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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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feux
d'Apollon.
    Dans
le cas de Faseolus, c'était de vider son outre de vin confortablement installé
sur le dos de son âne, qui caracolait tranquillement sur la route déserte, ses
bâts débordants de poireaux.
    -
Tu vois, Marcellus..., disait-il à l'animal en dégustant le liquide surchauffé
comme s'il se fut agi de l'un des meilleurs nectars de l'Olympe. C'est pour ça
qu'à Rome il ne faut jamais faire confiance à une femme. Elles te font "flap-flap",
comme ça, avec leurs yeux, et toi tu te retrouves ensorcelé ! Elles te prennent
tout ton argent et, quand tu rentres à la ferme, t'as plus que tes yeux pour
pleurer. Faut éviter de les regarder, Marcellus, c'est la seule solution.
    Un bruit
de sabots se fit entendre au loin, devant lui, et il plissa les yeux, la main
en visière. Un cavalier venait dans sa direction, couché sur l'encolure de son
cheval, un chien courant à son côté.
    -
T'as vu ça, Marcellus ? Il m'a l'air bien énervé, ce gaillard-là ! Encore un
qui ne boit que de l'eau. C'est bien les gens de la ville, ça. Toujours
pressés.
    Le
cavalier approchait et Faseolus put bientôt distinguer le casque à crête
transversale et le plastron.
    -
Ouh là... Tu sais quoi, Marcellus ? On va le laisser gentiment passer,
celui-là, fit-il en tirant un peu sur la crinière grise de l'âne pour le faire
se ranger sur le bas-côté.
    Le
cavalier les dépassa dans un fracas de sabots ferrés, mais son compagnon à
quatre pattes s'arrêta pour s'asseoir au milieu de la route et détailler le
voyageur et sa monture avec curiosité.
    Faseolus
écarquilla les yeux.
    -
T'es quoi, comme chien, toi ?
    Io
poussa un petit rugissement discret sous le nez de l'âne, qui s'élança d'un
seul coup avec un "Hi ! Han !" hystérique, manquant de désarçonner
son propriétaire.
    Voyant
qu'Io ne le suivait plus, Kaeso tira sur ses rênes avec un juron et se retourna
sur sa selle.
    Il
vit le muletier, qui lui avait cédé le passage, s'éloigner cahin-caha à demi
couché sur le dos de son âne qui courait comme si sa vie en dépendait,
parsemant des légumes le long de la chaussée.
    -
Tout doux, Marcellus ! criait le brave homme. Tout doux !
    Il
s'accrochait désespérément à la crinière de la pauvre bête, les pieds battant
l'air entre les bâts désormais vides.
    Io,
elle, observait la débandade tranquillement assise au milieu de la voie, comme
au spectacle. Son maître lui jeta un regard glacial et le fauve pencha la tête
sur le côté avec un regard doux et une sorte de petit miaulement, image
personnifiée de l'innocence.
    -
Je n'ai pas envie de rire, Io. En route ! ordonna-t-il en talonnant
impatiemment sa jument.
    Le
léopard obéit et reprit sa course au côté de son maître, non sans lui jeter de
fréquents regards. Io et lui vivaient depuis trop longtemps ensemble pour que
le fauve reste insensible aux sautes d'humeur et aux tensions de Kaeso.
Habituellement, lorsque son maître était énervé ou triste, il suffisait d'une
facétie ou d'un peu d'insistance pour que son visage s'éclaire et que la
tension retombe un peu mais, cette fois, ça avait l'air plus sérieux.
    Ils
poursuivirent leur course effrénée sous le soleil ardent durant quelques
minutes encore, avant d'être en vue de l'école de gladiateurs de Placidus.
    Kaeso
bondit de sa monture, qu'il attacha à l'anneau de fer scellé au mur, et
tambourina à la porte ferrée. Lorsqu'elle s'ouvrit pour laisser apparaître
l'ancien gladiateur chauve converti en intendant, le prétorien ne lui laissa
pas même le temps d'ouvrir la bouche.
    -
Va chercher Victoria ! ordonna-t-il en enlevant son casque, les mâchoires
crispées.
    L'esclave
s'effaça poliment pour l'inviter à entrer mais le prétorien le crucifia du
regard.
    -
Maintenant ! Amène-la-moi ici !
    L'homme
hoqueta mais disparut. Pour revenir quelques instants plus tard avec un
Placidus aux cheveux défaits et à la tunique sans ceinture que l'on avait
visiblement tiré de sa sieste.
    -
Victoria n'est pas encore revenue, centurion. Je ne l'ai pas vue depuis ce
matin. Entre te rafraîchir. Et toi, laisse-nous, fit le petit homme en
renvoyant l'esclave pour rester seul avec Kaeso. Qu'y a-t-il ? On dirait que
tu... Aïe !
    Le
prétorien venait de le saisir par le bras et l'entraînait vers le petit
vestibule de la maison, à l'abri des oreilles indiscrètes.
    -
Où était Victoria lorsque Lacertus a été tué ? demanda le jeune officier de but
en blanc.
    -
Hein ? Mais enfin, qu'est-ce qui te

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