Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
sera encore davantage.
BONAPARTE.
Bonaparte, général en chef, ordonne :
Les citoyens Monge, Berthollet, Caffarelli et Geoffroy sont membres de l'institut national, ainsi que les citoyens Desgenettes et Andréossi. Ils se réuniront demain dans la salle de l'institut pour arrêter un règlement pour l'organisation de l'institut du Caire et désigner les personnes qui doivent le composer.
BONAPARTE.
Au Caire, le 4 fructidor en 6 (21 août 1798).
Au contre-amiral Villeneuve à Malte.
J'ai reçu, citoyen général, la lettre que vous m'avez écrite en mer, à ... lieues du cap de Celidonia. Si l'on pouvait vous faire un reproche, ce serait de n'avoir pas mis a la voile immédiatement après que l'Orient a sauté, puisque, depuis trois heures, la position que l'amiral avait prise, avait été forcée et entourée de tous côtés par l'ennemi.
Vous avez rendu dans cette circonstance, comme dans tant d'autres, un service essentiel à la république eu suivant une partie de l'escadre.
Les contre-amiraux Ganteaume et Duchayla sont à Alexandrie, ainsi que tous les matelots, canonniers, soldats de l'escadre, soit blessés, soit bien portans, tous les prisonniers ayant été rendus.
Les deux vaisseaux le Causse et le Dubois sont armés, ainsi que les frégates l'Alceste, la Junon, la Muiron, la Carrère, et les autres frégates vénitiennes.
Vous trouverez à Malte deux vaisseaux et une frégate ; vous y attendrez l'arrivée de trois bâtimens de guerre vénitiens et de deux frégates, qui doivent venir de Toulon avec le convoi ; vous ferez tous vos efforts et tout ce que vous croyez nécessaire pour nous le faire passer.
Mon projet est de réunir trois vaisseaux neufs que nous avons à Ancône, celui que nous avons à Corfou, et les deux que nous avons à Alexandrie dans le port, afin de pouvoir contenir, à tout événement, l'escadre turque, de chercher ensuite à les joindre avec les sept vaisseaux que vous vous trouverez avoir alors sous vos ordres, et dont la principale destination est dans ce moment de favoriser le passage des convois qui nous arrivent de France.
Je donne ordre au général Vaubois de vous fournir cent Français par vaisseau de guerre de plus, afin de pouvoir avec ce renfort mieux contenir votre équipage, que vous completterez de tous les matelots maltais que vous trouverez.
BONAPARTE.
Au général Vaubois.
Il est indispensable, citoyen général, que vous fournissiez à l'amiral Villeneuve tout ce qui lui sera nécessaire, soit en approvisionnemens, soit en garnison, soit en matelots pour pouvoir ravitailler sa division.
Les communications sont extrêmement difficiles. Je n'ai point reçu de lettres de vous et fort peu de France ; mais je compte assez sur votre zèle, pour ne pas douter que la place de Malte se trouve dans le meilleur état, et que vous employez tous vos moyens à captiver le peuple et à nous faire passer toutes les nouvelles qui pourront vous arriver de France.
BONAPARTE.
Au général Ganteaume.
Je vous envoie, citoyen général, une lettre pour le contre-amiral Villeneuve, qui m'a écrit, à la hauteur du cap de Celidonia, qu'il se rendait à Malte. Je vous prie de la lui faire passer. Je vous prie de me faire connaître dans quel port la Marguerite a eu ordre de relâcher, et si vous pensez qu'elle soit arrivée.
Le citoyen Leroy ne m'envoie aucun état, de sorte que j'ignore absolument le nombre des matelots qui se trouvent dans le port d'Alexandrie. Les uns disent que les Anglais ont rendu tous les prisonniers de guerre : dès-lors, il devrait y avoir cinq ou six mille personnes de l'escadre à Alexandrie ; je vous prie de me rendre un compte très-détaillé de l'événement qui a eu lieu, afin que je puisse en instruire le gouvernement.
De tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent, je n'ai pas de quoi faire la moindre relation. Quelle était la force des Anglais ? avaient-ils des vaisseaux à trois ponts ? combien de quatre-vingt ? combien de soixante-quatorze ? À l'heure qu'il est, j'imagine qu'ils sont partis. Combien et quels sont les vaisseaux qui ont été emmenés ou brûlés ? qui sont ceux de nos principaux officiers qui se sont sauvés, qui sont tués ou qui sont prisonniers ? Pourquoi le Franklin s'est-il rendu presque sans se battre ?
Le Généreux, que le contre-amiral a emmené avec lui, est-il un bon vaisseau ? Un vaisseau de quatre-vingts peut-il décidément entrer dans le port d'Alexandrie ? L'amiral m'écrivait, le 11, qu'il croyait
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