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Quelque chose en nous de Michel Berger

Quelque chose en nous de Michel Berger

Titel: Quelque chose en nous de Michel Berger Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Yves Bigot
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européenne de 1988, numéro un en Autriche et en Allemagne, où France avait connu une remarquable carrière parallèle à la fin des années soixante grâce à un répertoire local original, à la manière de Salvatore Adamo, et à sa version du « Abanda » de Chico Buarque (« Zwei Apfelsinen im Haar ») où le carnaval rejoint la fête de la cerveja . Le clip en noir et blanc de Bernard Schmidt qu’illustrent des photos d’Ella Fitzgerald mais aussi de Louis Armstrong, Charlie Parker, Charlie Mingus, Ray Charles, Mohammed Ali, Tommy Smith, etc., inspire vraisemblablement « Angel of Harlem » à U2, en pleine fascination pour l’Amérique du blues et de la soul, qui y saluent, eux, Billie Holiday.
    À propos de « Dancing Brave », histoire d’un pur-sang anglais de course au finish incomparable, France me révèle sans s’en rendre compte un fantasme, ce qui la fait éclater de rire lorsque je le lui fais remarquer ensuite. « Je ne fais pas de cheval, mais c’est mon grand rêve. J’aimerais avoir le courage d’en faire, mais chaque fois que j’en monte un, j’ai l’impression que je vais mourir. Mais c’est mon rêve préféré, quand je fais du cheval la nuit… »
    « La seule chose qui compte », unique chanson optimiste dans un océan de tourment qui ne dit pas son nom, restera inédite jusqu’à la compilation Évidemment, en 2004. Inhabituellement, l’album n’a pas été enregistré à Paris, ni à Los Angeles. « Michel était producteur, c’est lui qui payait tout le monde, et il voulait qu’on soit complètement disponible », raconte Pérathoner dans son studio des Buttes-Chaumont, entre piano, ordinateurs en veille et disques de diamant de Babacar au mur. « Ça l’énervait qu’entre deux prises on passe des coups de fil pour caler des séances d’enregistrement avec d’autres artistes, qu’on s’occupe de notre business. Il exigeait tout notre talent et notre présence. Malin comme un singe, il nous a emmenés dans un château en Italie, à côté de Milan, isolés de tout vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et là, impossible de faire autre chose que d’enregistrer. À ce régime, en six jours, on a fait six titres,finis aux quatre cinquièmes. Il ne manquait plus qu’un rere [re-recording] de saxophone ou de synthé par-ci, par-là. C’était malin de nous avoir enfermés : là on était vraiment un groupe. Chacun apportait sa personnalité, et on faisait ce qu’on adore faire, ce qui est magique. Le premier jour Michel nous joue la chanson au piano, on l’écoute, on trouve ça pas mal. Puis on se met aux instruments et on commence à rentrer dans le titre. Quelqu’un trouve une idée de basse, un autre une idée de claviers, puis ça monte. Michel dit non, sinon, il ne dit rien, ce qui veut dire oui, et puis ça monte encore, la guitare, la basse, la batterie, les claviers, ça part en spirale et puis la prise dure quatre minutes, mais qui demandent une concentration extrême avec une couleur de groupe. Mais on est tous des compositeurs, des arrangeurs, on a de la personnalité, on a une vision globale de ce qui fonctionne avec quoi, et Michel voulait justement des très bons pour pouvoir gérer les différentes propositions et obtenir la magie qu’il recherchait. Puis on a terminé l’album à Gang. Ensuite, on est passé à la préparation de la tournée, qui a vu l’arrivée des programmations sur Atari. J’étais à fond dans l’informatique et Michel adorait ça, la nouvelle technologie. Il n’y connaissait absolument rien, il ne savait même pas faire fonctionner une cafetière, mais il voulait tout le temps qu’on lui amène tout ce qu’il y avait de nouveau. »

    Deux années consécutives, France remporte les Victoires de la Musique. « Je suis la femme et la chanteuse la plus heureuse du monde », déclare-t-elle. Elle est effectivement au sommet de sa gloire, ce qu’elle vérifie au Zénith, en salopette noire et tee-shirt rayé horizontalement blanc et noir, et tout au long de son Tour de France qui s’ensuit, même sile trac l’accompagne toujours. « Il vaut mieux ne pas penser. Ce n’est pourtant pas si terrible pour moi de monter sur scène. Au contraire. C’est vraiment un plaisir et au moment de rentrer en scène le plaisir efface le trac. Mais il vaut mieux ne pas y penser quand même, c’est toujours un petit moment un peu désagréable avant. Ça serait un peu embêtant si ça ne me faisait rien. Je ne crois pas qu’un seul

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