Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.
général Bernadette, a été tué.
Les colonels Lacour du cinquième régiment de dragons, Digeon du vingt-sixième de chasseurs, Bessières du onzième de chasseurs, frère du maréchal Bessières ; Gérard, colonel, aide-de-camp du maréchal Bernadotte ; Marès, colonel, aide-de-camp du maréchal Davoust, ont été blessés.
Les chefs de bataillon Perrier du trente-sixième régiment d'infanterie de ligne ; Guye, du quatrième de ligue ; Schwiter, du cinquante-septième de ligne ; les chefs d'escadron Grumblot, du deuxième régiment de carabiniers ; Didelon, du neuvième de dragons ; Boudichon, du quatrième de hussards ; le chef de bataillon du génie Abrissot, Rabier et Mobillard du cinquante-cinquième de ligne ; Profit, du quarante-troisième, et les chefs d'escadron Tréville, du vingt-sixième de chasseurs, et David, du deuxième de hussards, ont été blessés.
Les chefs d'escadron des chasseurs à cheval de la garde impériale Beyermann, Bohu et Thity, ont été blessés.
Le capitaine Tervé, des chasseurs à cheval de la garde, est mort des suites de ses blessures.
Le capitaine Geist ; les lieutenans Bureau, Barbanègre, Guyot, Fournier, Adet, Bayeux et Renuo, des chasseurs à cheval de la garde, et les lieutenans Ménager et Rolles, des grenadiers à cheval de la garde, ont été blessés.
Lettre de S.M. l'Empereur et Roi à M. le cardinal archevêque de Paris.
Mon cousin, nous ayons pris quarante-cinq drapeaux sur nos ennemis, le jour de l'anniversaire de notre couronnement, de ce jour où le Saint-Père, ses cardinaux et tout le clergé de France firent des prières dans le sanctuaire de Notre-Dame, pour la prospérité de notre règne. Nous avons résolu de déposer lesdits drapeaux dans l'église de Notre-Dame, métropole de notre bonne ville de Paris. Nous avons ordonné, en conséquence, qu'ils vous soient adressés, pour la garde en être confiée à votre chapitre métropolitain. Notre intention est que, tous les ans, audit jour, un office solennel soit chanté dans ladite métropole, en mémoire des braves morts pour la patrie dans cette grande journée, lequel office sera suivi d'actions de grâce pour la victoire qu'il a plu au Dieu des armées de nous accorder. Cette lettre n'étant pas à une autre fin, nous prions Dieu qu'il vous ait, mon cousin, en sa sainte et digne garde.
NAPOLÉON.
Schoenbrünn, le 23 frimaire an 14 (13 décembre 1805).
Trente-sixième bulletin de la grande armée.
Ce sera un recueil d'un grand intérêt, que celui des traits de bravoure qui ont illustré la Grande-Armée.
Un carabinier du 10e régiment d'infanterie légère a le bras gauche emporté par un boulet de canon : Aide-moi, dit-il à son camarade, à ôter mon sac, et cours me venger : je n'ai pas besoin d'autres secours. Il met ensuite son sac sur son bras droit, et marche seul vers l'ambulance.
Le général Thiébaut, dangereusement blessé, était transporté par quatre prisonniers russes ; six Français blessés l'aperçoivent, chassent les Russes et saisissent le brancard, en disant : C'est à nous seuls qu'appartient l'honneur de porter un général français blessé.
Le général Valhubert a la cuisse emportée d'un coup de canon, quatre soldats se présentent pour l'enlever : «Souvenez-vous de l'ordre du jour, leur dit-il d'une voix de tonnerre, et serrez vos rangs. Si vous revenez vainqueurs, on me relèvera après la bataille ; si vous êtes vaincus, je n'attaché plus de prix à la vie.»
Ce général est le seul dont on ait à regretter la perte ; tous les autres généraux blessés sont en pleine guérison.
Les bataillons des tirailleurs du Pô et des tirailleurs corses se sont bravement comportés dans la défense du village de Strolitz. Le colonel Franceschi, avec le 8e de hussards, s'est fait remarquer par son courage et sa bonne conduite.
On a fait écouler l'eau du lac, sur lequel de nombreux corps russes s'étaient enfuis le jour de la bataille d'Austerlitz, et l'on en a retiré quarante pièces de canon russes, et une grande quantité de cadavres.
L'empereur est arrivé ici avant hier 21 à dix heures du soir.
Il a reçu hier la députation des maires de Paris, qui lui ont été présentes par S.A.S. le prince Murat.
M. Dupont, maire du 7e arrondissement, a prononcé un discours auquel S.M. l'Empereur a répondu :
«Qu'il voyait avec plaisir la députation des maires de Paris ; que, quoiqu'il les reçût dans le Palais de Marie-Thérèse, le jour où il se
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