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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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Demande à Teddy.
    Ce que je fis. Il répondit :
    — Ouais, votre devoir est de le tuer et de pas vous faire prendre.
    Bobby annonça que la réunion était réservée aux membres. On nous ordonna de sortir et de sécuriser le périmètre. Il faisait froid – environ cinq degrés – et nous étions habillés trop légèrement. On soufflait sur nos doigts et on tapait des pieds. On se croisait, Pops et moi, tous les quarts d’heure. La lune brillait, des créatures invisibles couraient dans l’herbe. À un moment donné, Pops demanda :
    — On protège ces types contre qui ?
    — Les lapins, mec. Ils ont la rage, dans ce coin.
    Pops rit.
    — On devrait peut-être tirer un coup de feu, pour leur faire peur.
    Je me demandai s’il pensait aux lapins enragés, aux Hells Angels ou aux deux. C’était sans importance. Je ris aussi. Les gars avaient enfin des hangarounds à qui ils pouvaient demander de monter la garde, comme les autres chapitres. Je ris encore un peu. C’était une grosse blague. Les gars riaient probablement, eux aussi, dans le clubhouse, certains que personne n’interromprait la réunion de Skull Valley.
    Une heure plus tard, ils nous sifflèrent. Au clair de lune, on gagna la maison d’un pas lourd. Il y avait un carton de poulet frit vide, sur la table, et des assiettes sales contenant des os. Il y avait trois récipients intacts de coleslaw. Ils nous demandèrent si nous avions récemment eu affaire aux forces de l’ordre, alors qu’ils savaient pertinemment que ce n’était pas le cas, puis si nous étions en possession de micros. On mentit. On répondit que foutre non, tout en pensant : qu’est-ce qu’on est censés dire si on en a ? Oui ? Ils nous expliquèrent une fois de plus les devoirs des hangarounds et des prospects, en nous rappelant que nous n’étions pas encore prospects. Ils nous expliquèrent que ; pour le moment, nous étions avant tout les gardes du corps des membres à part entière, que chaque membre avait sa façon personnelle de traiter les types qui étaient dans notre situation, et que nous devions la respecter, quelle qu’elle soit. Ils dirent que nous n’avions pas le droit de boire, de prendre de la drogue ni de faire la fête sans autorisation. On acquiesça. Ils nous renvoyèrent dans le froid et reprirent leurs conneries importantes réservées aux membres.
     
    À la fin du mois, on alla voir Smitty et Lydia à Bullhead. Smitty nous invita chez eux. Les voir et voir le jardin parsemé de verre de Lydia fut agréable. Cet endroit avait un côté familial qui nous avait manqué. Peu après notre arrivée, Lydia fit réchauffer un ragoût de bœuf au micro-onde… sauce à la viande crémeuse, pommes de terre et carottes. J’étais si habitué au Waffle House que j’avais oublié ce qu’était un vrai repas, même en conserve. Après nous avoir offert à manger, elle annonça qu’elle allait se coucher. Il n’était pas tard. Lydia se retirait à une heure convenable, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des mois. Smitty alluma une Marlboro rouge et moi une Newport – j’étais récemment passé aux menthols, sans raison particulière –, continua de râler et de se plaindre à cause de ses problèmes. Personne ne semblait prêt à soutenir la création du chapitre de Mohave Valley, qu’il projetait. Il avait l’impression que les membres de son chapitre – les Angels Nomads – n’étaient pas vraiment avec lui et il ne comprenait pas pourquoi. S’y ajoutaient les rumeurs persistantes de la présence de Mongols à Kingman, de l’autre côté de la montagne, des types qui parvenaient miraculeusement, depuis des mois, à ne pas se faire repérer. Il me dit qu’il cherchait des armes dont il serait impossible de remonter la piste, afin de les buter.
    Le 1 er  mai, je retournai à Prescott, poussé par les vents chauds de l’été et stimulé chimiquement par l’Hydroxycut. Accompagné de JJ, je retrouvai les gars dans la boîte de strip-tease minable qu’ils possédaient, le Pinion Pines. Teddy occupait une table avec ses bouteilles d’oxygène et son amie, Devon, une danseuse. Elle était assise sur son genou, son cul parfait cachant sa cuisse et un Bikini cachant – si peu – la chair de son cul. Bobby, face à eux, fumait une Marlboro Light. JJ s’assit et je m’installai près d’elle. Ils me demandèrent ce qui se passait à Bullhead et si nous avions eu des ennuis avec les forces de l’ordre. Je répondis

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