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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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atteindre des
sommes faramineuses. Alors un morceau de cervelle collé sur un pavé !
    -
Si tu n'y vois pas d'inconvénient, je vais emmener notre ami à la caserne avant
que nous nous mettions tous à cuire. On va l'examiner plus en détail, on ne
sait jamais.
    Metellus
fit vibrer ses lèvres.
    -
Je ne vois pas ce que vous voulez examiner de plus, mais c'est votre enquête,
faites ce qui vous semble sensé. Si j'ai encore une célébrité à ramasser dans
les prochains jours, je vous ferai signe ! railla-t-il. Après un sénateur et un
gladiateur, qui sait, je tomberai peut-être sur un dignitaire étranger !
    Il
allait éclater de son rire formidable lorsqu'il remarqua l'expression du
prétorien : celle d'un homme à qui l'on vient d'annoncer qu'un banc de murènes
a été vu remontant le Tibre.
    -
Un sénateur ?
    -
Oui, ce vieux brigand d'Appius Publius. Le sénateur que mes hommes ont trouvé
la panse percée dans une ruelle, près des écuries.
    Matticus
secoua la tête, totalement perdu.
    -
C'est Balbus Taurus qui nous a amené le cadavre d'Appius Publius.
    Le
vigile acquiesça.
    -
Je sais. C'est moi qui le lui ai confié. Il était de permission ce jour-là. Il
a passé une partie de la journée avec moi. Nous nous connaissons depuis longtemps,
nous avons servi en Afrique, sous le commandement du grand Drusus. Quand cette
vieille carne de Balbus a vu que je m'étais retrouvé avec le meurtre d'un
sénateur sur les bras, il m'a parlé de son ami de la garde prétorienne, ton
centurion. Alors je lui ai confié le corps pour qu'il vous l'amène. Je pensais
qu'il vous l'avait dit.
    -
Non, il ne nous l'a pas dit, murmura le prétorien, de plus en plus tendu.
    -
Il ne voulait sans doute pas m'attirer des ennuis ! C'est Balbus tout craché,
ça ! Mais... nous avons bien fait, non ? demanda Metellus, qui commençait à
s'inquiéter de la mine de plus en plus sombre du second de Kaeso. C'est à vous
de mener ce genre d'enquête, pas vrai ?
    -
Oui, le rassura Matticus. Tu as très bien fait.
    -
Je suis content que ton centurion ait accepté de l'aider. Ça fait des mois que
Balbus est obsédé par ce Marcus Gallus. Ce charognard lui en fait voir de
toutes les couleurs !
    -
Obsédé ? Rien que ça ?
    -
Façon de parler.
    -
Metellus, j'aimerais te poser quelques questions sur la découverte du corps du
sénateur Publius.
    -
Bien sûr. Si je peux aider en quoi que ce soit, c'est avec plaisir. J'ai vu sa
femme et son gamin lors des funérailles publiques. C'est moche, il paraît
qu'ils n'ont plus rien, que Publius était couvert de dettes. Tu crois que c'est
ça qui lui a valu de finir comme ça ?
    Le
prétorien balaya la question d'un revers de la main.
    -
Parle-moi de sa dépouille. Comment était-il quand tu l'as trouvé ? Je veux dire
: le meurtrier l'a-t-il laissé dans le même état que celui de Columbus ?
    -
Non ! Bien sûr que non. Tu n'as pas vu le corps ?
    Matticus
secoua la tête.
    -
Non, mentit-il. J'avais affaire ailleurs. Publius était-il criblé de coups de
couteau ?
    -
Ça n'a rien à voir avec Columbus, je te dis. Le gosse est tombé sur une enragée.
Publius, c'était autre chose. Une exécution en bonne et due forme et il s'est
senti mourir, crois-moi. Un bon coup dans l'estomac, direct et sans hésitation,
mais la plaie était béante et boursouflée. On lui a retourné la lame dans les
boyaux à plusieurs reprises. J'ai souvent vu ça sur les champs de bataille.
C'est ce que tu fais quand tu mets la main sur le salopard qui a envoyé un de
tes amis ad patres devant tes yeux. Le gars qui a embroché le sénateur Appius
Publius connaissait son métier. Un gladiateur ou un soldat, je dirais.
    -
D'autres blessures, à part ça ?
    -
Non, aucune. Enfin si, une lèvre fendue, je crois, et peut-être un coup ou deux
mais rien de mortel ou de vraiment sérieux.
    Le
prétorien serra les poings, peinant de plus en plus à garder son calme tandis
que la voix de Hildr résonnait dans sa tête.
    "Quelqu'un
s'est acharné sur le corps de Publius alors qu'il était déjà mort. Ses
vêtements sont en partie brûlés mais regardez les endroits encore intacts. On y
voit clairement les trous faits par la lame d'un poignard mais il n'y a pas de
sang. Quels sont les seuls hommes à ne pas saigner lorsqu'on leur enfonce une
lame dans la chair ?"
    "Les
morts..."
    -
Eh ! Ça va ?
    Matticus
acquiesça, une colère sourde au creux du ventre.
    -
Oui. Oui, ça va. Le corps présentait-il des brûlures ?
    Metellus
haussa les

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