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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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Solos Nomads que tu as vus la semaine dernière…
    — Bob… je vois tout ça avec lui, t’en fais pas. Les autres Solos… naturellement, Timmy et Pops sont inclus dans la proposition. On les aime aussi. Quand vous serez intégrés, rien ne vous empêchera de prendre vos gars comme prospects.
    J’écrasai ma cigarette et en allumai une autre, puis rétorquai :
    — Et le statut de prospect, Joby ? Tu me connais. Je peux pas être la bonniche de quelqu’un pendant un an.
    Il secoua la tête.
    — T’en fais pas. Je vois des gens, Sonny m’aide. Vous obtiendrez rapidement votre insigne. On n’a rien à vous apprendre, vous savez parfaitement bien comment ça marche. Hangarounds pendant deux jours, prospects pendant quatre-vingt-dix. Vous aurez des obligations, mais elles seront légères. Pas de problème en ce qui concerne les affaires… on comprend que vous voyagiez beaucoup pour gagner votre vie et ça nous va. C’est moi qui te le dis, Bird, un matin, quand tu te réveilleras, tu seras un Huit-un.
    — Ça semble vraiment chouette, Joby.
    C’était le cas. J’ajoutai :
    — Merci d’avoir pensé à nous, mec, ça me touche beaucoup.
    — Alors c’est oui ?
    — C’est un gros peut-être. Je regrette, je peux pas répondre oui comme ça. J’appartiens aux Solos depuis longtemps et faut que je parle à mes gars avant de décider dans un sens ou dans l’autre.
    — Je comprends.
    — Je te ferai pas lanterner, d’accord ? Tu as ma parole.
    — Très bien.
    C’était une proposition formidable et une putain de très studieuse Saint-Valentin. Je finis ma cigarette en silence en me disant que c’était ce que devait ressentir un étudiant de première année quand les associations de l’université tentaient de le persuader de les rejoindre. Je rentrai. Joby marchait en levant haut les jambes, comme s’il avait un caillou dans une botte. Sur le chemin du bar, il adressa un signe de tête à Teddy. Teddy demeura impassible. Il se contenta de continuer de respirer péniblement.

27
 
« FILEZ ! FILEZ ! QUITTEZ LA MAISON ! »
    Fin février 2003
     
    Le 28 février, mon portable sonna. J’étais dans la maison de Romley Road en compagnie de Timmy, JJ et Pops.
    — Ouais, Bird.
    — Quittez cette putain de maison tout de suite !
    C’était Slats. La terreur transparaissait dans sa voix.
    Ça ne lui arrivait jamais.
    Je fis tourner l’index en l’air comme un tourbillon de vent. Tout le monde se leva, prit ses armes et sortit précipitamment. Je suivis, le téléphone contre l’oreille.
    — Qu’est-ce qui se passe ?
    — Pas le temps d’expliquer. Allez immédiatement au Carré. Et faites gaffe.
    — On est dehors. On se voit dans un quart d’heure.
    On monta en vitesse dans la Cougar. Je lançai le moteur et on fila sur les chapeaux de roue.
    On tourna un peu en rond afin de s’assurer qu’on n’était pas suivis. On traversa le parking du Carré et on gagna l’arrière de l’immeuble. Le portail de l’entrepôt était ouvert et on entra. On ferma derrière nous.
    Slats faisait les cent pas. Il cracha dans une canette. J’allumai une clope. Il dit :
    — Venez.
    Sur le chemin de la salle de conférences, il nous expliqua ce qui s’était passé.
    — La DEA a un indic proche du chapitre de Phoenix. Son agent traitant m’a téléphoné il y a une demi-heure, m’a dit que Chico avait réuni un groupe de gars et qu’ils allaient à Romley Road pour vous buter.
    Il s’agissait de Robert « Chico » Mora, Angel de Phoenix. Un an auparavant, Mesa Mike m’avait en effet conseillé de me méfier de lui.
    — Pourquoi Chico veut-il nous tuer ?
    — Apparemment, ce con de Tijuana – Alberto ? – lui a parlé de vous.
    J’étais vaguement au courant de ça. En général, au Mexique, nous étions reçus chaleureusement, dans une ambiance détendue, mais il y avait toujours des types qui faisaient des histoires. Alberto était le vice-président des Solos. Il nous avait toujours traités par le mépris. Je supposais qu’il en voulait à Rudy depuis des années et qu’il ne nous accorderait jamais le bénéfice du doute. Mais on n’en tenait pas compte, espérant que ça ne sortirait pas du Mexique.
    Perdu.
    D’après Slats, Alberto affirmait que nous avions imposé notre présence au sein du club, que nous n’avions jamais été prospects et que nous n’en faisions pas vraiment partie. C’était venu aux oreilles de Chico.
    On ne savait pas quoi

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