Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
Vom Netzwerk:
issue favorable et Pops, après avoir résolu ses problèmes juridiques sans être obligé de purger une peine de prison, devint collaborateur extérieur du Service de la sécurité publique de l’Arizona. Il travaillait bien, cependant il était inconséquent et avait du mal à renoncer à la drogue. On me le recommanda mais, avant d’accepter de travailler avec lui, je mis les choses au point. Je lui dis que je ne tolérerais pas qu’il se drogue et que je me débarrasserais de lui si j’apprenais qu’il m’avait menti. Il accepta ces règles et ce fut le début d’une relation extraordinaire.
    Au fil de plusieurs affaires, je le formai. Il apprit à mémoriser les numéros d’immatriculation, les adresses, les numéros de série des armes et les noms figurant sur les factures. Il devint excellent en matière de prise de notes, couchait les détails sur le papier dès que l’occasion se présentait. Sur ces aspects du métier, il était aussi compétent que la majorité des agents – et peut-être davantage. Il travaillait exclusivement pour l’argent, et si ce fut, au départ, son unique motivation, il finit par prendre goût au camp des bons. Quand on piégeait des délinquants, le baratin et l’excitation le bottaient. J’en vins à lui faire autant confiance qu’aux autres hommes et femmes avec qui je travaillais. Je le présentai à mes relations et il participa à d’autres enquêtes, qui lui valurent toujours des compliments et lui permirent d’élargir ses compétences. À l’époque où je lui demandai de participer à l’opération que nous projetions, il vivait exclusivement de son activité de collaborateur extérieur.
    Quand j’annonçai à Slats que je voulais Pops, il demanda pourquoi.
    — Ce type sait tout sur le trafic de meth. Ce n’est pas un Unpourcentiste, mais il connaît ces mecs d’une façon qui nous échappe complètement. Il ne jouerait pas la comédie.
    — Tu lui fais confiance ?
    — Assez pour l’autoriser à porter un flingue. Oui, je lui fais confiance comme s’il était un des nôtres.
    — Il faudra que je le voie, mais d’accord. Parle-lui.
    C’est ce que je fis. Je me rendis chez lui, à Tucson – il vivait avec sa femme et ses deux petites filles très futées –, et lui demandai s’il voulait travailler pour moi sur une grosse affaire.
    — Foutre oui, dit-il.
    Je lui exposai la situation. Il répondit qu’il était prêt à jouer un grand rôle. Je lui expliquai que je ne pouvais pas lui proposer cela, qu’il ne serait qu’équipier. Je n’y allai pas par quatre chemins :
    — Tu toucheras cinq cents dollars par semaine plus les frais, pas d’heures supplémentaires. Il faudra que tu ailles au Mexique. Les agents ne peuvent pas s’y rendre. Tu voyageras avec un informateur à qui on ne fait pas entièrement confiance… il faudra que tu veilles à ce qu’il ne s’écarte pas du droit chemin. Comme toujours, tu es notre spécialiste de la drogue. Tu connais cette saloperie mieux que nous, et s’il arrive un moment où l’un d’entre nous est obligé de sniffer ou de fumer, si on ne peut l’éviter ou y échapper, il faudra que tu viennes à notre secours et que tu nous sortes de là.
    — Très bien.
    — Tu crois que tu y arriveras ? sans replonger ?
    — Jay, si jamais je me remettais à cette merde, je te le dis, arrête-moi tout de suite. Ou alors descends-moi. Mais ça ne risque pas.
    — Bien.
    Outre le personnel infiltré, Slats réunit une équipe de premier plan composée de flics issus d’un large spectre de services : ATF ; polices de Phoenix, Glendale et Tempe, Service de la sécurité publique de l’Arizona, bureau du shérif du comté de Maricopa et Drug Enforcement Agency (DEA). Ensemble, les membres de cette équipe avaient plus de deux cents ans de formation policière ou militaire et d’expérience. Slats ne parvint pas à convaincre Sugarbear de le rejoindre. Il préféra mener l’opération Riverside à son terme. Il finit par arrêter tous les types impliqués dans cette affaire et les envoya à l’ombre pour un bon moment.
    Toutes les opérations ont un nom de code. Nous voulions quelque chose de mystérieux – « Enquête sur Sonny Barger » ou « Hells Angels de l’Arizona » n’avaient rien de drôle. Nous avions également besoin d’un nom susceptible d’assurer la discrétion de l’opération. L’infiltration fonctionne dans les deux sens : nous tentons de pénétrer leurs

Weitere Kostenlose Bücher