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Quelque chose en nous de Michel Berger

Quelque chose en nous de Michel Berger

Titel: Quelque chose en nous de Michel Berger Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Yves Bigot
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l’Olympia où, si chaque soir en rappel elle tire « Ma révérence », elle se consacre autrement exclusivement au répertoire Berger. L’album Avec vous, Véronique Sanson chante Michel Berger en témoigne, qui la voit ressusciter l’évident « Le bonheur à tout prix » qui chronique leur histoire, le délicat « Peut-être toi, peut-être moi », « Attendre », « Y a vraiment que l’amour qui vaille la peine », et ce qu’elle s’était pourtant interdit en studio, reprendre une chanson écrite pour France Gall, « Ma vieille Europe ». Elle chante également « La groupie du pianiste », qui ne la concerne pas puisqu’elle en est une également, meilleure, même si son jeu n’est plus tout à fait ce qu’il fut.

    France, elle aussi, a continué à chanter Michel. Lionel Rotcage est devenu son manager. Dès le 25 janvier 1993, il produit un hommage sur France 2, Celui qui chante, auquel France participe, avec Vanessa Paradis, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Alain Chamfort, Marc Lavoine, Salif Keita et un message de François Mitterrand, qui était allé dîner rue de Monceau et avait un jour chantonné « Le blues dubusinessman » à Michel, dans son intégralité, ce qui n’était pas dans ses habitudes : « Michel Berger donnait un sentiment de fragilité en même temps que d’une grande force. J’aimais sa forme d’ironie tendre, son esprit subtil, aérien, toujours présent chez ce personnage attachant. » Quelques jours seulement après son opération d’un cancer du sein le 22 avril, France enregistre le 5 mai à l’initiative de Lionel sa version de « Mademoiselle Chang » sur la scène du Théâtre de Paris, avec Marc Lavoine et Renaud Hantson dans les chœurs. Le lendemain, le disque est en radio et dans les magasins, une première. Elle passe six soirs de septembre sur la scène de Bercy, où Michel et elle devaient se produire ensemble en juin, mélangeant leurs répertoires. « C’est Lionel qui est venu nous annoncer le report des premières dates prévues à Bercy, en raison du cancer du sein de France, pendant nos répétitions. Sacré coup au moral, rappelle Serge Pérathoner, fidèle aux claviers. On a retardé de quelques mois, puis on l’a fait juste à quatre sur scène derrière elle, partie électrique, partie acoustique. Puis on est parti en tournée avec Gilbert Coullier. » Salle Pleyel à la rentrée 1994, elle s’entoure cette fois d’une chorégraphie hip-hop dirigée par Steevy Gustave et de nouveaux musiciens recrutés en catastrophe, après avoir été abandonnée en dernière minute par les musiciens historiques de la MB School : Janik Top, Claude Salmieri, Denys Lable, Pérathoner. « France avait envie d’autre chose, nous aussi. Il n’y avait plus de maître à bord, le fédérateur n’était plus là. C’est nous qui sommes partis, mais c’est elle qui a tout fait pour qu’on parte. On a commencé à répéter, mais on a senti qu’elle voulait changer. Ça a été un divorce assez violent au niveau affectif parce qu’on adorait France : c’est une artiste qui a beaucoup de grâce, qui chante terrible.Ça n’était pas familial, mais on était proches, on a vécu de très belles histoires, toujours avec beaucoup de pudeur. On n’était pas amis avec Michel, il avait ses amis par ailleurs, mais on avait cette passion commune de la musique. Là, il y a eu cette séparation, l’histoire s’arrêtait, France voulait passer à autre chose, puis ensuite il y a eu la mort de Pauline, ça a été épouvantable. Je ne l’ai jamais revue, France, tu te rends compte, même pas physiquement. On s’est appelé au téléphone, parce que j’ai beaucoup filmé les concerts avec des caméras vidéo portables, du très beau matériel, intime, c’était avant la mode des making off, elle m’a demandé des cassettes dont elle s’est servie pour ses émissions. » « Je ne lui en veux pas du tout, dit aujourd’hui Janik Top. Elle voulait tout diriger, séduire et être la maman de tout le monde en même temps. On ne remplace pas Michel Berger comme ça. France est une interprète. »
    Elle passe ensuite pas loin d’une année en Amérique pour enregistrer à Los Angeles (Record Plant, Sunset Sound) et à Minneapolis (Paisley Park) l’album France (pochette de Harry Peccinotti, directeur artistique de Rolling Stone à partir d’une photo de Kate Barry). Elle se produit encore en novembre 1996 à l’Olympia, cette fois avec Kamil Rustam et la rythmique

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