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Peines, tortures et supplices

Peines, tortures et supplices

Titel: Peines, tortures et supplices Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Anonymous
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attacha; on lui fit dans les chairs des trous sans nombre à mettre le petit doigt avec une pointe de poignard; on les remplit d'huile, on plaça au milieu une petite mèche, on les alluma toutes à la fois, et le misérable expira au milieu des plus horribles tortures.
XV.
LA STATUE.
    Parmi les imaginations infernales des inquisiteurs, il existait une statue. C'était une statue de la Vierge, dont les bras à ressorts et armés de longues pointes de fer étreignaient avec une force incroyable le patient que l'on plaçait sur sa poitrine.
XVI.
LE BÛCHER.
    On commençait par planter un poteau de sept à huit pouces de haut, autour duquel, laissant la place d'un homme, on construisait un bûcher en carré, composé alternativement de fagots, de bûches et de paille; on plaçait aussi autour du bas du poteau un rang de fagots et un second de bûches. On laissait à ce bûcher un intervalle pour arriver au poteau; le bûcher était élevé jusqu'à peu près la hauteur de la tête du patient.
    Le criminel était déshabillé, et on lui mettait une chemise soufrée; on le faisait entrer et monter sur les rangs de fagots et de bois qui étaient au bas du poteau. Là, tournant le dos audit poteau, on lui attachait le cou et les pieds avec une corde, et le milieu du corps avec une chaîne de fer; ces trois liens entouraient l'homme et le poteau. Ensuite on finissait la construction du bûcher, en bouchant avec du bois, des fagots ou de la paille l'endroit par lequel il était entré, de façon qu'on ne le voyait plus; alors, on mettait le feu de toutes parts.
    Il y avait un moyen pour que le patient ne sentît pas la douleur du feu et qui s'exécutait ordinairement sans qu'on s'en aperçût: comme les exécuteurs se servaient, pour construire le bûcher, de crocs de batelier, dont le fer a deux pointes, une droite et l'autre crochue, on ajustait un de ces crocs dans le bûcher, de façon que la pointe se trouvât vis-à-vis du cœur; et, aussitôt que le feu était mis, on poussait fort le manche de ce croc, la pointe perçait le cœur du criminel, qui mourait sur-le-champ.
XVII.
    Chez les Indiens, ce supplice était plus atroce encore: quand le prisonnier est condamné à mort, dit un jésuite, ils plantent aussitôt en terre un gros pieu auquel ils l'attachent par les deux mains. On lui fait chanter la chanson de mort, et tous les sauvages s'étant assis à quelques pas du poteau, on allume un grand feu où l'on fait rougir des haches, des piques, des couteaux; puis, ils viennent les uns après les autres et appliquent ces fers rougis sur le corps du patient. D'autres le brûlent avec des tisons ardents; d'autres lui déchirent le corps à coups de couteau; d'autres encore remplissent ses plaies de poudre et y mettent le feu.
    Ce supplice dure plusieurs heures, quelquefois plusieurs jours.
XVIII.
SUPPLICE DES CENDRES.
    Ce supplice était usité en Perse; on ne s'en servait que pour les grands criminels. On remplissait de cendres une tour, on y précipitait le criminel la tête la première, et ensuite avec une roue on agitait la cendre autour de lui jusqu'à ce qu'elle l'étouffât.
XIX.
LE SUPPLICE DE LA ROUE.
    Le supplice de la roue fut importé d'Allemagne en France sous le règne de François I er . Ce supplice, dit M. Cheruel, consistait à placer le condamné, les jambes écartées et les bras étendus, sur deux morceaux de bois disposés en croix de saint André et taillés de façon que chaque membre portât sur un espace vide. Le bourreau lui brisait, à coups de barre de fer, les bras, les avant-bras, les cuisses, les jambes et la poitrine; puis on l'attachait sur une petite roue de carrosse suspendue en l'air par un poteau. On ramenait les jambes et les bras brisés derrière le dos et on tournait la face du supplicié vers le ciel afin qu'il expirât dans cet état. Quelquefois, les condamnés d'un tempérament robuste résistaient aux coups du bourreau, et l'on en vit rester jusqu'à vingt-deux heures vivants sur la roue. On relayait des prêtres autour d'eux, et le rapporteur du procès était obligé de rester à l'Hôtel-de-Ville tant que le condamné respirait encore. Quelquefois, quand la vie se prolongeait trop chez le patient, le bourreau envoyait demander la permission de le faire étrangler aux juges de la Tournelle qui ne l'accordaient pas toujours.
XX.
L'ÉCARTÈLEMENT.
    Au milieu de la Grève était une barrière entourant un espace au milieu duquel se déployait une petite table basse fortement

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