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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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dit Smitty.
    — Tu sais pourquoi ? continua Lydia.
    — Non. Pourquoi ?
    — Parce qu’il a une recette de meth qui lui permet de fabriquer la meilleure. Absolument la meilleure, expliqua Smitty.
    — Sa came est si bonne que Jésus en est jaloux, ajouta Lydia.
    Dennis rentra. Personne ne lui posa la question, mais il dit de sa voix aiguë :
    — Nan, je connais pas de Porter. Pourquoi je connaîtrais un putain de Porter ?
    Smitty expliqua qu’il trempait dans le trafic de drogue. Dennis ne tint pas compte de lui et se mit à râler parce qu’il devait sept mille dollars au comté. Son domicile avait apparemment fait l’objet d’impôts pendant sa détention.
    Smitty alla se servir un nouveau verre à la cuisine. Quand il revint, il dit :
    — Tu sais quoi ? J’ai autre chose pour toi. La boîte de prêt de cautions a à peu près trois cent mille dollars dehors et elle a besoin de les récupérer. Elle voulait que je m’en charge, mais je ne peux pas en ce moment, je suis sous pression à cause de Laughlin. Tu devrais t’en occuper, Bird, ça pourrait vraiment t’aider à t’installer.
    J’allumai une cigarette et feignis de réfléchir. En tant qu’agent fédéral, il était hors de question que j’entreprenne de récupérer ce que des petits voyous devaient à un prêteur minable. Cependant, je ne pouvais refuser d’emblée. Je dis que je réfléchirais, que mon travail pour Vegas et les armes m’occupaient beaucoup… mais qu’une commission sur trois cent mille dollars n’était pas négligeable. J’ajoutai que je m’occuperais de Porter, mais qu’il fallait que je le fasse à ma façon, à savoir méthodiquement et dans les règles. Je devais le surveiller un peu et ça prendrait peut-être plusieurs semaines. Il répondit qu’il se fichait du temps que ça prendrait du moment que c’était fait.
    J’écrasai ma clope et on se leva, Timmy et moi, dans l’intention de partir. Dennis se laissa tomber sur le canapé et glapit :
    — À plus.
    Lydia nous embrassa sur la joue quand on passa devant la cuisine. Elle nous demanda de donner le bonjour à Carlos. Smitty dit :
    — Tu sais, Bird, j’ai réfléchi. Tu devrais faire venir cette blonde canon à Bullhead.
    Je répondis que j’y avais également réfléchi. C’était vrai.

14
 
« RIEN À FOUTRE DE VOS ARMES ! »
    Septembre 2002
     
    La semaine suivante fut foutrement chargée. Le 9 septembre, j’allai à New York afin de participer à une réunion de soutien aux collègues de l’ATF et de participer aux commémorations du 11 septembre. J’en profitai pour aller dans un bar de motards, le Hogs and Heifers, où je bus plusieurs verres en compagnie d’autres agents, dont Karen, jeune femme basée à New York. Ce soir-là, j’étais gonflé à bloc. Je téléphonai à Big Bob, lui dis que j’étais à New York pour un recouvrement. Je lui demandai si je pouvais rendre visite aux gars du clubhouse de la Troisième Rue. Il répondit qu’il fallait qu’il passe des coups de fil. Il rappela un quart d’heure plus tard, me disant que je devais téléphoner à Branden, le président de New York, et me donna un numéro. Je l’appelai et Branden dit :
    — Ouais, bordel, amène-toi !
    Je n’en revins pas. Le président de New York était un type très connu dans l’univers des motards. Il ne me devait rien : je n’étais personne et j’appartenais à un club de rien du tout. Cette porte s’ouvrit parce que Bob était prêt à se porter garant de moi.
    Quand je partis, Karen me supplia de ne pas m’y rendre, ajouta qu’il était stupide d’y aller sans couverture. Je demandai :
    — D’aller où ?
    — Tu vas chez les Hells Angels, Jay.
    — Je ne vois pas ce qui te permet de dire ça et, en plus, j’emmerde les Hells Angels. Ce qu’ils pourraient me faire ne m’inquiète pas. En réalité, ce que je vais leur faire devrait les inquiéter !
    Elle me fixa droit dans les yeux.
    — Je suis heureuse de ne pas travailler avec toi. Tu es cinglé. Si tu y vas, je rentre chez moi.
    Ce fut sans doute la première fois, pendant l’opération Black Biscuit, que mon désir de réussir l’emporta sur mon bon sens.
    Je hélai un taxi.
    — Conduis-moi chez les Hells Angels, mec !
    Il ne savait pas où cela se trouvait. Je lui indiquai que c’était dans la Troisième Rue, entre la Première et la Deuxième Avenue.
    J’étais terrifié – cela m’arrivait souvent, depuis quelque temps, mais

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