Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
de faire entrer dans la grande rade les treize bâtimens de guerre, les frégates et les avisos, et de les mettre sous votre commandement immédiat.
Je lui donne l'ordre également de faire mettre le vaisseau l'Orient en quarantaine, afin que vous puissiez le monter, et d'y mettre pour garnison tous ceux des hommes de la sixième demi-brigade que vous avez amenés de Corfou.
Vous répartirez sur le vaisseau l'Orient une partie de l'équipage du Guillaume Tell ou des autres vaisseaux.
Vous sentez qu'il est essentiel que le vaisseau amiral ne soit pas le plus mal équipagé.
BONAPARTE.
P.S. Je vous fais passer un arrêté du directoire, que vous ne devez communiquer à personne.
Je vous enverrai par un courrier qui partira dans vingt-quatre heures, différens ordres pour l'organisation de l'escadre. Je vous le répète, il faut que tout soit prêt à partir du 6 au 7 floréal.
Au commissaire ordonnateur Najac.
Je vous envoie, citoyen ordonnateur, un arrêté du directoire exécutif ; le général Brueys seul en a connaissance.
Vous devez garder le plus grand secret. Répandez le bruit que le ministre de la marine va se rendre à Toulon, et faites en conséquence préparer un logement qui sera pour moi.
Donnez des ordres pour que les vaisseaux dont l'état est ci-joint, se rendent sur-le-champ dans la grande rade, où ils seront sous les ordres immédiats du général Brueys.
Mettez le vaisseau l'Orient en quarantaine, afin que le vice-amiral Brueys puisse le monter de suite.
Vous pourrez en retirer les garnisons, pour les répartir sur les autres bâtimens.
Prenez vos mesures pour que les vaisseaux le Dubois et le Causse soient armés en flûtes, et que les frégates la Muiron, la Carrère, la Léoben, la Mantoue, la Montenotte, la Sensible soient également armées en flûtes.
Faites embarquer, tant sur les vaisseaux de l'escadre que sur les vaisseaux armés en flûtes, les vivres, savoir :
Trois mois pour les équipages.
Deux mois pour les hommes de passage.
Deux mois d'eau pour tout le monde.
Un mois d'eau suffira pour les frégates armées en flûtes, s'il n'est pas possible de faire autrement.
Tâchez d'avoir des transports pour pouvoir embarquer, à Toulon, trois ou quatre cents chevaux.
Je vous recommande spécialement, citoyen ordonnateur, d'employer tous vos soins pour que l'escadre soit prête à partir et à lever l'ancre le 6 ou le 7 floréal.
La flotte qui va partir de Toulon est due au zèle que vous avez montré dans toutes les circonstances.
Je renouvellerai votre connaissance avec un plaisir particulier, et je me ferai un devoir de faire connaître au gouvernement les obligations que l'on vous a.
Vous ne manquerez pas d'argent ; avant le 5 floréal vous aurez reçu cinq ou six millions.
BONAPARTE.
Au général Dufalga.
Vous voudrez bien, général, donner l'ordre à tous les savans, ouvriers, artistes, et officiers du génie, de partir le plus tôt possible pour se rendre à Lyon, où il est indispensable qu'ils soient arrivés le 4 floréal.
Vous vous adresserez au général Berthier, chef de l'état-major de l'armée d'Angleterre, qui vous donnera des passeports pour chacun d'eux. Vous partirez vous-même, de manière à être arrivé à Lyon avant cette époque.
Vous ferez partir sur-le-champ un officier de génie, qui louera une diligence ou un coche, et, en cas qu'il n'y en ait pas, il louera un bateau, afin de faciliter l'arrivée de toutes ces personnes à Avignon.
Vous leur donnerez à Lyon un rendez-vous, soit chez vous, soit chez l'officier de génie que vous y enverrez, où ils trouveront leurs ordres pour se rendre à Toulon. Il est indispensable qu'ils soient arrivés le 8 au soir.
Vous pouvez leur dire dans la lettre que vous leur écrirez, qu'ils doivent se préparer à faire le voyage de Rome.
BONAPARTE.
Paris, le 29 germinal an 6 (18 avril 1798).
Aux commissaires de la trésorerie nationale.
Je vous prie, citoyens commissaires, de vous rappeler la promesse que vous m'avez faite de 500,000 fr. en lettres de change sur vous ou vos payeurs. J'aurai soin de les employer de manière à ce qu'elles nous valent de l'argent. Je charge le citoyen Poussielgue, votre contrôleur auprès de la commission de la Méditerranée, de prendre lesdites lettres de change que je désire avoir le 1er. floréal.
BONAPARTE.
Au général Brune.
Je vous fais passer, citoyen général, un arrêté du directoire exécutif.
J'envoie, par le même courrier, des ordres pour leur départ aux généraux de
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