Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
la peine à subvenir aux dépenses des corps qui sont dans ce pays.
Je crois qu'il serait nécessaire que le directoire prit l'arrêté ci-joint :
ARRÊTÉ.
ART. 1er. La trésorerie nationale fera sur-le-champ passer à son payeur, en Corse, la solde pour les troupes qui y sont, pour les mois de nivose, pluviose et ventose.
2. L'ordonnateur de la marine à Toulon fera partir une corvette pour porter lesdits fonds.
Pour cet effet, il en remettra les sommes au payeur de la marine à Toulon, qui les fera passer en Corse par un aviso.
3. La trésorerie nationale fera solder a Gênes, dons le plus court délai, aux troupes qui s'y trouvent, la solde des mois de ventose et germinal.
Etat des troupes qui sont en Corse.
La quatrième d'infanterie légère, quinze cents hommes ; la vingt-troisième id., deux mille cent ; la dix-neuvième de ligne, dix-huit cents ; un bataillon de la quatre-vingt-sixième id., huit cents ; artillerie, trois cents : en tout, six mille cinq, cents hommes.
Etat des troupes qui sont à Gênes, sous les ordres du général Baraguey d'Hilliers.
La vingt-deuxième d'infanterie légère, quinze cents hommes ; la treizième de ligne, deux mille ; la soixante-neuvième id., dix-huit cents ; le quatorzième de dragons, cinq cents ; le dix-huitième id., deux cents ; artillerie, deux cents : en tout, six mille deux cents hommes.
BONAPARTE.
Paris, le 2 germinal an 6 (22 mars 1798).
Au ministre des finances.
La commission chargée de l'armement de la côte de la Méditerranée doit recevoir 500,000 fr. cette décade-ci. Je désirerais, citoyen ministre, être informé si la trésorerie a donné des ordres pour cet objet.
Je vous prierais de faire réserver sur cette somme 50,000 f., pour être mis à la disposition du général Dufalga, commandant l'arme du génie, attaché à ladite commission, lesquels 50,000 fr. doivent être soldés à Paris.
Je vous prie également de donner des ordres pour que la trésorerie fasse passer des fonds pour solder les troupes qui sont dans les deux départemens de Liamone et du Golo, qui sont arriérées de trois mois.
BONAPARTE.
Paris, le 3 germinal an 6 (23 mars 1798).
Au ministre de la guerre.
Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre au général de brigade Gardane, qui est à Paris, de se rendre à Toulon, où il s'adressera au général Dommartin, chez lequel il trouvera de nouveaux ordres.
Je vous prie de donner les mêmes ordres au général Verdier, qui est à Toulouse ; au général de brigade Davoust, qui est dans ce moment-ci a Paris, de se rendre à Marseille, pour y prendre le commandement de la cavalerie qui se réunit dans cette ville, où il sera sous les ordres du général Bon ; et au général de division Dumas de se rendre à Toulon, où il recevra de nouveaux ordres.
BONAPARTE.
Paris, le 5 germinal an 6 (25 mars 1798).
À la commission chargée de l'approvisionnement de la Méditerranée.
J'ai reçu, citoyens, la lettre que vous m'avez envoyée par un courrier extraordinaire.
J'ai vu avec plaisir l'état satisfaisant de l'escadre. J'aurais désiré avoir également l'état des galères ou bâtimens de transport que vous avez arrêtés à Toulon, pour l'embarquement de dix mille hommes.
Les troupes arriveront avant le 15 germinal ; il est nécessaire que tout soit prêt à partir le 20.
Si le contre-amiral Brueys n'est point arrivé lorsque vous aurez reçu cette lettre, vous ferez vos préparatifs pour vous en passer.
Les six vaisseaux de guerre qui sont en rade : le Conquérant, les frégates, les briks, doivent, ensemble, porter facilement six mille hommes. Il ne vous reste donc plus qu'a chercher, à Toulon, des bâtimens de transport pour quatre mille hommes.
Si l'escadre du contre-amiral Brueys était arrivée, ou si vous aviez des nouvelles du jour où elle arrivera, vous n'auriez plus alors besoin de transports à Toulon.
Le général Dommartin doit être arrivé. Vous avez déjà, sans doute, commencé à embarquer l'artillerie.
Si le citoyen Sucy n'était pas arrivé, cela ne doit pas vous empêcher de faire tout ce dont il est chargé, appelant auprès de vous un commissaire-ordonnateur le plus à portée.
Le payeur, qui doit être arrivé, vous aura apporté l'argent qui vous était nécessaire ; la trésorerie prend ses dispositions pour vous faire toucher 500,000 fr. cette décade.
J'attends avec impatience votre premier courrier pour savoir si tout est prêt, et si les troupes pourront être embarquées le
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