Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
Poussielgue.
Nous avons le plus grand besoin d'argent. Les fermes doivent six mille talaris ; les sagats, mille ; les négocians de Damas, sept cents. Voyez de les faire payer dans les vingt-quatre heures.
Vous me ferez demain un rapport sur nos ressources et nos moyens d'avoir de l'argent. Tâchez de nous avoir deux à trois cent mille francs.
Les deux bâtimens de café qui sont arrivés à Suez doivent avoir payé quelques droits ; faites-vous-en remettre le montant.
Je vous envoie un ordre pour que les Cophtes versent demain dix mille talaris, après demain dix mille autres ; le 1er. pluviose, dix mille ; le 3, dix mille autres ; le 5, dix mille autres : en tout cinquante mille talaris.
Vous hypothéquerez pour le paiement dudit argent, les blés qui sont dans la Haute-Égypte, et vous leur ferez connaître qu'il est indispensable que cela soit soldé, parce que j'en ai le plus grand besoin.
Vous me ferez demain un rapport sur la quantité d'obligations qu'a en ce moment l'enregistrement, en comptant depuis aujourd'hui, décade par décade.
Enfin, vous me ferez un rapport sur la quantité des villages et terres qui ont été affermés et sur les conditions desdits affermages.
Vous demanderez deux mois d'avance à tous les adjudicataires des différentes fermes.
BONAPARTE.
Bonaparte, général en chef, ordonne :
Tous les adjudicataires des fermes ou douanes de la république paieront, du 1er au 10 pluviose, les mois de pluviose et ventose d'avance.
BONAPARTE.
Bonaparte, général en chef, ordonne :
Les Cophtes verseront cinquante mille talaris, à titre d'emprunt, savoir : demain, dix mille talaris ; après demain, dix mille ; le 1er. pluviose, dix mille ; le 3 idem, dix mille ; le 5 id., dix mille. En tout, cinquante mille talaris.
Il leur sera vendu, pour cette somme, une quantité de blés de la Haute-Égypte.
BONAPARTE.
Bonaparte, général en chef, ordonne :
Il sera formé un conseil des finances, chez l'administrateur des finances, qui se réunira demain à deux heures après-midi. Il sera composé des citoyens Monge, Caffarelli, Blanc, James, et de l'ordonnateur en chef.
Ce conseil s'occupera : 1°. du système et du tarif des monnaies et des changemens possibles à y faire, les plus avantageux à nos finances ; 2°. des opérations que dans la position actuelle de l'Égypte, on pourrait faire pour procurer de l'argent à l'armée et accroître ses ressources ; 3°. du plan raisonnable que l'on pourrait adopter pour, sans diminuer les revenus de la république, donner aux soldats de l'armée une récompense qu'ils ont méritée à tant de titres.
BONAPARTE.
Au Caire, le 27 nivose an 7 (16 janvier 1799).
Au général Marmont.
Faites faire, tous les cinq jours, une visite des hôpitaux par un officier supérieur de ronde, qui prendra toutes les précautions nécessaires à cet effet, qui visitera tous les malades, et fera fusiller sur-le-champ dans la cour de l'hôpital les infirmiers ou employés qui auraient refusé de fournir aux malades tous les secours et vivres dont ils ont besoin. Cet officier, en sortant de l'hôpital, sera mis pour quelques jours en réserve dans un endroit particulier.
Vous avez bien fait de faire donner du vinaigre et de l'eau-de-vie à la troupe. Épargnez l'un et l'autre ; il y a loin d'ici au mois de juin.
BONAPARTE.
Au Caire, le 29 nivose an 7 (18 janvier 1799).
Au général Verdier.
Je reçois, citoyen général, vos lettres des 24 et 25. J'ai appris avec intérêt l'expédition que vous avez faite contre les Arabes de Derne.
Le scheick du village de Mit-Massaout est extrêmement coupable ; vous le menacerez de lui faire donner des coups de bâton, s'il ne vous désigne pas l'endroit où il y aurait d'autres mameloucks et d'autres pièces qu'ils auraient cachées. Vous vous ferez donner tous les renseignemens que vous pourrez sur les bestiaux appartenant aux Arabes de Derne qui pourraient être dans son village : après quoi vous lui ferez couper la tête, et la ferez exposer avec une inscription qui désignera que c'est pour avoir caché des canons.
Vous ferez également couper la tête aux mameloucks, et vous enverrez à Gizeh les trois pièces de canon que vous avez trouvées dans ce village. Faites une proclamation dans la province, pour que tous les villages qui auraient des canons, aient à les envoyer dans le plus court délai.
BONAPARTE.
Au Caire, le 3 pluviose an 7 (22 janvier 1799).
Bonaparte, général en chef, ordonne :
La maison
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