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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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notre coffre est plein d’armes ! dis-je.
    — Rien à foutre de vos armes !
    Un jeune Noir portant une casquette des Phoenix Suns et un blouson d’aviateur en cuir, beaucoup trop chaud pour le climat du sud de l’Arizona, sortit soudain de derrière la poubelle. Slats, surpris, sursauta et recula. On ne put s’empêcher de ricaner, Carlos et moi. Slats n’apprécia pas.
    Il se tourna vers le type.
    — Qu’est-ce que tu regardes ?
    Slats écarta le pan de sa veste, ouvrit la patte de son étui, sortit partiellement son revolver.
    — Je répète : qu’est-ce que tu regardes ?
    Qui sait ce qui se passa dans la tête du pauvre type. Il crut probablement qu’on traitait une affaire. En tout cas, il n’a sûrement pas pensé qu’on était flics. Je le suppliai intérieurement : tais-toi, mec, continue ton chemin, continue simplement ton chemin. Ça marcha sans doute. Il pivota sur lui-même et disparut aussi vite qu’il était arrivé.
    — Nom de Dieu !
    Slats semblait à deux doigts de la crise cardiaque.
    Carlos dit :
    — Respire un bon coup, Joe. Viens voir ce qu’on a.
    Slats répéta :
    — Rien à foutre de vos armes.
    Puis il se dirigea vers le coffre ouvert et regarda. Il hocha la tête. Il cracha du jus de tabac et fixa l’intérieur du coffre sans le voir.
    — Très bien. Bon travail. Essayez de ne pas disparaître à nouveau dans la nature. Ça me tue. J’ai besoin de savoir que vous êtes en sécurité.
    Malgré sa colère, je savais qu’il s’était vraiment inquiété. Il reprit calmement :
    — Jay, tu sais qu’on est responsables de toi, moi et les gars qui sont dans la camionnette. Je sais que tu te crois capable de gravir l’Everest sans aide, mais je ne veux pas de merdes quand je suis de service.
    Il me fixa durement et conclut :
    — Je ne veux pas aller chez toi et annoncer à Gwen que tu ne rentreras pas parce que je ne pouvais pas savoir où tu étais.
    On marmonna, Carlos et moi :
    — OK.
    J’ajoutai :
    — On ne disparaîtra plus dans la nature.
    Je savais que je mentais. On n’avait pas semé Slats délibérément. On avait tout simplement trop d’expérience et l’habitude d’agir comme nous l’entendions… Ça se reproduirait un jour ou l’autre. En outre, je n’aimais pas du tout être continuellement surveillé.
    Slats nous tourna le dos et se dirigea vers sa voiture.
    — Portez les flingues au Carré afin qu’on les enregistre.
    Il monta. Il était sur le point de fermer la portière, mais interrompit son geste et ajouta :
    — J’allais oublier. Carlos, à partir de la semaine prochaine, tu ne travailleras plus sur l’affaire. Le responsable de Miami veut que tu rentres.
    Il ferma la portière et sortit du parking en marche arrière. Carlos et moi, on resta là à se regarder.

15
 
AU REVOIR CARLOS
    Septembre 2002
     
    C’était dégueulasse. Nous savions qu’on nous avait prêté Carlos, mais nous espérions que nos premiers succès conduiraient les responsables à estimer que nous avions vraiment besoin de lui. Des clous. Il rentrait et cela ne l’enthousiasmait pas. Ça n’enthousiasmait personne.
    On était convaincus qu’on se faisait baiser comme certains patrons de l’ATF baisent généralement les agents de terrain : Carlos était réaffecté simplement parce que quelqu’un avait le pouvoir de l’ordonner.
    Cela n’était pas très éloigné de la vérité. Slats, qui avait travaillé à Miami, était en bon termes avec le responsable. Mais ce n’était pas le cas de notre responsable adjoint. Ce dernier demanda la prolongation du détachement de Carlos dans un e-mail sec qui prit le patron de Miami à rebrousse-poil. Cette demande fut refusée, et la réaffectation de Carlos à son service d’origine fut exigée à dater du 1 er   octobre 2002.
    Son départ imminent posait un vrai problème : comment l’extraire de l’équipe sans que cela paraisse précipité ou en opposition avec le personnage qu’il y jouait ?
    Une réunion fut organisée au Carré. Carlos pouvait avoir un accident de moto – tout le monde savait que, comme moi, il n’était pas très compétent –, cependant l’envoyer à l’hôpital exigerait beaucoup de maquillage et d’organisation, et ne pouvait justifier son départ de l’Arizona. Nous pouvions l’arrêter, mais il était pratiquement impossible de le faire sans coffrer aussi les autres Solos. Nous aurions pu dire que les pontes des Solos lui avaient ordonné de

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