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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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dérouiller demain soir.
    Je n’en avais pas entendu parler. Je pensai immédiatement : téléphone à Slats. Il poursuivit :
    — J’y ai envoyé Eric. Lydia lui a donné son trente-huit et il a laissé son blouson dans ma voiture. Incognito, tu vois.
    — Je pige.
    — Il nous donnera des nouvelles.
    — Bien.
    — Mais faudra qu’on soit chargés, demain soir, au rassemblement des Nomads. Billy s’occupera des armes, les réunira dans son pick-up, derrière l’Inferno. Moi, j’apporterai deux fusils, deux pistolets et mon Tec-9. Si ces fumiers débarquent, on sera prêts.
    — Très bien.
    Je demeurai un instant silencieux, puis j’ajoutai :
    — Bon.
    Smitty leva les sourcils puis dit :
    — Jette un coup d’œil là-dessus.
    Il sortit un pistolet Taurus de sous sa ceinture, puis reprit :
    — C’est un des pistolets que j’aurai demain. J’en vendrai un à Bad Bob la semaine prochaine.
    Il fit basculer un interrupteur situé sous le canon et un rayon rouge perça la nuit. Il le braqua sur le mur. Je lui demandai s’il accepterait de m’en vendre un. Il répondit qu’il n’y avait pas de problème, après la fête des Nomads. Il ajouta qu’il serait peut-être obligé de m’en vendre un si les Mongols débarquaient.
    Il éteignit le laser, remit le pistolet sous sa ceinture et ajouta :
    — Faut que tu comprennes une chose, Bird. Tu seras à nos côtés demain. Si ça tourne mal, je sais que tu te battras comme un Hells Angel. Tu protégeras tes frères, les Solos, mais tu nous soutiendras.
    Je gonflai la poitrine, ne souris pas, hochai la tête.
    — Putain, Smitty, ça sera un honneur.
    Ce soir-là, tous les agents infiltrés eurent des conversations fortes. J’en eus une avec Smitty, Timmy obtint de Billy davantage d’informations sur la cache d’armes qu’il garderait et JJ évoqua les stratégies d’autodéfense avec les femmes. Lydia demanda à JJ si en général elle était armée. JJ répondit que oui. Lydia expliqua que si les choses tournaient mal, leur tâche consisterait à rassembler les femmes, à les conduire derrière le bar et à prendre position en vue de les défendre.
    — Toi et moi, on descendra tous les connards qui nous approcheront, dit-elle.
    En tant que membre des forces de l’ordre, ma première responsabilité consiste à prévenir ce type d’événement. Après le dîner, l’équipe de Black Biscuit demanda aux polices de Laughlin et de Bullhead d’être sur leurs gardes. Nous espérions que la confrontation entre les Mongols et les Angels n’aurait pas lieu. Mais si les Mongols parvenaient effectivement jusqu’à l’Inferno et que la situation dégénérait, il me faudrait assumer ma deuxième responsabilité : ma protection et celle de mes collègues. Cela n’aurait pas que de mauvais côtés : si les Mongols venaient, si j’étais contraint de protéger les Solos et les Angels et si je survivais à l’affrontement, ma crédibilité serait renforcée.
    JJ était nerveuse –c’était logique. Contrairement à nous, son arme n’était pas visible : son pistolet, comme celui de Lydia, était dans son sac à main {42} . Elle n’avait jamais été obligée de sortir son arme et de tirer dans une situation réelle.
    On décida donc de prendre des dispositions.
    On passa la matinée au Carré. Quand on regagna la maison de Verano Circle, Eric Clauss ronflait sur notre canapé. On vaqua à nos occupations comme s’il appartenait à la famille. Quand il se réveilla enfin, il prit une bière et alla dans le garage. La porte était ouverte et le soleil y pénétrait à flots. Il but une longue gorgée de bière et se gratta le cul.
    J’étais sur la moto, JJ derrière moi. J’avais une cigarette entre les lèvres. Je fumais sans l’aide des mains, qui étaient posées sur le guidon.
    JJ s’entraînait à dégainer mes Glock. Elle passait les bras autour de mon torse et les croisait. Sa poitrine était pressée contre mon dos. Du pouce, elle ouvrait l’attache des étuis, puis dégainait le pistolet de gauche de la main droite et vice versa. Elle décroisait rapidement les bras et les tendait, un flingue noir dans chaque main, à hauteur d’épaule, prête à tirer. Elle les rengainait et recommençait.
    Inlassablement.
    Eric nous regardait en buvant sa bière. Au bout d’un moment, il demanda :
    — Putain, les mecs, vous êtes sérieux, hein ?
    Les flingues étaient rengainés. JJ tendit l’index et le majeur de la main

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