rire.
    -
Non, rien. C'est nerveux...
    Apollonius
le toisa, ce qui le rendit plus ridicule encore, et le jeune centurion dut
bientôt se tenir les côtes tant il riait.
    -
Si tu crois avoir meilleure allure ! Ah ! Il est beau, le prétorien impérial
sentant le cochon roussi !
    Kaeso
essaya de se reprendre et essuya son visage couvert de suie.
    -
Tu m'as impressionné, admit-il, une fois calmé. (Apollonius leva un sourcil
circonspect.) Je suis sincère. Il fallait un sacré courage à un petit gabarit
dans ton genre pour faire ce que tu as fait.
    Le
garçon lui adressa un sourire épuisé.
    -
Un compliment du prétorien ? Malah ! Rappelle-moi de faire une offrande au dieu
dès que nous serons rentrés.
    L'esclave
acquiesça avec un sourire entendu.
    -
Pardonne la question dans un moment pareil, mais...

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