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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
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contre le mur en se couvrant la
tête de ses bras. Il sanglotait comme un simple d'esprit ou un enfant apeuré.
Kaeso soupira.
    Marcus
Gallus était resté sous ses ordres durant plus de cinq ans et il le connaissait
bien. La seule chose qu'il méprisait autant que les femmes, c'était les
faibles. Placidus n'était que son chien craintif et Victoria sa putain. Jamais
il ne leur aurait fait confiance. Ils ne savaient rien. Ni l'un ni l'autre.
    -
Vingt-quatre heures, Placidus, cracha Kaeso, résigné, en prenant Io par son
collier. Je te donne vingt-quatre heures pour convaincre Victoria de se livrer.
    -
Mais... Elle risque d'être exécutée !
    -
Il fallait y penser avant de vous acoquiner tous deux avec un vaurien. C'est à
prendre ou à laisser. Si elle ne se rend pas d'ici demain, je reviendrai avec
mes hommes et une cohorte de bourreaux chargés d'interroger jusqu'au dernier
videur de latrines. Je te donne ma parole, Placidus, qu'une fois que j'en aurai
fini avec cette école, il n'en restera plus que quelques vieux serviteurs
accrochés aux gravats et une énorme tache à l'endroit où tu te trouvais !
    Il
tourna les talons sans se retourner et, n'eût été la présence du léopard,
Placidus se serait jeté sur le jeune officier avec la rage désespérée qui
commençait à prendre le pas sur sa terreur.
    Et
si le prétorien avait raison ? Et si Victoria avait réellement tué ce sénateur
? Placidus la connaissait suffisamment bien pour savoir à quel point sa fille
pouvait être impétueuse et irréfléchie, comme sa mère. C'est d'ailleurs ce
trait de caractère qui avait coûté la vie à cette dernière lors d'un simple
combat de démonstration.
    Il
ne s'était jamais remis de la disparition de sa chère Procella et ne laisserait
pas sa fille, la seule chose qui lui restait d'elle, finir entre les mains du
bourreau. Jamais !
    Peut-être
pour la première fois de sa vie, Placidus prit alors une décision aussi
courageuse que désintéressée...
     
     
    *
    **
     
    Les
vigiles formaient un cordon autour de la taverne du Loup gris pour empêcher les
quelques curieux d'approcher. La chaleur aidant, l'odeur qui s'échappait par la
porte entrouverte devenait franchement insupportable et plusieurs soldats
avaient rendu tripes et boyaux sur le trottoir, ce qui n'arrangeait rien.
    Deux
charrettes chargées de cadavres avaient déjà pris la route de l'une des fosses
communes situées en dehors des murs, sur la voie appienne, au sud-est de Rome,
et les vigiles finissaient d'en remplir une troisième avec les corps restants.
Ils avaient laissé les enfants pour la fin car plus légers à transporter
lorsque la fatigue commence à ankyloser les bras. Les hommes s'affairaient dans
le vrombissement incessant des mouches, qu'ils avaient renoncé à chasser depuis
un moment. Affamées, elles se collaient par grappes noires et grouillantes aux yeux
vides écarquillés, aux bouches béantes et, surtout, dans les cavités suintantes
et glaireuses des gorges ouvertes.
    Appuyé
contre le mur lépreux de la taverne comme s'il était incapable de tenir debout
sans aide, Balbus Taurus regardait faire ses hommes, le regard vide.
    -
Je voulais seulement de l'aide pour mettre une canaille hors d'état de nuire,
rien de plus, avoua-t-il à Matticus.
    Celui-ci,
au bord de la nausée à la vue des petites victimes ensanglantées, pressait un
mouchoir sur sa bouche et son nez.
    -
En maquillant le cadavre d'un sénateur ?
    -
Ce qui se passe à Subure indiffère tout le monde dès l'instant que ça reste à
Subure. J'avais besoin d'attirer l'attention de quelqu'un de haut placé pour
pouvoir arrêter cette gangrène ! Je me suis dit que si j'attirais ne serait-ce
qu'un peu l'attention d'un centurion prétorien sur ce qui se passe ici,
j'aurais enfin la possibilité d'assainir un peu le secteur.
    -
Tout ce que tu as réussi à faire, c'est ça ! gronda le prétorien en désignant
les corps. En plus de nous faire perdre un temps précieux en nous entraînant
sur de fausses pistes !
    -
C'est Marcus qui a tué le sénateur Publius, je suis prêt à jouer ma réputation
là-dessus ! Les combats clandestins existent bel et bien, Matticus ! Je ne les
ai pas inventés ! Peu importe que les gladiateurs et cet idiot de sénateur
n'aient pas été tués par le même couteau. Leur mort n'en est pas moins le
résultat des combines douteuses de Marcus Gallus ! Nous ne pouvons pas
permettre à des crapules telles que lui de fouler aux pieds la loi et
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