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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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Saint-Gothard et Comorn.
Le 5 juin, le vice-roi partit de Neustadt et porta son quartier-général à Oedembourg, en Hongrie.
Le 7, il continua son mouvement, et arriva à Guns. Le général Lauriston, avec son corps d'observation, le rejoignit sur la gauche.
Le 8, le général Montbrun, avec sa division de cavalerie légère, força le passage de la Raabnilz, auprès de Sovenshaga, culbuta trois cents cavaliers de l'insurrection hongroise, et les rejeta sur Raab.
Le 9, le vice-roi se porta sur Sarvar.
La cavalerie du général Grouchy rencontra l'arrière-garde ennemie à Vasvar, et fit quelques prisonniers.
Le 10, le général Macdonald, venant de Gratz, arriva à Comorn.
Le 11, le général de division Grenier rencontra à Karako, une colonne de flanqueurs ennemis qui défendait le pont, et passa la rivière de vive force. Le général Debroc, avec le neuvième de hussards, a fait une belle charge sur un bataillon de quatre cents hommes, dont trois cents ont été faits prisonniers.
Le 12, l'armée déboucha par le pont de Merse sur Papa.
    Le vice-roi aperçut d'une hauteur toute l'armée ennemie en bataille. Le général de division Montbrun, général de cavalerie et officier d'une grande espérance, déboucha dans la plaine, attaqua et culbuta la cavalerie ennemie, après avoir fait plusieurs manoeuvres précises et vigoureuses. L'ennemi avait déjà commencé sa retraite. Le vice-roi passa la nuit à Papa.
Le 13, à cinq heures du matin, l'armée se mit en marche pour se porter sur Raab. Notre cavalerie et la cavalerie autrichienne se rencontrèrent un village de Szanak. L'ennemi fut culbuté et on lui fit quatre cents prisonniers.
L'archiduc Jean, ayant fait sa jonction avec l'archiduc Palatin, près de Raab, prit position sur de belles hauteurs, la droite appuyée à Raab, ville fortifiée, et la gauche couvrant le chemin de Comorn, autre place forte de la Hongrie.
Le 14 à onze heures du matin, le vice-roi range son armée en bataille, et avec trente-cinq mille hommes, en attaque cinquante mille. L'ardeur de nos troupes est encore augmentée par le souvenir de la victoire mémorable qui a consacré cette journée. Tous les soldats poussent des cris de joie à la vue de l'armée ennemie, qui était sur trois lignes et composée de vingt à vingt-cinq mille hommes, restes de cette superbe armée d'Italie, qui naguère se croyait déjà maîtresse de toute l'Italie ; de dix mille hommes commandés par le général Haddick, et formés des réserves des places fortes de Hongrie ; de cinq à six mille hommes composés des débris réunis du corps de Jellachich, et des autres colonnes du Tyrol, échappés aux mouvemens de l'armée, par les gorges de la Carinthie ; enfin, de douze a quinze mille hommes de l'insurrection hongroise, cavalerie et infanterie.
    Le vice-roi plaça son armée, la cavalerie du général Montbrun, la brigade du général Colbert et la cavalerie du général Grouchy sur la droite ; le corps du général Grenier, formant deux échelons, dont la division du général Serras formait l'échelon de droite, en avant ; une division italienne commandée par le général Baragucy-d'Hilliers, formant le second échelon, et la division du général Puthod, en réserve. Le général Lauriston, avec son corps d'observation, soutenu par le général Sahuc, formait l'extrême gauche, et observait la place de Raab.
A deux heures après midi, la canonnade s'engagea. A trois heures, le premier, le second et le troisième échelons, en vinrent aux mains. La fusillade devint vive, la première ligne de l'ennemi fut culbutée, mais la seconde ligne arrêta un instant l'impétuosité de notre premier échelon qui fut aussitôt renforcé et la culbuta. Alors la réserve de l'ennemi se présenta. Le vice-roi qui suivait tous les mouvemens de l'ennemi, marcha, de son côté, avec sa réserve : la belle position des Autrichiens fut enlevée, et à quatre heures la victoire était décidée.
L'ennemi, en pleine déroute, se serait difficilement rallié si un défilé ne s'était opposé aux mouvemens de notre cavalerie. Trois mille hommes faits prisonniers, six pièces de canon et quatre drapeaux, sont les trophées de cette journée. L'ennemi a laissé sur le champ de bataille trois mille morts, parmi lesquels on a trouvé un général major. Notre perte s'est élevée à neuf cents hommes tués ou blessés. Au nombre des premiers se trouve le colonel Thierry, du vingt-troisième régiment d'infanterie

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