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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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et de la laisser communiquer avec toute l'Espagne, afin qu'elle apprît la déroute des armées espagnoles, et qu'elle connût les détails de l'entrée de l'armée française à Madrid. Mais ces nouvelles ne parvinrent qu'aux meneurs, et demeurèrent inconnues à la masse de la population. Non-seulement on lui cachait la vérité, mais on l'encourageait par des mensonges. Tantôt les Français avaient perdu quarante mille hommes à Madrid, la Romana était entré en France ; enfin l'armée anglaise arrivait en grande hâte, et les aigles françaises devaient fuir à l'aspect du terrible léopard.
    Ce temps sacrifié à des vues politiques et à l'espoir de voir se calmer des têtes exaltées par le fanatisme et par l'erreur, n'était pas perdu pour l'armée française. Le général du génie Lacoste, aide-de-camp de l'empereur et officier du plus grand mérite, réunissait à Alagon, les outils, les équipages de mines et les matériaux nécessaires à la guerre souterraine que S. M. avait ordonnée.
Le général de division Dedon, commandant l'artillerie, rassemblait une grande quantité de mortiers, de bombes, d'obus et des bouches à feu de tous calibre. On tirait tous ces objets de Pampelune, éloignée de sept marches de Sarragosse.
Cependant on remarqua que l'ennemi mettait le temps à profit pour fortifier le Monte-Torrero et d'autres positions importantes. Le 21 décembre, la division Suchet le chassa des hauteurs de Saint-Lambert, et de deux ouvrages de campagne qui étaient à portée de la place. La division du général Gazan culbuta l'ennemi des hauteurs de Saint-Grégorio, et fit enlever par le vingt-unième d'infanterie légère et le centième de ligne, les redoutes adossées aux faubourgs, qui défendaient les routes de Suéva et de Barcelonne. I1 s'empara également d'une grande manufacture située près de Galliego, où s'étaient retranchés cinq cents Suisses. Le même jour, le duc de Conegliano s'empara des ouvrages et de la position du Monte-Torrero, enleva tous les canons, fit beaucoup de prisonniers et un grand mal à l'ennemi.
Le duc de Conegliano étant tombé malade, le duc d'Abrantès vint dans le commencement de janvier, prendre le commandement du troisième corps.
Il signala son arrivée par la prise du couvent de Saint-Joseph, et poursuivit ses succès le 16 janvier, en enlevant la tête du pont de la Huerba, où ses troupes se logèrent. Le chef de bataillon Athal, du quatorzième de ligne, se distingua à l'attaque du couvent Saint-Joseph, et le lieutenant Victor de Buffon, monta des premiers à l'assaut.
L'investissement de Sarragosse n'était cependant pas encore terminé.
    On persistait toujours dans les mêmes ménagemens, et on laissait à dessein les communications libres, afin que les insurgés pussent apprendre la déroute des Anglais et leur honteuse fuite au-delà des Espagnes. Ce fut le 16 janvier, que les Anglais furent jetés dans la mer à la Corogne, et ce fut le 26, que les opérations commencèrent à devenir sérieuses devant Sarragosse.
Le duc de Montebello y arriva le 20 pour prendre le commandement supérieur du siège. Lorsqu'il eut acquis la certitude que toutes les nouvelles que l'on faisait parvenir dans la ville, ne produisaient aucun effet, et que quelques moines, qui s'étaient emparés des esprits, réussissaient, ou à empêcher qu'elles vinssent à la connaissance du peuple, ou à les travestir de manière à perpétuer le délire des assiégés, il prit le parti de renoncer à tous les ménagements.
Quinze mille paysans s'étaient réunis sur la gauche de l'Ebre à Perdiguera. Le duc de Trévise les attaqua avec trois régimens, et malgré la belle position qu'ils occupaient, le soixante-quatrième régiment les culbuta et les mit en déroute. Le dixième de hussards se trouva dans la plaine pour les recevoir, et un grand nombre resta sar le champ de bataille. Neuf pièces de canon et plusieurs drapeaux furent les trophées de cette rencontre.
En même temps, le duc de Montebello avait envoyé l'adjudant-commandant Gasquet sur Zuer, pour y dissiper un rassemblement. Cet officier, avec trois bataillons, attaqua quatre mille insurgés, les culbuta et leur prit quatre pièces de canon avec leurs caissons attelés.
Le général Vattier avait en même temps été détaché avec trois cents hommes d'infanterie et deux cents chevaux sur la route de Valence.
    Il rencontra cinq mille insurgés à Alcanitz, les força dans la ville même à jeter leurs fusils

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