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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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basket.
    Pas exactement un comportement respectable de motard. Et c’est bien pour cette raison que cette mésaventure nous fit tellement rire plus tard.
    Carlos saisit l’anneau, effectua une traction, passa par-dessus ma tête, lâcha prise et atterrit lourdement sur le sol. On retourna près de la table et on prit nos bières. Je remis mes armes en place. On rentra et personne ne fit allusion à ce qui venait de se passer. Doug expliqua qu’on devait aller chercher le .40 chez Mark, mais qu’il compenserait le dérangement.
    — Il n’y a pas de dérangement, dis-je.
    On se mit en route sans prendre la peine d’avertir Slats. Nous contrôlions la situation et la journée était presque terminée. Comme promis, le pistolet de calibre .40 était chez Mark et il y avait deux autres armes : un Model 213 chinois 9 mm en acier bleu et un pistolet de précision Hi-Standard Model A, calibre .22. Mark indiqua que le 213 était propre, mais en ce qui concernait le .22 il n’en était pas sûr, on devait donc être prudents.
    Tandis qu’on examinait les armes, je remarquai deux Silver Stars au mur du salon de McPherson. Je lui demandai à qui elles appartenaient. Il répondit qu’elles étaient à lui. « Vietnam ? » lui demandai-je. Il acquiesça.
    Il fallut que je trouve un distributeur de billets pour conclure l’affaire. Doug m’accompagna jusqu’au centre commercial voisin, me demanda si j’avais des plans meth : sa femme, cette idiote, avait pris son dernier rail la veille au soir et Tucson était plus sec que la vallée de la mort. Il ajouta que les gars de Tucson lui avaient ordonné de ne plus fabriquer de meth, même s’il lui en fallait encore trois grammes tous les quinze jours. Je répondis que je l’avertirais si j’apprenais quelque chose, que Rudy pourrait peut-être l’aider.
    Je pris six cents dollars. Expliquer à Gwen à quoi avait servi cet argent serait amusant.
    On rentra pour finaliser l’affaire. Traiter avec McPherson me gênait. Il possédait un atelier de réparation de motos dont nous n’avions pas pu prouver qu’il n’était pas en règle et c’était un ancien combattant décoré du Viêtnam. J’appris plus tard qu’il avait reçu une des Silver Stars parce qu’il avait sauté hors d’un hélico en train de décoller pour aller chercher un de ses camarades, touché avant d’arriver près de l’appareil. Mark avait désobéi à l’officier responsable, qui voulait filer immédiatement parce qu’on leur tirait dessus. Mark saisit le type et remonta tandis que le pilote les attendait. C’était la cour martiale ou la Silver Star. Les pontes eurent assez de bon sens pour lui accorder la deuxième. Je n’avais pas envie de coffrer des types comme McPherson ; ce n’était pas pour ça que je faisais ce boulot.
    Néanmoins, ce fut une bonne journée pour Black Biscuit. On sortit de chez McPherson allégés de mille cinq cents dollars, mais beaucoup plus riches sur le plan des pièces à conviction. Carlos téléphona à Slats. On décida de se retrouver dans un centre commercial situé à cinq ou six kilomètres.
    Après avoir raccroché, Carlos dit :
    — Slats a l’air remonté.
    — Notre coffre est plein de flingues. Ça ira.
    — Je ne sais pas. Il a l’air vraiment remonté.
    On arriva les premiers. On se gara près d’une poubelle. Carlos ouvrit le coffre et aligna les armes afin de montrer aux gars qu’on ne s’était pas tourné les pouces.
    Slats nous rejoignit, descendit et claqua la portière. Il était en compagnie de deux autres agents, qui sortirent plus lentement de la camionnette. En se dirigeant vers nous, Slats ramassa une bouteille de bière vide qui traînait sur le sol. Il la lança à nos pieds, où elle vola en éclats.
    Je criai :
    — Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
    — Comment ça qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Où étiez-vous ?
    — On achetait des flingues, mec.
    — Ah bon ? Et où achetiez-vous ces flingues ?
    — Chez des affreux. Souris. On n’a pas chômé.
    — J’ai pas envie de sourire, putain. Vous avez disparu dans la nature pendant la moitié de la journée ! Vous savez quel effet ça a sur mon cœur ?
    Il se frappa la poitrine et reprit :
    — Jay, s’il t’arrive quelque chose, je suis mort, tu piges ?
    On tint notre langue, Carlos et moi. On ne fit pas remarquer que, s’il nous arrivait quelque chose, on était pratiquement sûrs qu’on serait morts.
    — Mais

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