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Paris, 1199

Paris, 1199

Titel: Paris, 1199 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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avons là une chance de l’approcher.” “Une
chance ? Je ne vois pas laquelle” ai-je dit. “Êtes-vous prêt à nous
accompagner à Châlus ?” m’avait seulement répondu Beaumanoir. “Pour y
faire quoi ? Attendre que Richard prenne le château et nous trouve à
l’intérieur ?” ai-je plaisanté. “Quand Richard s’attaquera à Châlus, les
combats seront sans merci, car Mercadier ne fait jamais de quartier. Si nous
arrivons avant eux, nous pourrons donner un peu d’espoir aux défenseurs”, me
rétorqua Beaumanoir. “Comment ?” ai-je demandé. “À prix d’or, un
apothicaire m’a fourni un flacon de liquide dans lequel il suffirait de tremper
la pointe de quelques flèches”, a lâché Malvoisin.
    « J’étais resté interloqué en entendant cette
nouvelle vilenie. « Qu’un défenseur blesse Richard par un trait
empoisonné… et ils seront sauvés, car Richard mort, Mercadier les
abandonnera », a ajouté Lucas de Beaumanoir. « Croyez-vous parvenir à
les convaincre d’une telle félonie ? » ai-je objecté.
« N’oubliez pas que les gens de Châlus seront désespérés. Je saurai les
convaincre, car Dieu m’aidera », a rétorqué Beaumanoir. « Nous
partons aujourd’hui, il serait dommage d’arriver trop tard. » m’annonça
alors Malvoisin. « Venez-vous avec nous ? » avait-il ajouté.
    « J’étais persuadé qu’ils ne pourraient
parvenir à leurs fins et rester avec eux était le seul moyen de garder leur
confiance pour sauver Philippe Auguste quand ils s’en prendraient à lui.
J’acceptai donc de les accompagner, tout en les prévenant que je resterais à
Limoges, ayant juré de ne jamais rien entreprendre contre Richard Plantagenêt.
    « Dix jours plus tard, nous étions à Limoges
en même temps que le seigneur Achard de Châlus, venu demander de l’aide à son
suzerain. La ville s’emplissait déjà de gens qui fuyaient les mercenaires de
Mercadier. Beaumanoir et Malvoisin me quittèrent et partirent seuls à Châlus.
J’aurais voulu prévenir Richard, mais comment faire ? Et quand bien même
je serais parvenu près de lui, Mercadier m’aurait fait pendre !
    En l’écoutant, Guilhem devinait que Bracy
cherchait à le convaincre de son innocence, mais il était malgré tout ébranlé,
tant le récit du chevalier sonnait juste.
    — Beaumanoir et Malvoisin revinrent de Châlus
deux jours plus tard. Nous restâmes à Limoges jusqu’au jour où nous apprîmes la
mort du Cœur de Lion. Ainsi ils avaient réussi ! Honteux et désespéré, je
parvins pourtant à leur cacher ma peine et mes pleurs. Je me suis alors juré de
sauver Philippe Auguste.
    — Ensuite ?
    — Il y a quelques jours, Dinant est revenu à
Paris. À cette occasion, il nous apprit que Robert de Locksley était à Châlus,
lors de la mort de Richard, et qu’il avait volé une statuette d’or. Or, deux
jours plus tard, Malvoisin l’apercevait dans la rue du Chevet-Saint-Gervais.
Nous décidâmes de le capturer. Beaumanoir voulait l’emprisonner pour qu’il soit
accusé d’avoir tiré sur le roi de France. Malvoisin était résolu à obtenir la
statuette, et moi je désirais me venger, car il avait été la cause de ma ruine
en aidant Richard à prendre le château où je me trouvais. Je confesse que la
statuette d’or m’avait aussi tenté.
    « La vengeance et l’appât de l’or n’étaient
pourtant pas les seules raisons qui me guidaient. Beaumanoir et Malvoisin
avaient fait venir Hubert d’Angleterre, mais ils me tenaient à l’écart de leur
projet contre le roi. En saisissant Locksley, ils me feraient confiance et m’en
apprendraient plus. J’en étais d’autant plus persuadé que Beaumanoir m’avait
proposé de loger dans le manoir. Ce que j’avais pris comme une marque de
confiance, alors que ce chien envisageait déjà de me jeter dans cette
basse-fosse !
    « Je préparai le guet-apens contre Locksley,
mais il nous échappa. Malvoisin lança alors l’official sur ses traces, sans
plus de succès. Or, dans les jours qui suivirent, le prévôt de Paris fit
annoncer à son de trompe qu’on recherchait un archer anglais nommé Robin au
Capuchon. Nous en restâmes stupéfaits et inquiets.
    — Pourquoi ?
    — Que le prévôt de Saint-Éloy et que
l’official recherchent Robin au Capuchon, qui avait fait évader un hérétique,
nous le comprenions, mais pourquoi la justice royale ? Beaumanoir me
chargea de me renseigner au Palais. J’y

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