Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
Vom Netzwerk:
pas question que je laisse Sonny Barger monter la garde à ma place.
    — Ça va, monsieur, je viens de finir une barre coupe-faim.
    — Une bière, alors ?
    Cette proposition finit de me convaincre qu’il me mettait à l’épreuve.
    — Je vous remercie, mais je ne peux pas boire en service. Mon parrain me mangerait tout cru s’il l’apprenait.
    — Comme tu veux.
    Il prit une cuisse de poulet rôti et mordit dedans. Il but la moitié d’une bouteille de bière et veilla à montrer que c’était très agréable. Sa voix électronique m’expliqua qu’on lui disait toujours du bien de moi et que nous étions sur la bonne voie. Il ajouta qu’il était heureux que nous ayons décidé de les rejoindre, de quitter notre club de rien du tout. Je répondis que j’en étais heureux également. Puis il finit son poulet et sa bière en silence.
    Il partit aussi brusquement qu’il était arrivé. Il prit les assiettes, les empila l’une sur l’autre et conclut :
    — À plus, Bird.
    Sans son appareil. Ce fut comme un murmure aussi puissant qu’une tempête. Il était vieux mais fort.
    Il laissa la bouteille de bière glacée sur la table. Je n’osai pas y toucher. Était-ce vraiment une mise à l’épreuve ? Je n’en étais pas certain. Je savais que l’affection de Sonny pour ses compagnons était sincère. Peut-être même avait-il de l’affection pour moi.
     
    Le 12 juin, Joby téléphona, complètement paniqué. Il dit qu’il fallait qu’on se retrouve au plus vite sur le parking du Wal-Mart de Prescott.
    Quand j’y arrivai je lui demandai ce qui se passait.
    — On nous a appelés.
    — Qu’est-ce que tu veux dire ?
    — Je veux dire que Teddy nous envoie en mission. On va à Vegas ce soir en opération de protection.
    Pops dit :
    — On va encore monter la garde, hein ?
    — S’agit pas de monter la putain de garde, les gars. Si c’était ça, j’irais pas avec vous, hein ?
    Il haussa les épaules et poursuivit :
    — Écoute, Bird, on va soutenir nos frères. Appelle Timmy, dis-lui de charger toutes vos armes dans la Jeep et de vous retrouver au clubhouse. Pops, tu restes avec moi. Toi, Bird, tu rejoins Bobby et Timmy, puis on se réunira pour déjeuner. Je vous expliquerai à ce moment-là.
    Je téléphonai à Timmy, lui dis de me retrouver au clubhouse, qu’on était invités à une fête où il fallait se rendre ASA. Il demanda :
    — ASA ?
    — Avec son arme.
    Il répondit, enthousiaste :
    — C’est pas trop tôt. À plus.
    Je me rendis au clubhouse à moto, enfreignis une des règles de Teddy : un Hells Angel ne doit pas rouler seul. Timmy était là quand j’arrivai. Je le laissai près de la Jeep et j’allai chercher Bobby. Il était chez lui. Je l’attendis dans l’entrée. Il sortit en fourrant un .38 Bersa dans sa poche. Il cria à Staci qu’il laissait un .22 à son intention sur le plan de travail de la cuisine.
    Autour d’un déjeuner mexicain bon marché, on apprit ce qui nous attendait. Dès l’instant où ils commencèrent à donner des explications, je ne pensai qu’à une personne : Slats.
    Ce soir-là, une grande réunion avait lieu à Las Vegas, et les Banditos, une autre bande rivale, beaucoup plus puissante que les Mongols, avait promis d’attaquer. Les Angels de Vegas ne pouvaient le permettre et avaient appelé la cavalerie. Bobby et Joby regrettèrent que les gars prêts à répondre à l’appel ne soient pas assez nombreux – mais nous ne faisions pas partie de ceux-là. Skull Valley, ainsi que plusieurs types de Mesa, représenteraient l’Arizona. Bobby avait reçu l’ordre de rester en dehors. Rudy n’avait même pas été pris en considération. Il y aurait Pops, Timmy, Joby et moi ; nous serions armés jusqu’aux dents.
    Bobby. – Teddy va vous prêter son fusil à canon scié.
    Joby. – Bon. J’ai besoin d’un truc qui arrose large.
    Bobby. – Je regrette de pas vous accompagner. J’ai fait ça plein de fois… ça sera chouette.
    Joby. – Teddy sait ce qu’il fait. Il peut pas envoyer tout le monde. Il y aurait personne pour protéger la région. S’il se passe quelque chose, ils voudront se venger. Dans pas longtemps, ces fils de pute viendront aussi en Arizona. Faut qu’on reste forts.
    Bobby. – Je sais, mais je regrette tout de même de ne pas y aller.
    Joby – On va sans doute tous mourir.
    Bobby. – Ou vous retrouver en prison.
    Joby. – Je préfère la mort. Mais il a raison, vous savez.

Weitere Kostenlose Bücher