Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
Vom Netzwerk:
plus vicelarde. Et, putain de merde, ma bande est plus futée que la tienne, parce qu’on se balade pas avec « voyou » écrit dans le dos. Vous, on vous voit arriver à des kilomètres. Moi, si je suis à côté de toi au Macdo, t’en sais rien. Capiche ?
    Il me montra et reprit :
    — S’il arrive quelque chose à ce gars pendant qu’il fait son truc de Hells Angel, tu auras affaire à moi. Il me rapporte du blé. Il transporte de l’argent pour moi. Je suis sûr qu’il m’en rapporte plus en un an que tu n’en gagnes en dix. Il a envie de rouler à moto, de faire partie d’une connerie de club, c’est son truc. Mais si cette merde interfère avec ma vie, si ça me fait perdre rien que vingt-cinq putains de cents… s’il lui arrive quelque chose ou qu’il peut pas venir quand j’ai besoin de lui, bon… les Hells Angels regretteront, c’est moi qui te le dis. Je mettrai le feu aux maisons après avoir fermé les portes à clé de l’extérieur. Ou peut-être que je vous ferai une fleur et qu’on vous retrouvera sur le plancher, tout bleus et gris après un petit accident avec un sac en plastique. C’est à toi que je dis ça, d’accord ? Bon, Hells Angel Bobby, tu es un type intelligent. Donne-moi une minute avec Jay.
    Il me prit par le bras et m’entraîna au fond de la salle. Un des gardes du corps resta près de Bobby et JJ ; l’autre nous suivit à distance respectueuse.
    J’aurais donné jusqu’à mon dernier centime pour voir le visage de Bobby. Mais chacun avait son rôle et je jouai le mien.
    Quand on fut seuls, je dis au type que j’étais heureux de faire sa connaissance. Il répondit que lui aussi, mais que j’étais moins grand qu’il l’avait imaginé. Il ajouta qu’il pensait que tous les motards étaient bâtis comme des avants. Je répondis que ce n’était pas le cas. Il me demanda comment ça allait. Je dis que ça allait mais qu’il en faisait peut-être un peu trop. Il leva une main.
    — Je sais comment réfléchissent les boss du crime. Les hommes faits en ont vraiment absolument rien à foutre des Hells Angels. Les voyous faisaient déjà du fric quand les motos n’existaient pas et ils en feront encore quand ces types auront disparu. Fais-moi confiance, Jay, ça va bien.
    — D’accord, mec, continue. Inutile de changer de trajectoire maintenant.
    — Voilà ! Maintenant va chercher ce type, on va lui en donner pour son argent.
    — OK.
    J’allai chercher Bobby. On rejoignit Lou. Slats et Gayland étaient pliés en quatre, deux types se racontant de bonnes blagues.
    Lou dit :
    — Désolé, Bobby, mais faut qu’on se comprenne bien.
    — Oui, monsieur.
    Slats et Gayland rirent à nouveau.
    — D’après Jay, tu voudrais travailler pour moi ?
    — Oui, monsieur.
    — Bien.
    Il sortit un Cohiba de la poche intérieure de sa veste, le tint dans son poing, reprit :
    — Tu me plais, Hells Angel Bobby. Tu sais quand il faut parler et quand il faut fermer sa gueule. Si j’ai besoin de toi, j’avertirai Jay. Et si j’ai un jour besoin de toi, faudra pas déconner.
    — Oui, monsieur.
    — Bien.
    Il se tourna vers moi et reprit :
    — Jay, j’ai plein de flingues qui vont arriver demain. Moi et les armes, tu sais ce que c’est… je veux pas les garder. Je voulais que tu sois le premier à qui je les propose. Si elles t’intéressent, formidable, si t’en veux pas, c’est pas grave. Je te téléphonerai.
    — Merci, Lou.
    —  No problemo. Bon, je vous laisse, les gars. J’ai un rendez-vous. Ce soir, le dîner et les verres sont pour moi.
    Il rejoignit JJ.
    — JJ, comme toujours, je suis ravi. Je sais pas pourquoi tu traînes avec ce type, mais il a de la chance. Prends soin de lui.
    Puis il s’en alla, ses gardes du corps le suivant en silence.
    Je m’assis près de JJ. Bobby s’installa en face de nous. Il était fasciné.
    Je demandai :
    — Qu’est-ce que tu en penses ?
    Bobby prit une profonde inspiration.
    — Je pense que ce type est exactement comme ceux de l’Est. Il y a si longtemps que je n’en avais pas vu un que j’avais oublié.
    — Oublié quoi ? demanda JJ.
    — Ces types sont des vrais putains d’affreux. Ouais, je pense que c’est bien. J’espère pouvoir faire mes preuves, le moment venu, et que Lou sera fier de moi.
    J’allumai une cigarette.
    — Ça viendra, Bobby, j’en suis sûr. Ça viendra.
     
    Plus tard, après avoir raccompagné Bobby jusqu’à sa suite, je téléphonai à

Weitere Kostenlose Bücher