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Peines, tortures et supplices

Peines, tortures et supplices

Titel: Peines, tortures et supplices Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Anonymous
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le sol, on attachait les pieds du soldat coupable; ces branches qu'on abandonnait ensuite à leur impulsion reprenant vivement leur élasticité se partageaient le corps de ce malheureux. On clouait certains criminels à un arbre par les parties naturelles.
    Voici une horrible histoire racontée par Saint-Edme:
    L'orme qui existait autrefois proche la ville de Meaux et connu sous le nom de l'arbre de Vauru, rappelle dans les annales françaises de cruels souvenirs: Ce nom lui venant de deux gentilshommes qui, pendant les guerres civiles du règne de Charles VI, commandaient dans cette ville pour le parti des Armagnacs.
    Le bâtard de Vauru arrêta dans les champs un jeune villageois qui travaillait à la terre, le lia à la queue de son cheval, le traîna jusqu'à Meaux et le mit si fort à la gêne que le jeune homme pour faire cesser les tourments qu'il endurait, promit de payer la somme qu'on lui demandait, et beaucoup au-dessus de ses moyens. Il manda à sa femme le danger où il était et l'argent qu'il lui fallait pour le sauver du supplice ou de la mort.
    Sa femme jeune, belle, et désespérée du malheur de son époux, accourut vers ses bourreaux, espérant les toucher par sa jeunesse, ses larmes et ses prières, ou au moins, obtenir une diminution de la somme excessive qui était exigée. Vauru déclara à la jeune épouse que si elle n'apportait pas, à un jour qu'il lui indiqua, la somme demandée, son mari serait pendu.
    La jeune femme partit et mit tout en œuvre pour se procurer de l'argent; malgré ses efforts, elle ne put compter la somme exigée que huit jours après le terme fixé. Elle accourt, apportant la rançon et demande en pleurant à revoir son mari.
    Les Vauru prennent l'argent et disent à la jeune femme qu'elle peut s'en aller: son mari a été pendu.
    La malheureuse insulte les bourreaux. Alors elle est saisie à son tour, bâtonnée, attachée toute nue à un arbre, auquel pendaient des cadavres.
    Elle était enceinte: la douleur provoque l'enfantement, elle est abandonnée; et les loups, attirés par le sang, viennent la nuit les dévorer elle et le nouveau-né.
IV.
ENTERRÉE VIVE.
    Il y a, dit Plutarque, auprès de la porte Colline, à Rome, un caveau étroit où on descendait par une petite ouverture, et où l'on mettait un lit, une lampe allumée et une légère provision de tout ce qui était nécessaire pour se nourrir.
    Toute vestale qui manquait à son vœu de chasteté, qui même était soupçonnée d'une faiblesse, était enterrée vive.
    On mettait la malheureuse vestale condamnée dans une litière bien fermée et couverte de toutes parts, afin qu'on ne pût pas entendre ses cris. Quand la litière était arrivée au lieu du supplice les licteurs enlevaient les voiles qui l'enveloppaient et l'ouvraient. Le pontife après avoir fait certaines prières à voix basse et levé ses mains au ciel, faisait sortir la vestale toute voilée; il la plaçait sur l'échelle par laquelle on descendait dans le caveau; puis il se retirait avec les autres prêtres. On enlevait l'échelle et le caveau était refermé.
V.
ARGENT FONDU.
    À Siam, on fait avaler aux voleurs trois ou quatre onces d'argent fondu.
    À ce sujet, une curieuse anecdote:
    Un officier des magasins du roi de Siam lui ayant volé quelque argent, ce prince ordonna que pour supplice on lui fît avaler quatre onces d'argent fondu. Il arriva que celui qui eut ordre de les ôter de la gorge du coupable ne put se défendre d'en dérober une partie. Le roi fit traiter ce second voleur comme le premier. Un troisième, chargé de retirer l'argent de la gorge du second, en déroba encore une partie. Le roi de Siam renonça à le faire punir, disant: «Si je ne m'arrêtais, je ferais ainsi mourir tous mes sujets!»
VI.
CORPS COUPÉ EN DEUX.
    C'est un supplice attribué par quelques conteurs aux Siamois, mais qui paraît physiologiquement invraisemblable.
    On serre le corps du criminel très-fortement; on le pique avec des instruments très-pointus, non pour lui tirer du sang, mais pour l'obliger à retenir son haleine. On saisit ensuite le moment favorable; on le coupe brusquement en deux et on met la partie supérieure du corps sur une plaque ardente de cuivre, ce qui arrête le sang et prolonge la vie du patient dans des tourments inexprimables.
VII.
LA CHAISE DE FER.
    En 1197, l'empereur Henri VI, après qu'il eût déclaré que Naples et la Sicile étaient incorporés à l'empire, se rendit à Naples pour empêcher la

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