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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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(Il se tourna vers nous.) Soyez prêts à tuer, ce soir. Soyez prêts à tirer. Soyez prêts à mourir, à aller en prison ou à quitter le pays.
    Je pensai, sarcastique : génial, on va tuer pour ces types sans avoir eu l’occasion de le faire dans les circonstances qu’on a prévues.
    On finit de déjeuner et on retourna au clubhouse. Il fallait que j’appelle Slats, mais ils étaient surexcités et je n’eus pas une seconde de tranquillité.
    Sous les yeux de Teddy et de Bobby, Joby chargea dans la Jeep un fusil, une boîte de cartouches, une matraque, un manche de hache et trois ou quatre poignards. Teddy semblait triste. Il nous fit signe de nous rassembler autour de lui.
    Il prit la parole, les yeux fixés sur le sol :
    — Ça ne me réjouit pas, mais c’est comme ça. Je suis fier de vous et je suis fier des Hells Angels. Soyez-leur fidèles et ils vous seront fidèles. Faites ce qu’il faut, mais débrouillez-vous pour tous revenir en vie.
    Il nous donna successivement l’accolade.
    Bobby fit de même. Après s’être éloigné de moi, il me prit par les épaules et dit :
    — N’oublie pas, Bird… un Hells Angel n’a peut-être pas toujours raison, mais c’est toujours ton frère.
    Teddy reprit la parole :
    — La moitié de ce qui m’appartient est à vous. Ne l’oubliez pas non plus.
    Leurs propos étaient sensés. Même si j’avais fait le serment de lutter contre ce genre de types, j’avais adhéré à une partie de leurs convictions. J’étais sûr que n’importe lequel d’entre eux, et beaucoup d’autres dans l’État, n’hésiteraient pas à donner leur vie pour moi. À cet instant, je crus à une partie de ce que les Hells Angels défendaient. Je fus sincèrement touché.
    On partit. Je conduisais. Timmy et Pops étaient à l’arrière tandis que Joby appelait frénétiquement Ghost et Trigger, des Angels de Mesa. Il voulait des précisions sur la situation. Il semblait que l’attaque se produirait vraiment. Je fumais cigarette sur cigarette, sans prendre le temps de humer l’air pur du désert. Je fixais la route et ne pensais qu’à Slats. Je jetai un coup d’œil sur la jauge à essence. Nous avions un quart du réservoir. Juste avant Kingman, je m’arrêtai faire le plein. On descendit et on se dégourdit les jambes. Pops s’occupa du carburant. J’allai aux chiottes.
    Dès que je fus hors de vue, j’ouvris mon téléphone. Ça sonna. Slats décrocha.
    — C’est Bird. Écoute, on est dans le merdier. On va à Vegas pour tabasser des Banditos à l’occasion d’une réunion… ce soir. On a un putain d’arsenal dans la voiture et on nous a clairement dit qu’on devrait l’utiliser. Il faut que tu appelles Gayland et que tu règles ça.
    Il me demanda pourquoi je n’avais pas appelé plus tôt. Je répondis que j’avais passé la journée avec eux, que je n’avais pas pu m’échapper. J’ajoutai qu’il fallait que j’y aille et qu’il fallait qu’il me rappelle, quand il aurait eu Gayland au bout du fil, pour me dire ce qu’il en était. J’indiquai que je ferais comme si c’était Dale au bout du fil. Il répondit que c’était d’accord.
    Un quart d’heure plus tard, mon téléphone sonna. On traversait Golden Valley, à Kingman, en direction de Bullhead et du Nevada via Laughlin, parce que Joby ne voulait pas qu’on prenne le risque d’un contrôle de routine sur la route du Hoover Dam. C’était Slats. Il dit qu’il était en route pour Vegas mais que nous avions beaucoup d’avance sur lui. Il ajouta que Gayland prenait la situation en main… qu’il n’y aurait pas un Bandito dans un rayon de trente kilomètres autour du lieu de la réunion. D’après lui, Gayland savait où elle se tenait et il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Il suffisait qu’on aille là-bas et qu’on fasse ce qu’on attendait de nous.
    On arriva. Il y avait des motos et des Angels sur le parking de l’hôtel. Joby nous réunit, Timmy, Pops, Ghost, Trigger, Sockem, Phil Daskalos, un Angel de Vegas, et moi. Il prit la parole :
    — Si les Banditos viennent, faut qu’on leur tende une embuscade. Faut pas qu’ils puissent descendre de leurs motos. Faites ce qu’il faut, pigé ?
    Il se tut, passa une main sur ses longs cheveux gris, nous regarda successivement dans les yeux puis reprit :
    — Bon, si vous avez pas l’estomac, rentrez chez vous tout de suite. Venez faire un essai dans quelques années, quand vos couilles seront descendues.

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