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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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jusqu’à un certain point. Comme nous connaissions bien l’affaire de Laughlin, nous pouvions supposer sans risque que les Grands Jurys du Nevada avaient mentionné son nom. J’avais vraiment fait la connaissance de l’amie de cette femme, qui faisait vraiment partie du Grand Jury – le destin, peut-être –, mais elle ne m’avait rien dit.
    — Et ? demanda Lydia avec impatience.
    Le Grand Jury prenait tout son temps. Il y avait des tas de témoins et les bandes du système de surveillance, de qualité médiocre, étaient difficilement exploitables. L’affaire ne semblait poser aucun problème, mais les procureurs ne se pressaient pas d’annoncer les mises en examen. Ils voulaient être absolument sûrs de leur coup avant le procès. En outre, ils nous mettaient sous pression parce qu’ils voulaient savoir ce que notre enquête pouvait apporter. À cette époque, aucun Angel n’avait été officiellement mis en examen. Les personnes impliquées attendaient la suite des événements, que les marshals débarquent chez eux avec mandats et fusils.
    Je dis :
    — C’est tout. Elle n’avait que des noms, rien de solide. Elle a mentionné Dago Pete et deux autres types : Calvin Scheafer et George Walters.
    Je connaissais cette information parce que j’étais agent fédéral, mais j’agis comme si on me l’avait rapportée en confidence.
    — Schaefer, c’est Casino Cal. Il a tiré sur ces salopes de Mongols. George, c’est Joby. Un type maigre, les cheveux très longs derrière, précisa Smitty.
    Je me souvins de l’avoir vu au Flamingo. Le lapin Nestlé.
    — J’ai demandé à cette femme d’obtenir des renseignements sur toi et Pete. Je peux lui dire d’être à l’affût aussi pour les autres.
    — Ouais, c’est ça.
    Lydia demanda :
    — À quoi tu penses, mon chéri ?
    — Je pense que si ces salauds me mettent en examen grâce à leur loi sur le crime organisé, on file, toi et moi.
    Sans cesser de fixer sa bière, Carlos demanda :
    — Où ?
    Il n’avait pas prononcé un mot depuis notre arrivée.
    — Au Brésil ! annonça Lydia comme si elle avait déjà composté son billet.
    Elle habitait Bullhead depuis si longtemps que je pouvais comprendre.
    Smitty se tourna vers moi :
    — J’aurai besoin de l’aide de tes relations au Brésil pour organiser ça. Puis il regarda Carlos et demanda :
    — Comment tu vas, Los ? Carlos garda le silence.
    — Hé, Carlos, tu m’écoutes ?
    — Qu’est-ce qu’il y a, Smit ?
    — Qu’est-ce qui t’arrive, mec ?
    — Tu as lu le Republic d’hier ?
    — Non. Et je lirai pas non plus celui de demain. Lydia rit.
    — Il y avait un papier sur un de mes cousins. Il s’est fait serrer il y a quelques jours.
    — Sans blague ?
    — Sans blague.
    Carlos jeta l’article de journal sur le bar. Smitty le parcourut.
    — Je suis désolé, Carlos. Vraiment.
    — C’est sans importance. C’est une ordure. Mais il était impliqué dans des trucs et je l’ai aidé de temps en temps.
    Carlos feignit de changer de sujet et demanda :
    — Le Brésil, hein ?
    — Ouais.
    Smitty ne mordit pas. C’est exactement ce que nous voulions.
    — Qu’est-ce que tu veux dire ?
    Je m’appuyai contre le bar et regardai Smitty.
    — Carlos s’en va, Smit.
    — Quoi ?
    Smitty se redressa. Lydia sursauta. Dennis se tourna vers nous. J’étais un peu jaloux. Smitty et Lydia aimaient vraiment Carlos. J’étais certain qu’ils n’auraient pas été aussi touchés si c’était moi qui étais parti.
    Carlos dit :
    — Ouais. Je peux pas rester traîner ici, Smitty. Je vais avoir les flics au cul… seulement des questions, mais tu sais ce que c’est. Je serai sous pression. Si je reste, les Solos courront des risques. Vous courrez des risques. Je peux pas faire ça.
    — Oh, chéri ! s’écria Lydia.
    Smitty ne souriait pas. Il se pencha sur le bar, vida son Crown Royal et en commanda un autre. Il posa une main sur l’épaule de Carlos.
    — Si c’est comme ça, c’est comme ça. J’avertirai les autres.
    — Merci, Smitty, dis-je.
    — Ouais, merci Smit, fit Carlos. Je reviendrai quand je pourrai.
    Smitty, grave :
    — C’est ça. Oublie pas.
    Mais Carlos ne reviendrait pas.

16
 
ON VEUT QUE TU VIENNES CHEZ NOUS
    Fin septembre-octobre 2002
    Il m’arrive de penser que les choses se seraient passées différemment si Carlos était resté. Notre relation était telle que nous pouvions nous bagarrer le matin et

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